Pas de ATP/WTA, plus de Larry Scott

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Larry Scott a failli réussir là où tous avaient échoué. Après six ans de succès à la tête de la WTA (stabilité financière, parité, visibilité), le président plébiscité par les joueuses avait en tête de faire resurgir un vieux serpent de mer : "l'hybridation" de la WTA et de l'ATP. Scott a commencé à réfléchir à sa sortie quand sa proposition de fusion a été rejetée il y a un an, précise espn (AP). "Le tennis n'est pas prêt pour cette vision-là, peut-être est-il temps pour moi de considérer autrement ma carrière", déclarait en substance l'intéressé débouté. Direction donc les Etats-Unis pour stabiliser sa situation et se rapprocher de sa famille : il va diriger la partie est de la NCAA (National Collegiate Athletic Association), soit quinze sports universitaires et le troisième budget des sports américains (selon L'Equipe).

Partir en pleine crise économique mondiale, est-ce un délit de fuite ? Personne ne le lui reproche actuellement. "Les contrats signés s'étalent sur du long terme, nous n'avons perdu aucun sponsor, aucun tournoi", ajoute Scott qui compte sur l'équipe en place pour poursuivre le travail. Fort de ses résultats, il en profite même pour glisser quelques petites piques sous-entendues : Si les circuits fusionnaient, avec les mêmes classements, les mêmes règles, "on offrirait un traitement moins fragmenté. Une exemple, si vous êtes un fan en Europe, vous devez regarder le tournoi messieurs sur une chaîne et le tournoi dames sur une autre." "Plus nous faciliteront les choses pour les fans pour comprendre et suivre le tennis plus nous serons forts commercialement", conclut-il.

Avec l'incertitude sportive actuelle du circuit WTA, la polémique qui a touché la participation de Shahar Peer au tournoi de Dubaï, Scott a pu avoir le sentiment de moins contrôler la situation qu'auparavant. "C'était le moment de partir", estime donc Greg Barber sur espn, qui rappelle dans quelles conditions Etienne de Villiers a quitté sa fonction de "l'autre côté du tennis", l'ATP, il y a quelques mois à peine.