Jeux Olympiques Paris 2024 | Novak Djokovic, le Golden Slam et une immense émotion : "J'y suis enfin parvenu"
Mis à jour 05/08/2024 à 09:49 GMT+2
Vainqueur de Carlos Alcaraz au terme d'une finale très disputée (7-6, 7-6), ce dimanche sur la terre battue de Roland-Garros, Novak Djokovic a été submergé par l'émotion en comprenant qu'il avait décroché l'or olympique. Le Serbe rejoint le cercle très fermé estampillé "Golden Slam". À 37 ans, et après plusieurs désillusions aux Jeux, il s'agissait probablement de sa dernière chance d'y parvenir.
Djokovic, un titre en or : les moments forts de sa finale face à Alcaraz
Video credit: Eurosport
24 titres du Grand Chelem, 40 Masters 1000, 7 Masters, une Coupe Davis… La lecture du palmarès de Novak Djokovic, riche de 99 tournois remportés sur le circuit principal, a de quoi donner le tournis. Au fil des ans, celui qui a été n°1 mondial pendant 428 semaines a gagné à peu près partout, et contre absolument n'importe qui. Un titre significatif continuait cependant de lui échapper : celui de champion olympique. "Nole" lui courait derrière depuis sa première incursion aux Jeux, en 2008. Il l'a enfin conquis, ce dimanche à Paris. Et cela signifiait visiblement beaucoup pour lui.
Juste après avoir converti sa balle de match d'un coup droit imparable, en finale contre Carlos Alcaraz, le Serbe a été submergé par l'émotion. Il a éclaté en sanglots, s'est pris la tête entre les mains et s'est écroulé à genoux sur la terre battue de Roland-Garros, où il avait dû tant cravacher avant son premier triomphe Porte d'Auteuil, en 2016. "J'ai remporté l'or olympique à 37 ans, j'y suis enfin parvenu", a soufflé l'intéressé au micro d'Eurosport, quelques minutes après son succès.
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Explosion, pleurs et tremblements : la balle de match historique d'un Djokovic en or
Video credit: Eurosport
J’ai mis mon cœur, mon âme, mon corps, ma famille, tout en jeu
Il faut dire que les JO avaient jusqu'à présent été cruels avec Djokovic. En bronze à Pékin, quatrième à Londres puis à Tokyo (où il avait débarqué en ayant remporté les trois premiers Majeurs de la saison), sorti dès le premier tour par Juan Martin del Potro à Rio, le Belgradois n'y arrivait pas. "J'ai joué trois des quatre dernières demi-finales et je n'ai jamais réussi à surmonter cet obstacle, pour une raison que j'ignore", a-t-il reconnu. Le déclic a peut-être eu lieu en demie, contre Lorenzo Musetti (6-4, 6-2). "Le fait de m'être qualifié pour la finale m'a aidé, a admis Djoko. Je n'étais pas aussi nerveux, parce que j'étais sûr de remporter une médaille. Mais, bien sûr, je visais l'or."
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Djokovic : "J'ai mis mon coeur, mon âme, mon corps, ma famille pour gagner l'or olympique"
Video credit: Eurosport
Avoir conquis ce titre olympique en venant à bout d'Alcaraz (7-6, 7-6), vainqueur sortant à Roland et qui l'avait maté en finale à Wimbledon mi-juillet (6-2, 6-2, 7-6) lui donne assurément encore plus de saveur. "Nous avons joué deux sets en près de trois heures, c'était une bataille incroyable", s'est félicité l'actuel n°2 mondial. "Nous avons tous les deux eu nos chances de faire le break, mais quand cela comptait, nous avons tous les deux fait de gros services et de gros jeux. J’ai mis mon cœur, mon âme, mon corps, ma famille, tout en jeu."
La dernière chance de boucler le Golden Slam
Il fallait d'ailleurs voir la détresse de "Carlitos", incapable de répondre à Alex Corretja dans un premier temps, pour comprendre la charge émotionnelle générée par ce choc au sommet. L'Espagnol aura, c'est certain, d'autres occasions de monter tout en haut de l'Olympe. Pour Djokovic, qui a enfin réalisé le Golden Slam (autrement dit, remporter les quatre Majeurs et l'or olympique), comme Steffi Graf, Serena Williams, Andre Agassi et Rafael Nadal avant lui, cette échéance parisienne sonnait vraisemblablement comme une dernière chance.
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Alcaraz fond en larmes pendant son interview avec Corretja
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En 2028, quand la flamme illuminera Los Angeles, il aura en effet 41 ans. Pour l'heure, impossible de savoir s'il sera encore de la partie. Dans le doute, mieux valait donc empocher cet or qui lui manquait tant dès cet été, et ainsi goûter au bonheur d'offrir un sacre olympique à sa terre natale. "C'est surtout pour mon pays, ma fierté de jouer pour la Serbie, a affirmé Djokovic. Carlos et Rafa aiment jouer pour l'Espagne, Andy pour la Grande-Bretagne, Roger pour la Suisse. Alex Zverev a gagné pour l'Allemagne à Tokyo. Vous voyez les réactions de tous ces gars quand ils gagnent, c'est quelque chose de spécial." Lui aussi sait ce que ça fait, désormais.
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