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"Toujours le feu sacré"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/08/2011 à 12:22 GMT+2

Avant de s'envoler pour Montréal où il débutera sa tournée nord-américaine la semaine prochaine, Roger Federer s'est longuement livré mercredi. L'occasion pour le Suisse de faire le point sur sa saison et son avenir à quelques jours de son 30e anniversaire. La passion reste son moteur.

2011 Roger Federer Coupe Davis

Crédit: Reuters

. 30 ANS, ET ALORS ?
Roger Federer sera un trentenaire lundi prochain. Comme tous les ans, il s'attend à ce que les Canadiens lui réservent un accueil spécial, puisqu'il a pris l'habitude de fêter son anniversaire la semaine du Masters 1000 de Montréal ou de Toronto, selon les années. Cette fois, ce sera au Québec. "Les Canadiens font toujours un truc spécial autour de mon anniversaire, a-t-il confié lors d'une conférence de presse téléphonique organisée depuis la Suisse mercredi. Cette fois, en plus, c'est un compte rond ! Parfois ils se mettent à chanter bon anniversaire en plein match. Je ne jouerai pas lundi mais ils sont capables de me préparer un truc pour le lendemain ! C'est toujours sympa de toute façon."
Ne comptez pas sur Federer pour déprimer parce qu'il change de dizaine. "Les anniversaires arrivent. Ça fait partie de la vie. Je suis content de vieillir. Je préfère avoir 30 ans que 20 pour être honnête. Pour moi, c'est un bel âge", estime le Bâlois qui assure par ailleurs que le poids des ans n'a pas fondamentalement changé sa façon de travailler ou de se préparer. "Dans ma préparation, rien n'a changé, explique le numéro 3 mondial. Est-ce que vous écoutez davantage votre corps? Oui. Est-ce que vous avez plus d'expérience? Oui. Est-ce que vous avez 1000 matches dans le corps? Oui. Vous faites avec ce que vous avez. Mais sur le fond, ça n'affecte rien de ma façon de faire. Je ne me sens pas usé."
. 2011, UN BON CRU ?
Pour l'instant, Roger Federer ne compte qu'un seul titre à son actif cette année. C'était à Doha, lors de son tout premier tournoi 2011. Depuis, il n'a plus gagné. Il a disputé deux autres finales, à Dubai et Roland-Garros, toutes deux perdues. "Je pense que j'ai connu une bonne saison jusqu'à présent", juge-t-il néanmoins. Non sans raison. Avec 39 victoires pour 9 défaites, il présente un bilan très correct. En 10 tournois, il a atteint sept fois le dernier carré et neuf fois les quarts de finale. Au passage, il est le seul, cette année, à avoir battu Novak Djokovic. Pas une petite performance.
Le vrai problème, c'est plutôt qu'il n'a plus remporté le moindre titre du Grand Chelem depuis maintenant plus d'un an et demi. Après avoir disputé 23 demi-finales consécutives dans les tournois majeurs entre Roland-Garros 2004 et l'Open d'Australie 2011, il s'est arrêté trois fois sur les six derniers majeurs avant le dernier carré. Pas plus tard qu'à Wimbledon, le mois dernier, il a chuté en quarts face à Jo-Wilfried Tsonga. Sa première défaite en cinq sets en Grand Chelem après avoir mené deux sets  à rien. Mais là encore, pas question de dramatiser. "Mon jeu est bien en place, j'ai même le sentiment d'être beaucoup mieux qu'il y a un an. A Wimbledon, je pense que j'ai manqué de réussite. Mais je n'y ai pas trop pensé. Je préfère regarder devant moi. Je me sens très bien physiquement, et j'ai faim."
. ET l'AVENIR ?
30 ans. Un bel âge, mais pas forcément pour dominer le tennis mondial. Les vainqueurs en Grand Chelem à cet âge sont rares. Depuis 20 ans, seuls Pete Sampras et Andre Agassi ont remporté un tournoi majeur en étant trentenaires. C'était à l'US Open 2002 pour le premier, à l'Open d'Australie 2001 et 2003 pour le second. Ils avaient 31 ans dans le cas de Sampras, et presque 33 dans celui d'Agassi en 2003. On peut y ajouter Petr Korda, lauréat de l'Open d'Australie à quelques jours de son 30e anniversaire, voire Goran Ivanisevic, vainqueur à Wimbledon en 2001 à 29 ans et 10 mois. C'est donc rare, mais évidemment pas impossible. En tout cas, Federer ne se sent pas pressé par le temps. "Je n'aborde pas l'US Open en me disant que c'est ma dernière chance, insiste-t-il. Ma dernière chance cette année, oui, mais il y en aura plein d'autres à venir. "
A l'évidence, la retraite n'est donc pas pour demain, ni même après-demain. Il n'y pense pas une seconde pour l'instant. "Je continue de me projeter à long terme, reprend le Suisse.  Je pense déjà aux Jeux Olympiques de l'an prochain. Je fais des projets à un an et demi aujourd'hui." Le temps des saisons à 10-12 titres et du petit Chelem est sans doute révolu. Le temps passe mais Federer essaie toujours d'avancer aussi vite que lui. Après toutes ces années au plus haut niveau, il affiche la même passion: "J'ai toujours le feu sacré." Il accepte la supériorité actuelle de Djokovic et Nadal, mais sans s'y résigner. "Bien sûr, je préfèrerai être N.1 mondial et non N.3, mais N.3 est quand même un bon classement. Maintenant, je suis en paix avec moi-même par rapport à ça. Il n'y a rien que je puisse faire. Je prends cette situation avec beaucoup de recul. Mais j'ai beaucoup de plaisir à jouer contre ces deux gars. J'ai toujours une énorme envie de les affronter."
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