"Il m'aide beaucoup" : Elena Rybakina défend encore son coach malgré la polémique sur son comportement

En quelques mois, elle a complètement changé de statut. Sacrée à Wimbledon et finaliste de l'Open d'Australie voici une dizaine de jours, Elena Rybakina est devenue l'un des grands noms du circuit féminin et a enfin intégrée le Top 10 – elle aurait dû en faire partie bien avant si les points de Wimbledon avaient été comptabilisés. Mais à Melbourne, tout ne s'est donc pas terminé idéalement pour elle : battue en finale par Aryna Sabalenka au terme d'un superbe match (4-6, 6-3, 6-4), elle a perdu de sa suprême sérénité et a surtout vu son coach Stefano Vukov s'animer en tribune.

A tel point que la véhémence de ce dernier en a choqué certains. Ce fut notamment le cas de l'ancienne joueuse américaine et consultante Pam Shriver qui s'en était émue le jour de la finale dans un tweet : "Alors que je regarde Rybakina essayer de gagner son second Majeur en sept mois, j'espère qu'elle trouvera un coach qui lui parle et la traite avec respect TOUT le temps."

Devant l'ampleur prise par les critiques à l'égard de son entraîneur, la Kazakhstanaise s'était alors elle-même fendue d'un message sur les réseaux sociaux pour défendre ardemment son coach qu'elle décrivait comme quelqu'un de "passionné", qui avait "cru en elle". "Ceux qui me connaissent bien savent que je n'accepterais jamais un coach qui ne me respecte pas ainsi que tout notre travail", avait-elle ajouté.

Cette intervention n'avait toutefois pas forcément mis fin à la polémique. Récemment, Marion Bartoli y était aussi allée de son témoignage dans le podcast "Match Point" du site Tennis Majors. "La manière dont le coach de Rybakina lui parle sur le court, c'est juste quelque chose d'inacceptable. Je ne peux plus le supporter. (…) Et je l'ai vu par moi-même par le passé quand j'étais avec Jelena Ostapenko sur des tournois communs ou lors de séances d'entraînement commune sans caméras : je ne peux pas accepter ces manières de se comporter."

A en croire l'ex-championne française, Stefano Vukov serait donc coutumier du fait. Bartoli comme Shriver considèrent cette relation coach-joueuse malsaine. De là à parler d'emprise, il y a peut-être un pas à ne pas franchir. Interrogée sur le sujet par Eurosport, la principale intéressée a en tout cas réitéré son soutien à son entraîneur, soulignant que le contraste de leurs personnalités était aussi un atout pour elle.

"Par ce message sur Instagram, j'ai décidé de montrer la réalité, que tout le monde allait bien et que tout le monde devait rester à sa place et ne pas tout mélanger. Si vous me regardez sur le court, vous ne savez pas ce qui se passe autour, et il se passe beaucoup de choses. Même si je semble calme, bien sûr, je parle toujours avec mon coach autrement. Pendant un match ce n'est pas le moment, je vais juste écouter. Parfois, j'ai vraiment besoin d'énergie parce que je suis assez calme et je peux ne penser qu'à moi-même, ne me concentrer que sur moi, donc j'ai vite besoin de quelque chose pour comprendre ce qui se passe autour", a expliqué Rybakina.

Et la 10e joueuse mondiale d'ajouter : "Mon coach m'aide beaucoup. Nous avons des conversations ouvertes et nous travaillons ensemble déjà depuis quatre ans. Parfois, j'ai des mauvais jours mais il se peut que les gens ne s'en rendent pas compte. Et bien sûr, quand nous travaillons sur le court, je le respecte beaucoup, j'essaie d'écouter et d'emmagasiner le plus d'informations possible."