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Finale Open d'Australie 2015 - Djokovic redevient le Roi de Melbourne face à Andy Murray

Laurent Vergne

Mis à jour 01/02/2015 à 13:56 GMT+1

Novak Djokovic a remporté cinquième Open d'Australie face à Andy Murray, qui a buté encore une fois en finale face au numéro un mondial (6-7, 7-6, 6-3, 6-0). Dimanche, le Serbe s'offre son huitième titre majeur, comme Andre Agassi, Ivan Lendl ou encore Jimmy Connors.

Novak Djokovic.

Crédit: AFP

Si, un jour, Novak Djokovic s'ennuie du côté de la Vieille Europe, il pourra toujours venir achever ses jours aux Antipodes. L'Australie fera une terre d'accueil idéale pour le champion serbe. Il s'y sent comme à l'évidence comme chez lui. A 27 ans, il a décroché dimanche son cinquième titre à Melbourne. Et pour la troisième fois après 2011 et 2013, sa dernière victime se nomme Andy Murray. A l'usure, puis par K.-O., le numéro un mondial a cuit à l'étouffée son rival écossais en quatre sets (7-6, 6-7, 6-3, 6-0) et 3h40 d'un combat d'abord extraordinairement intense, puis totalement à sens unique.
Longtemps, on a cru que cette cinquième finale majeure entre les deux hommes accoucherait d'un match d'anthologie. Deux sets durant, Djokovic et Murray se sont rendu coup pour coup. Une baston formidable, sublimée par quelques points exceptionnels. L'inspiration, partagée des deux côtés du court, a alors donné à ce match une dimension qu'aucune de leurs quatre précédentes finales majeures n'avait encore offert. Dans les deux premières manches, à tour de rôle, chacun a pris l'ascendant. Chacun a breaké. Puis débreaké. Et à chaque fois, l'affaire s'est réglée au jeu décisif. Djokovic a enlevé le premier (7/5), Murray le second (7/4).

12 des 13 derniers jeux pour Djokovic

A l'issue de ces deux premières manches, les deux finalistes se trouvaient donc dos à dos après… 2h32 de match. Sur des bases potentiellement supérieures aux 5h53 de la finale 2012 entre Djokovic et Nadal ici-même en 2012. A condition que le combat aille en cinq manches, évidemment. Mais un second match allait bientôt débuter. Juste le temps pour Andy Murray, sur la lancée du gain du deuxième set, de signer le premier break dans le troisième. A 2-0 en sa faveur, l'Ecossais pouvait alors rêver d'une troisième victoire en Grand Chelem et d'un premier titre à Melbourne après trois échecs en finale. Et puis… Et puis tout a basculé.
De façon aussi brutale que définitive, Novak Djokovic a appuyé sur l'accélérateur, quand Murray, à court d'essence, le réservoir asséché, est resté au bord de la route. D'acharné, le combat est devenu déséquilibré. Le "Djoker" a remporté 12 des 13 derniers jeux (dont les 9 derniers) de la rencontre pour s'envoler de façon irrésistible : 6-3 dans le troisième set avant d'achever sa proie sur un 6-0, comme il l'avait fait en demi-finale face à Stanislas Wawrinka. Il ne lui a fallu qu'un peu plus d'une heure pour plier ces deux manches finales.
Le sacre de Djokovic, c'est d'abord celui d'un athlète hors-normes, véritable roc du tennis moderne. Avant de l'user, celui-là… C'est aussi celui d'un champion d'exception qui, avec huit titres majeurs, rejoint une enviable confrérie, où se trouvent des légendes comme Fred Perry, Ken Rosewall, Jimmy Connors, Ivan Lendl ou Andre Agassi. Mais contrairement à tous ceux-là, Nole n'est pas au bout du chemin. D'autres horizons s'ouvrent à lui, à commencer par ce Roland-Garros qui se profile, ultime anicroche à son royal palmarès.
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