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Numéro 1 mondiale, pression, US Open... Iga Swiatek se confie : "Aryna Sabalenka méritait cette place de numéro 1"

Fabien Esvan

Mis à jour 08/12/2023 à 21:01 GMT+1

Cette saison 2023 est encore à ranger parmi ses meilleurs crus. Cannibale du circuit féminin depuis deux ans maintenant, Iga Swiatek a pourtant laissé transparaître quelques failles légitimes à 22 ans. N°1 mondiale en fin de saison, vainqueure à Roland-Garros, modèle de régularité, la Polonaise a rembobiné le magnéto dans un entretien accordé à Eurosport Pologne. A cœur ouvert, comme souvent.

Iga Świątek

Crédit: Getty Images

Du travail bien fait, voilà comment pourrait se résumer la dernière saison d'Iga Swiatek. Moins souveraine que les saisons passées, la championne a pourtant réalisé une année 2023 de haute volée avec plusieurs faits d'armes majeurs dans la besace avec un troisième Roland-Garros en point d'orgue. Mais tout n'a pas été si linéaire pour la joueuse de 22 ans.
En proie à quelques passages à vide, parfois rongée par la pression et la sensation de trop en faire, la native de Varsovie s'est parfois trouvée prise au piège. Avant de toujours trouver un moyen de se remettre en selle. C'est ce qu'elle a confié dans un entretien à Eurosport Pologne au moment de faire le bilan sur la saison écoulée.
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Entre pression et "nouveautés"

Cette saison aurait pu être un copier/coller de la précédente pour Iga Swiatek. Elle a été une nouvelle initiation. "Il y a eu beaucoup de nouvelles situations et d'obstacles inédits à surmonter : deux blessures, des hauts et des bas dans ma forme, des matchs perdus que j'aurais d'ailleurs pu gagner. C'était certainement une saison exigeante qui m'a beaucoup appris et qui me rend encore plus fière."
La pression liée à la place de N°1 était un peu écrasante au cours de la de saison.
Sur le plan physique et surtout mental, la patronne du circuit a dû puiser dans ses ressources plus qu'à l'accoutumée. Lorsqu'on lui demande quels tournois lui ont pris le plus d'énergie, elle cite sans détour Roland-Garros et le WTA 250 de Varsovie. Le rendez-vous de la Porte d'Auteuil est celui des "attentes car tout sait que je peux le remporter tout le temps" explique la championne. Le rendez-vous au pays lui a "nécessité des émotions différentes", peut-être plus fortes d'après elle. Comme une nouvelle manière de gérer les événements.
Le statut de meilleure joueuse du monde, la triple lauréate de Roland-Garros l'a aussi subi par séquences. "La pression liée à la place de N°1 était un peu écrasante au cours de la de saison. C'est pour ça que je n'ai pas joué toujours libérée jusqu'à l'US Open." Iga Swiatek a cédé son trône à une Aryna Sabalenka, impressionnante de régularité cette saison. "La numéro un de la saison" selon elle. "Elle méritait cette place. Elle a remporté un Grand Chelem, a participé à la finale d’un autre, a été en demi-finale à deux reprises à deux demi-finales, sa saison est incroyable…"
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La leçon de Flushing Meadows

C'est à New York qu'elle lui a d'ailleurs cédé le trône. Ce dernier Grand Chelem de la saison, où elle était tenante du titre, a été le moment le plus dur de la saison pour la Varsovienne. "L’US Open était le plus exigeant, j’étais tout simplement très fatiguée. J'avais le sentiment que depuis longtemps je n'avais pas eu quelques jours d'affilée pour m'entraîner et améliorer ma technique."
Arrivé juste après Montréal ou Cincinnati où elle a laissé beaucoup de plumes lors de ses demi-finales perdues, l'US Open a été le point de départ d'une petite remise en question pour Iga Swiatek. "J'ai su que je devais changer d'attitude et aborder les prochains tournois différemment. Il ne fallait pas que je me focalise sur ça". Sa fin de saison parle pour elle avec deux parcours tranquilles au WTA 1000 de Pékin et une démonstration lors des WTA Finals. Sans oublier le retour dans son costume de numéro 1.
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Le besoin de profiter

Ces dernières années, la Polonaise avait exprimé sa frustration de ne pas assez profiter de ses succès. La donne a visiblement changé lors de ce millésime. "Je profite plus que lors du précédent, c'est sûr. J'ai eu plus de temps pour me reposer, pour profiter de ces moments. Par rapport aux autres saisons, c'est un élément très motivateur."
Du repos et une "focalisation sur le bien-être des joueuses", voilà ce que réclame Iga Swiatek. La WTA ambitionne des tournois et un calendrier plus longs dans le futur. Un contresens pour la championne alors que l'organisation souhaite promouvoir la santé mentale et physique, et la nécessité pour les joueuses d'avoir un bon équilibre de vie. Ce pourrait être son cheval de bataille.
A quelques jours de Noël, la patronne du circuit s'est laissée aller à un souhait pour 2024. "Sans hésiter, une médaille aux Jeux Olympiques. Ce serait un cadeau sportif, mais certaines choses ne sont pas simplement des cadeaux. Il faut les mériter." Elle a en tout cas posé les bases d'un millésime prometteur. Iga Swiatek n'a que 22 ans, elle se connaît mieux et elle a toujours un appétit de reine. Les bases sont posées. Et elles sont solides.
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Iga Świątek zagra o tytuł WTA Finals

Crédit: Getty Images

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