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Djokovic pour l'éternité

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/01/2012 à 16:51 GMT+1

Novak Djokovic a gagné le match d'une vie dimanche. Au terme de la plus longue finale de l'histoire du Grand Chelem et au bout d'un suspense invraisemblable, le Serbe a vaincu Rafael Nadal en cinq sets (5-7, 6-4, 6-2, 6-7, 7-5). Sa troisième victoire à Melbourne, son troisième titre majeur de rang.

2012 Open Australie Novak Djokovic Rafael Nadal

Crédit: AFP

Les superlatifs peuvent pleuvoir. Parfois galvaudés, ils auront cette fois du mal à rendre justice à cette finale de l'Open d'Australie 2012 et surtout à ses deux protagonistes. Novak Djokovic et Rafael Nadal doivent être associés de concert dans un éloge unanime. Par son intensité, souvent, par sa qualité, parfois, par ses multiples rebondissements, sans parler de sa durée record (5h53), ce match est appelé à rester dans les annales. Un tel combat mérite peut-être un vainqueur, mais pas un perdant. Malheureusement pour lui, Rafael Nadal est celui-là. Un rôle qui devient habituel pour lui. Comme à Wimbledon, comme à l'US Open, il cède en finale de Grand Chelem face à Novak Djokovic. Le Serbe, magnifique de talent et de courage, est plus que jamais le patron du tennis mondial.
En l'espace de 48 heures, Djokovic sera donc resté près de onze heures sur la Rod Laver Arena. Il a su passer outre la fatigue et la douleur pour s'imposer 7-5 au cinquième set face à Nadal, comme contre Murray en demi-finales. Même si cette finale a tenu à rien, la victoire de Djokovic peut sembler logique. Et sans la formidable hargne de l'Espagnol, sans le caractère de champion de cet incroyable compétiteur, "Nole" aurait pu, aurait dû boucler ce match plus tôt. Certes, il avait perdu le premier set, par la faute d'un service défectueux et d'une nervosité visible à l'oeil nul (5-7). Mais à partir du milieu du deuxième set, le Serbe a commencé à prendre le dessus, posant un problème insoluble au Majorquin, comme c'est le cas systématiquement depuis 10 mois.
Rafa coeur de lion
Plus relâché, plus fluide dans ses frappes, Djokovic a alors pris inexorablement le dessus. Lorsqu'il a mené deux manches à une, 4-3 et 0-40 sur le service de Nadal, le dénouement semblait proche. Mais Rafa, coeur de lion, a sonné la révolte. Elle n'a pas été tactique, technique, ou physique. Elle est venue des tripes. Alignant cinq points pour revenir à quatre partout, il a ensuite claqué la porte au nez de la défaite dans le jeu décisif, dans lequel il s'est retrouvé mené 5-3, avant de l'emporter 7-5. A genoux sur le court, Nadal venait de remporter une victoire sur lui-même.
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2012 Open Australie Rafael Nadal

Crédit: AFP

Psychologiquement, on pouvait penser que le vent venait de tourner. En bon prédateur des courts, flairant l'odeur du sang, le Majorquin a sauté sur sa première balle de break depuis quasiment trois heures pour mener 4-2 dans le cinquième set. C'est là que Djokovic a été immense. Sans céder à la panique, il a pris aussitôt le service de Nadal. Finalement, c'est lui qui allait avoir le dernier mot après 353 minutes d'une lutte acharnée. Rien ni personne n'a pu lui barrer la route. Ni le talent de ses adversaires, ni sa propre fatigue. Rien ne l'a perturbé. Les occasions manquées, l'interruption due à la pluie en plein quatrième set, la détermination de Nadal à ne rien lâcher. Pour toutes ces raisons, ce cinquième titre du Grand Chelem est le plus marquant de la carrière du Serbe. Il débarquera à Paris, au printemps, avec un Grand Chelem à l'horizon. Un "DjokoSlam". Nadal sera peut-être, sûrement, encore sur sa route. Tant mieux. On en redemande.
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