Tsonga rejoint Nadal

Jo-Wilfried Tsonga a su se montrer autoritaire, mardi face à Florian Mayer. Et surtout expéditif. En moins d'une heure de jeu, 54 minutes exactement, le numéro 1 français a renvoyé l'Allemand à ses chères études, en huitièmes de finale du tournoi de Miami. Le Manceau n'a laissé que cinq jeux à son adversaire et s'est offert duel de gala face à Rafael Nadal, qui s'est qualifié pour son sixième quart de finale d'affilée à Miami avec un succès 6-4, 6-4 face au Japonais Kei Nishikori (N.16), et n'a toujours pas lâché un set dans un tournoi qu'il n'a jamais remporté malgré trois finales disputées. Tsonga, tête de série N.6 à Key Biscayne, affiche un bilan de trois victoires et six défaites face à l'Espagnol, mais il reste sur deux victoires lors de leurs trois derniers affrontements. Il a notamment gagné leur dernier match, en novembre, à Londres, dans le cadre du Masters (dur).

Les quarts, Richard Gasquet ne les verra pas. Avec lui, c'est souvent la même rengaine. Une impression que le Biterrois peut accrocher les meilleurs, qu'il n'est finalement pas si loin des cadors. Et pourtant, il a une nouvelle fois subi la loi implacable d'un Novak Djokovic pourtant pas franchement souverain ce mardi. Après un peu plus d'1h30 de jeu, Gasquet a rendu les armes non sans avoir inquiété le Serbe (7-5, 6-3).

Après avoir démarré tambour battant, le Français a laissé passé sa chance dans le onzième jeu du premier set. Deux balles de break mal négociées par manque d'audace et attentisme, Gasquet pourra s'en mordre les doigts. "La perte du premier set a été dure car je l'ai bien joué, je n'étais pas loin de le gagner, a indiqué le Biterrois. C'est dommage que je n'aie pas joué mes balles de break (7 dans le premier set) aussi bien que les autres points", a constaté le Français.

Le second set est un cavalier seul : Nole a imprimé la cadence face à un adversaire à la dérive. Le 17e joueur mondial ne s'est plus procuré la moindre balle de break. Et le break du Serbe dans le quatrième jeu de la deuxième manche a scellé le sort de la rencontre. Fatalement, Gasquet peut nourrir des regrets car ce Djokovic là était prenable. Voir le Serbe craquer dans un échange marathon ou concéder sept balle de break dans la seule première manche : il y avait des failles chez le numéro 1 mondial. En attendant, c'est lui qui retrouvera soit Juan Martin Del Potro soit David Ferrer en quart de finale.

Gilles Simon n'a lui, jamais envisagé franchir ces huitièmes de finale face à un Andy Murray implacable (6-3, 6-4). Avant la rencontre, il avait évoqué la possibilité d'un forfait à cause de son dos, toujours douloureux. Si le Français s'est bien présenté sur le court, il n'était visiblement pas à 100% de ses moyens. En témoigne son pourcentage famélique au service au premier set (32%, 41% sur l'ensemble du match). Certes sa mise en jeu n'est pas le point fort du Niçois mais face à la qualité de retour du Britannique, Simon s'est tiré une balle dans le pied. Un break dans chaque set et l'affaire était pliée pour le quatrième joueur mondial. Murray, qui n'a pas eu à forcer son talent, retrouvera Janko Tipsarevic en quart de finale.