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Open d'Australie : Lucas Pouille face au défi d'un Milos Raonic retrouvé

Glenn Ceillier

Publié 22/01/2019 à 16:48 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Lucas Pouille va s'attaquer à Milos Raonic pour tenter d'atteindre les demi-finales d'un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Un défi de taille. Le Canadien s'est en effet retrouvé depuis le début de l'année. A Melbourne, il se montre à nouveau redoutable.

Milos Raonic

Crédit: Getty Images

Une première demi-finale en Grand Chelem ! Lucas Pouille en rêve. Forcément. Mais cela se mérite. Après deux échecs en quart de finale dans un Majeur (Wimbledon et l'US Open en 2016), le Français est bien conscient de l'ampleur de la tâche alors qu'il va défier Milos Raonic. Ce duel ne ressemble pourtant pas une montagne insurmontable si on se fie aux résultats 2018. Le problème, c'est qu'on est en 2019. Et comme Pouille, le Canadien a débuté l'année sous le signe du renouveau et d'une reconstruction riche en promesses à Melbourne. En clair, il ne faut pas s'y tromper : le défi est bien immense.
Demi-finaliste à l'Open d'Australie en 2016 et finaliste à Wimbledon la même année (à chaque fois face à Andy Murray), Milos Raonic impressionne sur les courts australiens depuis le début de cette quinzaine. Débarrassé de ses soucis physiques qui l'ont limité en 2017 et 2018, le bombardier canadien évolue à un très haut niveau, son meilleur depuis 2016. "Je joue bien. J'ai pu bien travailler durant l'intersaison et tout va dans le bon sens-là", s'est-il réjouit après son succès tonitruant contre Alexander Zverev qu'il a martyrisé 6-1, 6-1, 7-6 (7/5). "Je pense que je suis un meilleur joueur qu'en 2016, prévient encore Raonic, conscient d'avoir évolué sur sa manière de construire ses matches et son approche physique.
Il peut embêter n'importe qui quand son jeu est en place
Le monde du tennis le sait : Raonic a le potentiel pour rêver en grand. Mais à chaque fois qu’il était sur le bon chemin, son corps est venu le rattraper pour le ramener sur terre ces dernières saisons. A Melbourne, l'un des symboles d'une génération coincée entre l'ancienne garde et une jeunesse montante a cependant retrouvé sa confiance perdue. A 28 ans, il chasse les frustrations et tourne à plein régime. Sa démonstration face à Zverev l'a illustré, mais son parcours semé d'embuches aussi. Alors que ses adversaires n'étaient pas les premiers venus (Kyrgios, Wawrinka, Herbert et Zverev), il n'a pour le moment lâché qu'un seul petit set. "Il peut embêter n'importe qui quand son jeu est en place et qu'il n'est pas blessé", salue Arnaud Di Pasquale.
S'il semblait un peu perdu en 2017, Raonic fait à nouveau peur. Son travail avec Goran Ivanisevic, qui s'occupe de lui depuis mars dernier, semble ainsi porter ses fruits : "Il m'aide beaucoup. Il m'aide à simplifier les choses. A me focaliser sur les bases de mon jeu, résume l'ancien numéro 3 mondial, qui se déplace aussi très bien dans cette quinzaine. Ainsi, j'essaye d'aller de l'avant le plus vite possible, de garder mes adversaires dans des situations les plus inconfortables possibles". Et il le fait avec brio comme pourrait en témoigner Zverev, cuisiné par les variations en revers du Canadien.
Si Pouille arrive à l'amener dans un combat physique et que ça dure…
Lucas Pouille, qui n'a jamais remporté le moindre set face à lui en trois confrontations, connaît évidemment les forces de son adversaire. Il sait que Raonic ne va pas le laisser respirer. Et va l’agresser. Avec son service déjà ! "Mon service peut m'aider à rester en vie pendant un certain moment", se félicite-t-il. "Il possède un énorme service et notamment un très gros deuxième service", confirme Di Pasquale qui nous détaille les autres atouts du Canadien : "Il a une prise de risque maximale en retour pour mettre la pression tout le temps. Son slice en revers est aussi gênant pour forcer son adversaire à relever la balle et lui permettre de prendre l'initiative en coup droit." En clair, avec Raonic, c'est "dur de trouver du rythme et de se régler car il impose une filière courte".
Si Lucas Pouille va évidemment devoir se montrer solide en retour, la clef de ce quart de finale entre deux revenants sera donc sûrement dans la capacité du Français à forcer Raonic à sortir de ce mode rouleau-compresseur et à jouer des échanges plus longs. "S'il arrive à l'amener dans un combat physique et que ça dure, il pourra tirer son épingle du jeu. Quand Raonic fléchit physiquement, il peut perdre en qualité", nous confirme Arnaud Di Pasquale.
Faire vaciller le colosse canadien d'1m96 en plein renouveau. Le faire trembler sur ces certitudes. Le pousser à aller gagner ses points. Le défi est bien de taille pour Lucas Pouille. Mais lui aussi est en pleine renaissance. Et il n'arrête pas d'écrire de nouvelles pages depuis le début de ce tournoi à Melbourne, où il n'avait pas gagné un match avant cette édition. Alors rien ne semble impossible ! Aujourd'hui, renverser la montagne Raonic pour atteindre cette demi-finale ne semble même clairement pas du domaine du rêve. Même si c'est un bien sacré challenge qui se présente pour le Nordiste !
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