Murray gonflé à bloc

"Ce soir, j'ai réduit l'écart", lançait Andy Murray au soir d'une demi-finale marathon de cinq heures perdue face à Novak Djokovic à Melbourne (6-3, 3-6, 6-7, 6-1, 7-5). Six semaines plus tard, l'Ecossais l'a comblé le temps d'une demi-finale gagnée face au Serbe à Dubaï (6-2, 7-5). Deux rencontres symboliques de son bon début d'année (14 victoires, 2 défaites), sur lesquelles il est revenu jeudi, lors de sa première conférence à Indian Wells. "Après la finale de l'an dernier en Australie, je me sentais vraiment loin de Djokovic même si ce n'était pas vraiment le cas, avoue-t-il. Cette année, c'était différent. Et ce succès à Dubaï m'a vraiment aidé."

C'est donc en pleine confiance, en tout cas sur ses capacités à intégrer le trio de tête, que le n°4 mondial aborde le premier Masters 1000 de la saison. L'une des raisons de ce changement psychologique, Murray l'explique par sa collaboration avec Ivan Lendl, entamée en fin d'année dernière. "Avoir quelqu'un comme Ivan m'apporte beaucoup en termes de confiance. Je me sens plus fort mentalement", reconnait l'Ecossais qui se retrouve dans l'ex n°1. "Nous avons beaucoup de choses en commun, nous sommes de gros travailleurs. Nous avons passé dix jours ensemble avant Dubaï et il me rejoindra à Miami pour six ou sept semaines", annonce-t-il.

L'autre raison de cette assurance nouvelle, c'est, à l'en croire, sa progression en coup droit. "Si vous regardez comment ils étaient avant et si vous comparez maintenant, vous verrez un vrai changement, explique le joueur de 24 ans. Mes coups droit sont différents dans la façon que j'ai de bouger, dans mon jeu de jambes. J'ai vraiment progressé, je fais moins d'erreurs et c'est devenu une bien meilleure arme. Ça fait une grande différence dans mon jeu et ça le sera encore plus à l'approche lors de la saison sur terre où c'est l'un des coups les plus importants."

Mais en attendant, c'est sur le dur du désert californien que Murray va pouvoir mesurer ses progrès. Battu au premier tour par l'Américain Young l'an dernier, il a quelques points à gagner à Indian Wells cette saison. Ce Masters 1000 doit également lui servir à valider son projet dans l'optique de son grand objectif de l'année: remporter son premier Grand Chelem. "Si je devais m'arrêter de jouer maintenant, et en regardant l'enfant que j'étais, je signerai de suite pour cette carrière, reconnait-il. Mais j'ai aussi envie d'essayer d'aller plus loin et de réaliser de plus grandes choses." Attention, Murray a enfin de l’ambition.