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Tsonga: "J'étais cinglé"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/01/2012 à 06:57 GMT+1

Melbourne, 2008. Jo-Wilfried Tsonga se révèle au monde entier en atteignant la finale de l'Open d'Australie. Quatre ans plus tard, le Manceau n'est plus tout à fait le même joueur. S'il a perdu l'insousciance qui faisait sa force, JWT, solidement ancré dans le Top 10, est toujours aussi ambitieux.

Êtes-vous impatient de débuter cet Open d'Australie?
J-W.T. : Oui, j'ai hâte. Ça fait un petit moment qu'on attend ça, depuis qu'on a repris l'entraînement cet hiver. On a besoin de se jauger, de se confronter aux meilleurs, sur des matches en trois sets gagnants. Maintenant, on va voir ce que ça va donner.
Beaucoup de joueurs abordent Melbourne dans l'inconnu. Après votre victoire à Doha, ce n'est pas vraiment votre cas...
J-W.T. : Oui, c'est bien d'avoir gagné là-bas. Mais ce qui est magnifique dans le tennis, c'est que, finalement, le lendemain, on repart à zéro. On ne sait jamais ce qui va se passer. Il faut se remettre en cause toutes les semaines. J'ai gagné à Doha la semaine dernière mais ici, c'est une autre histoire, un autre tournoi et il va de nouveau falloir bien jouer.
Comment avez-vous géré votre intersaison?
J-W.T. : Avec beaucoup de travail physique. C'était un de mes objectifs cet hiver. J'avais envie de retrouver de la caisse. L'an dernier, j'ai beaucoup joué, du coup, je ne me suis pas beaucoup entrainé. La trêve a été importante pour moi parce que j'ai pu remettre les bouchées doubles sur le physique.
Justement, dans ce domaine, voilà quasiment un an que vous n'avez pas connu le moindre pépin physique...
J-W.T. : Depuis que je suis avec Michel Franco, ça se passe super bien. Je pensais être un joueur en fin de carrière en début d'année dernière. J'avais mal partout, tous les matins c'était difficile. Je me demandais combien de temps j'allais tenir comme ça. Puis finalement, je me suis refait une seconde jeunesse. Physiquement, je vais super bien. Je suis vraiment soulagé à ce niveau-là. Ca me permet d'avoir de l'ambition.
Vous avez aussi travaillé techniquement cet hiver, notamment votre revers et votre seconde balle...
J-W.T. : Ma seconde balle, je pense que je ne la frappe pas encore assez fort. Mon revers, ça va à peu près. Il s'est beaucoup amélioré. Si je montrais mon revers quand j'avais 16 ou 17 ans, ils diraient que j'ai fait du chemin ! Mais bien sûr, c'est un coup que je dois encore travailler. Je ne prétends pas avoir un coup parfait dans mon jeu. Il faut toujours travailler, travailler, pour corriger ses points faibles mais aussi ses points forts. J'espère pouvoir être un jour assez fort pour gagner un tournoi comme celui-ci. Si c'est demain, tant mieux.
Vous avez fini 2011 sur une très bonne dynamique. Votre victoire à Doha va-t-elle vous permettre de rester sur cet élan?
J-W.T. : Je suis sur l'élan de ma carrière tout simplement. J'ai toujours été un joueur ambitieux, j'ai toujours voulu aller plus loin. Aujourd'hui, je suis 6e mondial. La prochaine étape, c'est de gagner un Grand Chelem et de rentrer dans le Top 5. Ce serait quand même bizarre que je me dise, 'je suis 6e, c'est ma place, et j'ai envie de rester 6e'. J'ai envie de progresser, comme tout le monde. Je suis ambitieux, comme tout un chacun.
L'Open d'Australie est un tournoi spécial pour vous. Bien sûr, il y a votre finale de 2008, mais un an avant, vous aviez déjà eu un déclic lors de votre premier tour contre Roddick. Racontez-nous ce moment.
J-W.T. : C'était assez particulier. Je rêvais de jouer des matches en trois sets gagnants, en étant en forme. J'avais déjà joué Roddick à Roland-Garros mais avec un mal d'épaule pas possible. Je voulais jouer un tournoi majeur en pleine forme. A l'époque, ne serait-ce que d'être dans le tableau, c'était extraordinaire pour moi. J'ai fait un super match. Quand je suis sorti du court, je me suis dit 'OK, le gars, il est deuxième ou troisième mondial (NDLR: numéro 6 en fait) et aujourd'hui je sens que je l'ai inquiété et que j'aurais peut-être pu le battre'. Ça m'avait donné pas mal d'ambition pour la suite.
Le regard sur vous avait changé après ce match?
J-W.T. : Oui, même aux yeux des organisateurs, ça avait changé quelque chose. Ils se sont dits que j'avais du potentiel, que j'étais peut-être susceptible un jour de jouer les premiers rôles.
Ensuite, il y a ce formidable tournoi 2008. Là encore, au premier tour, vous tombez sur un gros, Andy Murray. Mais cette fois, vous gagnez...
J-W.T. : Au mois de février 2007, un an avant, j'étais 220e mondial et là je me retrouve à jouer et à battre Murray au premier tour à l'Australian. C'était déjà exceptionnel pour moi. Après, on sait tous ce qui s'est passé. Ce tournoi m'a propulsé dans une sphère où je ne m'attendais pas à me retrouver aussi vite.
Comment définiriez-vous le joueur que vous étiez alors?
J-W.T. : J'étais un joueur revanchard. J'avais envie de prouver des choses. J'étais jeune. Quand je revois les images, je me dis que j'étais un peu cinglé. J'avais une confiance en moi pas possible. Je me sentais presque invincible. C'était la jeunesse. J'étais fougueux. J'ai beaucoup mûri depuis.
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