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Exclusif - US Open - Il est devenu "une cible" : Players' Voice avec Daniil Medvedev

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/08/2022 à 11:19 GMT+2

PLAYERS'S VOICE - Daniil Medvedev est resté discret dans les médias ces derniers mois. Mais à l'heure de revenir à New York, sur les terres du plus grand sacre de sa carrière à ce jour, le champion russe s'est confié à Eurosport. Le numéro un mondial est l'invité de notre rubrique "Players's Voice", dans laquelle la parole est laissée aux joueurs et aux joueuses.

Medvedev en transe, Djokovic en pleurs : les temps forts d'une finale à sens unique

Il y a un an, Daniil Medvedev intégrait le cercle fermé (surtout ces dernières années) des vainqueurs en Grand Chelem. En brisant les rêves de Grand Chelem de Novak Djokovic, le protégé de Gilles Cervara changeait de dimension.
Pour Eurosport, il revient dans "Players's Voice" sur ses douze derniers mois, marqués par sa prise de pouvoir au classement ATP, mais aussi des hauts et des bas, une blessure et un forfait contraint et forcé à Wimbledon. A l'heure de débarquer sur ces terres new-yorkaises qu'il aime tant, la parole est au tenant.
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Daniil Medvedev - Players's Voice

Crédit: Eurosport

"Revenir à New York, ça ne va me rappeler que des bons souvenirs. C'est une certitude. J'ai toujours aimé jouer à l'US Open, je me suis toujours bien senti et j'ai toujours bien joué là-bas, à part peut-être les toutes premières années. Et bien sûr, après ma victoire l'année dernière, revenir en tant que tenant du titre, ça fait quelque chose.
Est-ce que ce titre a été difficile à digérer ? Honnêtement, je ne le pense pas. Je suis heureux d'avoir réussi à faire ça. C'est une grande étape dans la vie de n'importe quel joueur. On peut toujours discuter de ce qui est le plus important, entre les finales ATP, la Coupe Davis, les Masters 1000, etc. Mais le Grand Chelem, c'est ce qu'il y a de plus grand. Pour moi, ça n'a été que du bonheur, de la bonne motivation et beaucoup de confiance, aussi. Savoir que j'ai pu accomplir ça, surtout en battant quelqu'un comme Novak en finale, quand j'y repense, ça me permet de me dire : 'OK, j'ai été capable de le faire', et ça peut m'aider pour le refaire éventuellement à l'avenir.
Sur le circuit, le regard sur moi a changé avec mon titre en Grand Chelem et le fait d'être devenu numéro un. Tu es une cible, et c'est normal. En fait, il y a deux cas de figure, un positif pour moi et un négatif. Si je rentre bien dans le match et qu'entre guillemets, tout marche, parfois, je peux sentir qu'en face, dans la tête, certains joueurs peuvent se dire : 'Aujourd'hui, il joue de manière incroyable, qu'est-ce que je peux faire ?'
A l'inverse, si je ne débute pas bien, que je commence à rater, les joueurs vont penser : 'Là, je dois tout donner pour battre le numéro un mondial, un vainqueur de Grand Chelem.' Ils veulent aller chercher une grosse victoire. Parce que, dans six mois, on ne dira pas : 'OK, il a gagné ce match, mais ce jour-là, Medvedev n'a pas été bon, ou Nadal n'a pas bien joué'. Non, il restera le fait d'avoir battu Medvedev, ou Nadal, ou Djokovic.
J'ai compris que, parfois, dans la vie, les choses ne se passent toujours comme je le voudrais
Depuis un an, il s'est passé beaucoup de choses. L'Open d'Australie, la place de numéro un mondial, ma blessure, des victoires, des défaites. La vie d'un joueur n'existe pas sans toutes ces choses. Mais je prends tout ça comme de l'expérience.
Si on rentre dans les détails, effectivement, on peut trouver du positif et du négatif. L'Open d'Australie, globalement, a été positif pour moi. J'ai joué du très bon tennis, je gagne un match de fou contre Félix (Auger-Aliassime, en quarts de finale, NDLR), je ne dirais pas que je devais le perdre, mais je l'avais presque perdu, je sauve une balle de match.
Ensuite il y a cette finale contre Rafa. J'aurais aimé faire mieux pour la gagner, j'étais devant. Évidemment, juste après une défaite comme celle en finale de l'Open d'Australie, pendant quelques jours, voire quelques semaines, je suis un peu touché. C'est compliqué. Mais encore une fois, quand je repense à tout ça, je me dis que c'est de l'expérience, c'est de la vie. Tout ça m'a fait progresser en tant qu'être humain. J'ai compris certaines choses. J'ai compris que, parfois, dans la vie, les choses ne se passent toujours comme je le voudrais ! J'essaie de voir les choses un peu différemment désormais.
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Le moment où la finale a basculé : comment le 5e jeu du 3e set a relancé Nadal face à Medvedev

Bien sûr, il y a des matchs que j'aurais préféré gagner. Par exemple, après l'US Open, j'ai perdu pas mal de finales. Même moi, je commençais à me dire : 'Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi, en finale, je joue moins bien que sur les autres matches ?' Finalement, à Los Cabos, j'ai réussi à gagner en finale, contre Norrie, un gros joueur, qui était tenant du titre. Là encore, c'est un apprentissage, une expérience. Que ce soit une victoire en Grand Chelem, un titre à Los Cabos, des finales perdues, je suis content de vivre des moments comme ça.
Maintenant, pour la fin de saison, j'espère vivre de belles choses. Est-ce que le fait de ne pas avoir joué à Wimbledon peut me servir pour l'US Open et la fin de l'année ? Je l'espère vraiment, même si on ne peut jamais le savoir à 100%. Encore une fois, il y a des décisions que je ne peux pas contrôler. Je dois juste faire de mon mieux sur les tournois que je peux jouer.
En tout cas, ça m'a permis de faire une grosse préparation de trois semaines pour l'US Open, qui est très important, et pour la fin de saison, ce qui arrive très rarement à cette période. Avec mon équipe, on a fait un gros bloc de travail. Physiquement et mentalement, j'espère être à fond jusqu'à la fin de l'année."
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Incroyable Medvedev : la balle de titre qui a réduit les rêves de Grand Chelem de Djoko à néant

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