Rezaï: "Faire des choix"

Aravane Rezaï s'est sentie assez forte pour s'exprimer et venir répondre aux questions des médias en marge de la première journée de l'Open GDF-Suez. "J'ai eu quelques problèmes avec ma famille en Australie et j'ai décidé de faire un break car j'ai vécu un vrai tremblement de terre dans ma tête". Le séisme a été de taille pour que la joueuse ne soit plus capable de jouer, mais nous n'en saurons pas plus. Elle ne dira rien sur la suspension de son père par la WTA, ni de l'enquête policière qui a été ouverte en Australie selon Reuters. Elle précise juste qu'elle n'a pas encore repris la raquette et qu'elle s'est reposée.

"Je me sens mieux, affirme-t-elle sans flancher, et je m'excuse auprès des filles (ses coéquipières de Fed Cup, NDLR) et auprès des organisateurs du tournoi". Selon Aravane, les problèmes avec son père son choses communes, et ce qui s'est passé à Melbourne est d'ordre privé. Cela dit, le choc émotionnel a été tel qu'elle repense désormais son projet. Si elle n'a "jamais pensé arrêter le tennis", elle veut continuer à rester proche de sa famille tout en trouvant une nouvelle structure (surtout un nouvel entraîneur).

C'est un discours parfois contradictoire que tient la joueuse, visiblement coincée entre la nécessité de mieux communiquer et d'éclaircir la situation, et des tensions récurrentes avec son entourage. Elle exprime la volonté de "reprendre (sa) carrière en main" tout en ne voulant pas froisser sa famille et surtout pas son père, à qui elle doit tout. "C'est grâce à lui que je joue au tennis", rappelle-t-elle. "J'ai besoin de ses conseils."

Elle ne voulait pas jouer à 20% en Fed Cup ou à Coubertin, d'où son forfait, mais cela lui fait du bien de voir les joueuses et de revenir. Son père est toujours suspendu par la WTA, qui selon elle l'a empêché de parler en Australie, mais elle estime qu'elle pourra reprendre à Monterrey, au Mexique ou à Indian Wells. Avec sa famille autour d'elle, et un nouvel entraîneur... On vous l'a dit, on n'en saura pas plus.

Henri Leconte, qui possède une structure à Levallois (son club actuel) est prêt à accueillir à bras ouvert Aravane Rezaï. Aucune strucure n'a été définie mais la joueuse peut bénéficier des avantages du club en attendant de trouver un entraîneur : "Elle a le potentiel d'une top 10 voire d'une top 5", dit Leconte, "Elle a une qualité de frappe hors-norme".