Novak Djokovic : " J'ai plus de doutes que je puisse gagner des Grands Chelems, surtout contre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz"

Invité mardi du journaliste britannique Piers Morgan, Novak Djokovic a donné un aperçu de ce qu'est sa carrière actuellement. Les années passent, il découvre un nouveau corps et a confié être entré dans un "nouveau chapitre". Il a aussi pris le temps de revenir sur la rivalité entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner et le fait qu'il est désormais dominé par l'infernal duo.

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Video credit: Eurosport

Novak Djokovic fait son âge. On ne surprendra personne en indiquant que le Serbe est plus proche de la fin que du début de son immense carrière. Invité du journaliste britannique Piers Morgan, également connu pour avoir réalisé des interviews de Cristiano Ronaldo, le numéro 4 mondial s'est longuement livré sur son état d'esprit actuel, sa place dans le circuit, ses motivations et bien sûr l'avènement de Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, qui se sont partagés les titres majeurs cette saison, pendant que le recordman des titres en Grands Chelems – avec 24 succès, faut-il le rappeler – était relégué au rôle de faire-valoir face aux nouveaux patrons du circuit.
Si le "Djoker" reste encore sur le circuit, c'est dans le but de connaître à nouveau la gloire sur un tournoi de premier plan. Mais les années passent et il se rend compte que la tâche devient de plus en plus compliquée face à l'Italien et l'Espagnol. "Je suis au courant de ce qui est en train d'arriver, que leur meilleur niveau, comparé à mon meilleur actuellement… ils sont meilleurs", a reconnu le Serbe dans Piers Uncensored, lucide et même admiratif du niveau "astronomique" livré par Carlos Alcaraz et Jannik Sinner lors de la finale de Roland-Garros. "L'un des matches les plus épiques de l'histoire du tennis", selon "Nole".
J'ai 38 ans, bientôt 39 et l'usure est réelle
Eliminé par l'Italien en demi-finale, le Serbe ne voulait au départ pas regarder l'affrontement entre les deux ogres du circuit. Mais face à l'envie de sa famille d'assister à la rencontre, il est parti s'aérer pendant deux heures en pensant que ce moment serait passé. Mais on connaît l'histoire, les deux gladiateurs ont croisé le fer pendant 5h30. Il est revenu sur ses sentiments. "Au départ, j'étais beaucoup dans l'analyse à essayer de comprendre leur jeu, leur tactique pour déstabiliser l'autre. Et ensuite, je suis entré dans une phase d'admiration, ce que je n'ai pas ressenti beaucoup de fois dans ma vie lorsque je regardais quelqu'un d'autre jouer. Parfois quand je regardais (Roger) Federer et (Rafael) Nadal s'affronter, donc c'est arrivé pour quatre, cinq matches dans ma vie."
Mais au-delà du niveau de ses adversaires, c'est aussi le poids des années qui pèse pour le champion olympique à Paris, bien qu'il s'évertue à se motiver. "Bien sûr, y croire est puissant, mais à un moment donné j'ai 38 ans, bientôt 39 et l'usure est réelle. A un moment, j'ai pensé que j'étais un surhomme qui ne pouvait jamais se blesser, jamais avoir de faiblesse, mais j'ai pris une claque ces dernières années. Je découvre ce nouveau chapitre." Blessé à l'épaule après sa victoire à Athènes, Novak Djokovic a fait une croix sur les Masters. A l'image de sa saison, où il n'a joué que les tournois qui comptaient pour mettre toutes les chances de son côté.
Le temps passant, l'idée qu'il ne se revoit plus gagner un dernier grand tournoi fait son chemin dans la tête du Serbe. "J'ai plus de doutes que je puisse gagner des Grands Chelems, surtout contre ces deux-là. Mais tant que je suis encore en activité, quand j'entre sur le court, je me fous de savoir qui est en face. Je crois toujours que je suis meilleur, que je mérite de gagner et que je vais tout faire pour." C'est toujours avec sa force mentale que le Serbe a construit ses succès, et elle n'est pas près de le quitter de sitôt.
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