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Indian Wells 2014, finale : Novak Djokovic en avait besoin

Amandine Reymond

Mis à jour 17/03/2014 à 15:26 GMT+1

En panne de confiance depuis le début de l’année, Novak Djokovic s’est relancé dans le désert californien en serrant le jeu aux moments-clés contre Federer.

Novak Djokovic vainqueur Indian Wells 2014

Crédit: AFP

Son poing serré et sa sobriété après la balle de match voulaient tout dire. A Indian Wells, Novak Djokovic a remporté son premier titre de l’année mais il a surtout remis les pendules à l’heure. Alors que quelques doutes sur sa force mentale commençaient à se faire entendre sur le circuit, le numéro deux mondial a lancé sa saison en s’imposant lors du premier Masters 1000 de l’année. Plus que le titre, c’est sa capacité à serrer le jeu dans les moments-clés qui a ravi le Serbe : "J’avais vraiment besoin de jouer à mon meilleur niveau et de rester concentré sur les derniers points pour gagner. C’est ce que j’ai réussi à faire et j’en suis très fier." Comme Nadal, Federer ou Wawrinka, Djokovic a accroché un trophée en ce début d’année.
Pour la première fois depuis 2006, Novak Djokovic était arrivé en Californie sans aucun titre dans sa besace depuis le début de la saison. Battu en quart de finale de l’Open d’Australie par Stanislas Wawrinka, le Serbe avait ensuite cédé sa couronne à Dubaï en s’inclinant en demi-finale face à Roger Federer. Une mauvaise série à laquelle Novak Djokovic a mis fin non sans avoir dû renverser une finale plutôt mal embarquée après la perte du premier set.
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Riesenerfolg in Indian Wells: Novak Djokovic

Crédit: Eurosport

Déjà victime d’une légère baisse de confiance en 2013 entre sa victoire à Monte-Carlo face à Rafael Nadal en avril et son titre à Pékin en octobre, encore face à l’Espagnol, Novak Djokovic avait ensuite réussi une fin de saison idéale avec quatre titres en quatre tournois. Mais, apparemment en quête d’un petit plus lui permettant d’afficher la même réussite tout au long de la saison, le Serbe avait décidé en décembre 2013, un peu à la surprise générale, de s’adjoindre les services de Boris Becker pour la saison 2014 . Une association qui tarde un peu à porter ses fruits mais à laquelle le Serbe refusait d’attribuer son début de saison hésitant.
A Indian Wells, c’est Marian Vajda, l’entraîneur historique du numéro deux mondial, qui avait rejoint le clan serbe pour pallier à l’absence (programmée) de l’ancien joueur allemand. Difficile d’estimer dans quelle mesure le retour de Vajda a pesé sur les performances de son poulain mais il est possible qu’il lui ait apporté ce soupçon de confiance qui lui manquait, même si tout n’est pas encore parfait. Djokovic a par exemple de nouveau cédé à ses démons en se faisant débreaker alors qu’il servait pour le match en demi-finale contre John Isner puis une nouvelle fois en finale contre Roger Federer à 5-3 dans le troisième set.
Ce tournoi m'a apporté beaucoup de confiance avec trois, quatre matches en trois sets où il a fallu faire preuve de solidité mentale
Mais pour la première fois de l’année, en Californie, le Serbe a su rebondir immédiatement et donner un nouveau d’accélérateur pour conclure ces matches à l’image du tie-break à sens unique (7-3) qui lui a offert la victoire contre le Suisse dimanche. "Plus le match avançait, plus il me permettait d'entrer dans le terrain, a commenté Novak Djokovic après la finale. Quand j'ai servi pour le match, il a fait un super jeu, je n'ai rien pu faire, mais j'ai réussi à me reconcentrer pour aborder le tie-break""Ce tournoi m'a apporté beaucoup de confiance avec trois, quatre matches en trois sets où il a fallu faire preuve de solidité mentale, a ajouté le Serbe. C'était ma première finale de l'année, c'était indispensable de gagner pour ma confiance et pour aborder Miami et le reste de la saison."
Lancé à la poursuite de Rafael Nadal pour récupérer la première place mondiale, Novak Djokovic ne compte plus que 2230 points de retard sur l’Espagnol après ce premier Masters 1000 de la saison contre près de 4000 en début de ce tournoi. Un écart que le Serbe tentera de réduire dès la semaine prochaine en visant un quatrième titre à Miami, un tournoi où il avait échoué dès les huitièmes de finale en 2013. Mais le vrai test, le Serbe le passera lors du prochain Grand Chelem de l’année : Roland-Garros, le seul qui manque à son palmarès. L’an dernier, c’est là qu’il avait commencé à flancher en laissant filer la victoire face à Rafael Nadal en demi-finale. Il avait fait le break d’entrée dans le cinquième et dernier set. Mais il avait trouvé plus fort que lui mentalement. Cette blessure, Djokovic continue de la cicatriser.
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