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Federer, Nadal, Djokovic et… Murray : Comment ils privatisent le Top 2 depuis presque 16 ans

Maxime Battistella

Mis à jour 25/02/2021 à 16:39 GMT+1

Dimanche dernier, Daniil Medvedev avait l’occasion, en cas de victoire à l’Open d’Australie, de s’approprier la place de numéro 2 mondial. Mais le Russe a échoué, comme tant d’autres avant lui. Car depuis juillet 2005, seuls Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray ont occupé les deux premières places mondiales. Retour sur une domination sans partage.

Novak Djokovic, Roger Federer, Rafael Nadal and Andy Murray

Crédit: Imago

La course effrénée au record de titres en Grand Chelem relancée par Novak Djokovic à Melbourne, ces derniers jours ont été l’occasion de revenir en statistiques sur les accomplissements ahurissants du fameux "Big 3". Ainsi, sur les 70 derniers Majeurs, le numéro 1 mondial serbe (18), Roger Federer (20) et Rafael Nadal (20) en ont raflé 58, soit près de 83 %. Mais un autre chiffre que nous vous dévoilions avant la finale a marqué les esprits : le même trio, auquel il faut ajouter Andy Murray dont la régularité au plus haut niveau fut longtemps comparable à ses compères, fait barrage depuis la semaine du 25 juillet 2005 à tous les autres en ce qui concerne les deux premières places mondiales.
En d’autres termes, cela fait donc pas loin de 16 ans que, mis à part ce que l’on a aussi appelé le "Big 4", aucun autre joueur n’a atteint les rangs de numéro 1 et numéro 2 mondiaux. Dimanche, s’il s’était imposé en finale de l’Open d’Australie, Daniil Medvedev aurait brisé pour la première fois depuis bien longtemps cette hégémonie sensationnelle. Il a donc échoué, même si ce n’est peut-être que partie remise pour le Russe qui ne pointe actuellement qu’à 115 petits points de la place de dauphin de Rafael Nadal.
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De Hewitt à Medvedev : quinze numéros 3 frustrés

Quand le Majorquin, justement, est devenu pour la première fois numéro 2 lors de cet été 2005, une première période de 4 ans s’est ouverte, celle pendant laquelle Federer et lui ont monopolisé ce Top 2. Et, même si cela peut paraître surprenant, c’est bien Andy Murray qui a, le premier, brisé leur joug en devenant 2e à l’ATP le 17 août 2009. A l’époque, Djokovic traversait une petite période de doute, avant de prendre son envol pour de bon, comme on le sait, en 2011. Et c’est bien ce qui est remarquable dans cette domination à 4 : ils n’ont bien évidemment pas été au meilleur de leur forme de manière continue pendant presque 16 ans, mais quand un voire deux membres du quatuor plongeai(en)t, les autres étaient là pour tenir la barre.
Depuis le 25 juillet 2005, il y a eu en tout quinze numéros 3 mondiaux autres que Federer, Nadal, Djokovic et Murray. Les voici dans l’ordre chronologique : d’abord Lleyton Hewitt, Andy Roddick, Marat Safin, David Nalbandian, Ivan Ljubicic et Nikolay Davydenko de 2005 à 2007 ; puis à partir de juillet 2013, David Ferrer, Stanislas Wawrinka, Milos Raonic, Alexander Zverev, Grigor Dimitrov, Marin Cilic, Juan Martin Del Potro, Dominic Thiem et donc Daniil Medvedev depuis lundi.
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Le Big 4 a même verrouillé le podium pendant 6 ans

En regardant plus en détails ce petit récapitulatif, un autre constat s’impose : entre la semaine du 13 août 2007, quand Roddick a cédé pour de bon la 3e place mondiale à Djokovic, et celle du 8 juillet 2013 quand Ferrer se l’est appropriée, le podium a été exclusivement occupé par les membres d’un Big 4 qui méritait, pendant ces 6 années, plus que jamais son nom. La mainmise collective des quatre hommes a été par la suite moins étouffante, mais les faiblesses des uns ont donc toujours été compensées par les autres.
Car tous ont connu leurs coups de moins bien. Ce fut le cas pour Federer lors de saisons 2013, 2016 et 2020 en raison de son dos d’abord, puis de ses genoux. Le constat est le même pour Nadal fin 2012-début 2013 (genoux) et en 2015-2016 (chute de confiance et blessures multiples au poignet notamment). Après son Grand Chelem sur deux saisons, Djokovic a eu quelques mois difficiles pour retrouver sa motivation, puis s’est abîmé le coude (2017- début 2018). Enfin, Murray ne peut plus évoluer à son meilleur niveau depuis quasiment quatre ans à cause de sa hanche.
Pourtant, comme s’ils s’étaient donné le mot pour se relayer au sommet, ils n’ont jamais laissé aux autres l’une des deux premières places mondiales. Leur âge avançant et la jeune génération s’affirmant de plus en plus, cette improbable série en cours semble plus proche que jamais de sa fin. A Rotterdam (1er-7 mars) la semaine prochaine, Medvedev aura d’ailleurs l’occasion de l’arrêter enfin dans des conditions qui lui conviennent parfaitement, lui qui sort d’un doublé Bercy-Masters en indoor. Mais Nadal sera lui aussi de la partie pour protéger son bien. Et on l’a vu à Melbourne, les monstres ne cèdent pas la place si facilement.
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