Federer attend Nadal

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/01/2009 à 15:45 GMT+1

Roger Federer a battu l'Américain Andy Roddick 6-2, 7-5, 7-5 pour rallier sa 4e finale de l'Open d'Australie. Déjà triple vainqueur à Melbourne, le Suisse jouera sa 4e finale majeure de suite, sa 18e en carrière. Le N.2 mondial y affrontera un Espagnol :

OPEN D'AUSTRALIE - Demi-finale messieurs
Roger Federer (SUI/N.2) bat Andy Roddick (USA/N.7) 6-2, 7-5, 7-5 en 2h07. Prochain adversaire: Nadal ou Verdasco.
C'est officiel : Roger Federer est bel et bien de retour à son tout meilleur niveau. Enfin, pour être tout à fait validé, le retour aux affaires de l'ancien patron du tennis mondial devra se solder par une victoire en finale dimanche. Ce sera face à un gaucher espagnol mais ce n'est que vendredi que le Suisse saura qui de Rafael Nadal ou de Fernando Verdasco il devra dominer pour égaler le record de 14 titres du Grand Chelem de Pete Sampras. Pour l'heure, le Suisse savoure sa qualification pour sa 18e finale en tournoi majeur (sa 4e de rang !), à égalité désormais avec Sampras et à une longueur du record d'Ivan Lendl. Qui dit mieux ?
Federer adore Roddick
Pour cela, Federer a dû se défaire d'Andy Roddick au terme de trois sets très spectaculaires. Pour qui n'a pas vu ce 18e face à face entre les deux hommes, la conclusion semble toute trouvée : Federer n'a encore fait qu'une bouchée de Roddick. Certes, le Suisse a encore dispensé une prestation haut de gamme (51 coups gagnants pour seulement 15 fautes) finalement assez voisine de sa copie quasi parfaite rendue en quarts face à Juan Martin Del Potro (38 coups gagnants pour 9 fautes). Mais face à ce Federer parfois en lévitation, Roddick a fait admirer tous ses progrès, à l'origine notamment de son quart extrêmement convaincant face à un Novak Djokovic, essoré avant l'heure. "Cette année je suis évidemment en meilleure santé, précise Federer. Mais c'était aussi peut-être plus facile de rencontrer Andy en demi-finale plutôt que Novak. On a joué à un excellent niveau ce soir. Cela m'est déjà arrivé de servir plus d'aces qu'Andy. Je suis surtout content d'avoir bien servi aux moments où j'en avais besoin."
Et puis, il y a ce mental incroyable du Texan rarement mis en évidence. Ce mental qui lui permet de se mettre encore minable lors de la préparation hivernale pour perdre 7 kgs et arriver affûté comme jamais depuis 2003 et sa seule victoire en Grand Chelem (US Open) assortie de la place de numéro 1 mondial. Ce mental qui lui permet de croire encore et encore à ses chances malgré les nombreuses désillusions subies (16) face à son rival de toujours, dont l'une très sévère subie à Melbourne il y a deux ans en demi-finale déjà (6-4, 6-0, 6-2). "J'adorerais haïr Federer ou avoir quelque chose de mal à dire à son sujet, déclarait l'Américain après sa défaite en finale de l'US Open 2006. Mais il se comporte impeccablement et fait tellement pour notre sport... Même si je devais perdre 30 fois de suite contre lui, je paierais pour jouer la 31e."
Roddick: "C'est dingue ce qu'il a accompli"
Le problème pour Roddick, c'est que Federer aussi adore le retrouver. "C'est toujours sympa de jouer Andy. On se connaît depuis longtemps, on a fait tant de gros matches l'un contre l'autre. Il apporte tellement d'énergie avec son service et son tempérament. En plus, il a mon âge, ce qui est sympa car tous les autres sont si jeunes !" Il faut dire que le Suisse lit admirablement le service de Roddick si redouté par tous les autres (seulement 8 aces) quand l'Américain déchiffre si mal le sien (16 aces pour Federer). Et on ne parle pas de la difficulté d'A-Rod à relever ses coups chipés courts ou de la propension du natif de New-York à aller droit sur le coup droit de l'Helvète (25 coups gagnants de ce côté).
"Lorsque vous êtes mené deux sets à zéro contre lui, c'est difficile, explique Roddick. On essaye de s'accrocher et de survivre. Contre lui on peut savoir quoi faire, réussir à le faire et toujours perdre. Contre la plupart des joueurs, lorsque vous arrivez à réaliser ces deux conditions, vous sortez du court en vainqueur. C'est ce qui peut être tellement frustrant contre Roger." Dimanche, face à Nadal ou Verdasco, pas sûr que Federer se régale autant. "S'il en gagne un 14e (tournoi du Grand Chelem), ce serait énorme, évidemment , estime Roddick. Quand Pete (Sampras) l'avait fait en 2002, on ne pensait pas voir quelqu'un être en position de le rejoindre de sitôt. Et Roger a commencé dès l'année suivante. C'est dingue ce qu'il a accompli. C'est assez effrayant quand on considère tout ce qu'il faut pour l'accomplir."
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