Zheng dézingue Bartoli

Marion Bartoli, qui n’avait passé qu’une fois le 3e tour de l’Open d’Australie en 10 participations, s’est encore arrêtée prématurément sur les courts de Melbourne Park. En début d’après-midi, la N.1 française a été facilement dominée par Jie Zheng dont on avait presque oublié, à cause de l’avènement de Na Li en 2011, qu’elle avait été la première Chinoise à atteindre les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem à Wimbledon en 2008. La joueuse de Cheng Du, âgée de 28 ans, ne s’était d’ailleurs pas arrêtée à ce résultat historique dans la mesure où elle avait été également demi-finaliste à l’Open d’Australie en 2010.

Evidemment, c’est une cruelle désillusion pour Bartoli, annoncée en grande forme et battue 6-3, 6-3 en 1h29. Bartoli a notamment payé cher le fait d’avoir perdu les quatre premiers jeux de la rencontre. Contre une adversaire au jeu de jambes tellement efficace, la N.9 mondiale s’est souvent retrouvée face à un mur. Le coup droit de la Chinoise, qu’il soit le long de la ligne ou croisé, a fait mouche la plupart du temps. Le bilan statistique était cruel pour Bartoli : seulement sept coups gagnants soit exactement quatre fois moins que sa rivale du jour. Dans cette petite descente aux enfers, la Française a eu au moins le mérite de vouloir y croire jusqu’au bout grâce à une détermination de tous les instants.

'Elle a gagné le premier tournoi de l’année à Auckland et elle est donc en confiance, a constaté Bartoli moins joyeuse que la série de petits cœurs multicolores qui ornaient son tee-shirt en conférence de presse. Je suis tombée sur une joueuse qui ne ratait presque rien. J’ai eu quelques ouvertures au deuxième set, mais elle a à chaque fois trouvé la parade. J’ai eu le sentiment que je ne pouvais pas la gêner, que mes balles n’étaient pas assez pénétrantes pour la déborder. Je n’ai jamais eu la sensation que je prenais le dessus sur elle J’ai eu le sentiment qu’elle anticipait tous mes coups si bien que c’était moi qui reculais." Elle refusait de céder à l’accablement malgré ses ambitions très élevées à Melbourne : "A l’entraînement, j’ai fait tout le travail que je devais faire. Par rapport à ma préparation, je n’ai pas de regrets. Ce n’est pas passé tout simplement. C’est frustrant, mais c’est comme ça." Cap, déjà, sur l’Open Gaz de France-Suez à Coubertin.