Rezaï ne va pas mieux

Le chemin qui mène aux succès sur le circuit WTA est encore semé d'embûches pour Aravane Rezaï. La Stéphanoise, suivie désormais par Alexia Dechaume, était venue à Fès pour tenter de se relancer : effort vain, une fois de plus. Tête de série N.1 au Maroc, la N.2 française a été dominée par la N.2 locale et 497e mondiale Nadia Lalami. A bientôt 21 ans (dans une semaine), cette Marocaine a décroché la plus belle victoire de sa carrière en éliminant la 24e mondiale après 2h14 de jeu.

Auteur de 11 doubles fautes et avec seulement 37% de réussite derrière sa seconde balle, Rezaï a concédé 7 fois sa mise en jeu, contre 6 pour son adversaire. Des statistiques qui permettent à Alexia Dechaume de contempler tout le travail qui lui reste à accomplir avec sa nouvelle protégée jusqu'à Roland-Garros. Le plus dur pour Aravane sera de préserver un maximum ses points acquis à Madrid (1000) suite à sa victoire l'an dernier dans la capitale espagnole... Cela sera d'autant plus compliqué qu'il faut remonter à juillet dernier pour trouver trace de Rezaï en quarts de finale d'un tournoi WTA (Palerme).

Invitée sur ce tournoi en raison de son classement abyssal, Nadia Lalami a fait honneur à son pays en manque de représentants dans le tennis mondial. Elle donne surtout écho à Younès El Aynaoui qui regrettait l'absence de wild-cards marocains dans le tournoi de Casablanca au début du mois d'avril. "Même si les Marocains perdent au premier tour, ce n'est pas grave, il faut leur donner leur chance !", soufflait l'ex-14e mondial au directeur du tournoi Khalid Outaleb. Voici la jeune Lalami en quarts de finale du tournoi WTA de Fès. Comme quoi, effectivement, tout est possible dans le tennis.