Novak Djokovic : "Je ne peux pas considérer Alcaraz comme mon principal rival, c'est toujours Nadal"

ParLaurent Vergne

Mis à jour 23/02/2023 à 09:35 GMT+1

A eux deux, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz trustent à la fois les titres du Grand Chelem et la place de numéro un mondial depuis l'été dernier. Est-ce à dire que le jeune roi d'Espagne est devenu l'adversaire principal du Serbe sur le circuit ? Ce dernier n'est pas prêt à aller aussi loin, même s'il n'a que du bien à dire sur le vainqueur de l'US Open 2022.

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A eux deux, ils ont remporté les trois derniers tournois du Grand Chelem. La victoire de Novak Djokovic à Wimbledon puis celle de Carlos Alcaraz à l'US Open donnait très envie de voir ces deux-là s'expliquer en Australie. Mais le forfait sur blessure du jeune Espagnol a changé la donne. A New York, c'est l'homme de Belgrade qui était absent. Bref, si ces deux-là ne s'évitent pas, ils ne cessent de se rater.

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Ce sera encore sans doute le cas dans les semaines à venir. Alcaraz a repris la semaine dernière sur terre en Amérique du Sud, Djokovic reviendra quant à lui sur dur à Dubaï la semaine prochaine. Et comme "Nole" ne sera a priori pas de la tournée américaine à Indian Wells et Miami au mois de mars, l'attente va se prolonger pour les voir non seulement face-à-face, mais ne serait-ce que dans un même tableau. Dommage.

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Si le Serbe s'est à nouveau installé au sommet du classement mondial au détriment de... Carlos Alcaraz après son 10e sacre australien, les deux hommes pourraient se retrouver à égalité avec 6980 points en cas de victoire finale du Murcien à Rio de Janeiro (il a franchi le premier tour mercredi soir). Comme s'ils étaient devenus indissociables même sans se voir.

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A ce jour, le protégé de Juan Carlos Ferrero est ce qui se fait de mieux dans la nouvelle génération. Pas encore 20 ans et il a déjà goûté à un titre du Grand Chelem et à la première place mondiale. Ni Federer, ni Djokovic, ni Nadal n'avaient cumulé ces deux faits d'armes à un âge aussi jeune.

Il apporte une nouvelle énergie au tennis

Comme tout le monde, le "Djoker" est bluffé. Il l'a même été par sa rentrée victorieuse à Buenos Aires. "Alcaraz joue à un très haut niveau. Je veux dire, surtout après plusieurs mois d'absence sur le circuit en raison de blessures qui lui posaient problème, a-t-il estimé mercredi lors d'une conférence de presse tenue à Belgrade. C'est fort qu'il soit capable de retrouver le haut niveau tout de suite. C'est la caractéristique d'un joueur mature, de quelqu'un qui a de l'expérience, ce qui n'est pas son cas, mais il fait preuve de maturité très tôt dans sa carrière."

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Le décuple vainqueur de l'Open d'Australie apprécie également beaucoup tout ce que le jeune Espagnol apporte au tennis, que ce soit par son jeu ou sa personnalité. "Par la façon dont il se comporte sur et en dehors du terrain, c'est un type formidable, avance Djokovic. Il a une très bonne équipe autour de lui. Il mérite donc tous ses succès et je pense qu'il apporte une nouvelle énergie au tennis. C'est un joueur et une personnalité très dynamique et très apprécié dans le monde entier."

Djokovic - Alcaraz. Est-ce que le tennis tient à travers ce choc générationnel la grande rivalité des trois-quatre prochaines années ? Si les rendez-vous manqués des derniers mois cessent, c'est fort possible. Mais dans l'esprit du numéro un mondial, difficile de tourner la page de ce qui, pour lui, n'appartient pas encore au passé. "Je ne peux pas considérer qu'il est mon principal rival, admet-il. Mon principal rival, c'est toujours Nadal. Nadal a été mon plus grand rival et restera probablement le plus grand rival de toute ma carrière."

Nostalgique, le Novak ? Non, simplement réaliste. Mais quand même. On signerait bien pour quelques "Djokoraz" de légende en Grand Chelem à l'avenir. Le plus vite sera le mieux.