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Nadal : "Je m'améliore"

Eurosport
ParEurosport

Publié 11/06/2007 à 14:15 GMT+2

Rafael Nadal est comblé par sa troisième victoire d'affilée à Roland-Garros, car il a progressé et évolué à son meilleur niveau. Réactions à chaud du Majorquin, qui sera bien au Queen's pour préparer Wimbledon.

ROLAND-GARROS - FINALE MESSIEURS
Propos recueillis en conférence de presse dimanche 10 juin
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Roger Federer (SUI/N.1) 6-3, 4-6, 6-3, 6-4
Revivez le film du match
Rafael, vous venez de remporter votre troisième titre consécutif et vous avez remporté 21 matches sans aucune défaite ici. Avez-vous des commentaires à faire sur une telle réussite ?
RAFAEL NADAL : Je suis très, très heureux. Troisième titre du Grand Chelem, c'est un rêve. Au début de la saison, en Australie, je ne jouais pas si bien, je ne pouvais pas imaginer une telle chose et de vivre cela aujourd'hui. De gagner ce titre aujourd'hui. Je suis donc très content de mon jeu, de mes performances, non seulement sur terre mais aussi sur des surfaces dures avant la saison de terre.
On parle de vous comme étant le type qui reste au fond du court. Mais, aujourd'hui, la plupart des coups ont été joués au rythme de Federer...
RAFAEL NADAL : Cela dépend des moments, du niveau de confiance que l'on a. C'est vrai, je joue mieux cette année, j'ai l'impression, que l'année dernière. Je me sens bien depuis quelques mois, plus complet. Je réussis à monter au filet de temps en temps. Ce n'est pas facile contre Roger, car il a des passings absolument incroyables.
Mais je sais que je suis capable de monter au filet, j'ai plus de chance qu'auparavant et je sais que je peux être plus agressif sur mon coup droit et aussi sur mon revers. Je sens mieux mon jeu, c'est vrai. Je ne sais pas ce qui va se passer après ce tournoi, mais c'est vrai je suis très content de ma saison sur terre. J'ai beaucoup gagné de matches. J'ai joué très bien. L'an dernier, j'avais gagné beaucoup de matches, mais sans jouer aussi bien.
Y avait-il quoi que ce soit de bizarre dans son jeu ? Avez-vous senti que quelque chose ne tournait pas rond chez lui ou pensiez-vous que c'était simplement tactique ?
RAFAEL NADAL : La finale, c'est toujours dur de bien la jouer, surtout une finale d'un tournoi du Grand Chelem, tant pour lui que pour moi. La pression est très, très forte. Il y a plein de choses qui vous passent par la tête quand vous êtes en train de joue. "C'est très dur de jouer son meilleur tennis à ce moment-là. Il faut essayer de garder son calme. C'est très, très dur, mais l'important est de savoir garder son calme aux moments importants.
C'est votre troisième victoire consécutive à Roland Garros. Les sentiments sont-ils différents après la première victoire, la deuxième, la troisième ? La plus belle était-elle la première ou est-ce celle-ci ?
RAFAEL NADAL : Ce n'est absolument pas comparable, les situations sont différentes. On est à des moments différents de sa carrière. La première victoire, c'est une très grande émotion car c'est la première. La deuxième, c'était une très grande émotion car je revenais d'une blessure. Cette année, je suis très heureux car j'ai le sentiment d'avoir joué mon meilleur niveau de tennis ici.
Est-il possible d'expliquer combien il est difficile d'arriver sur ce tournoi quand on sait que 99 % des gens s'attendent à vous voir remporter la coupe ?
RAFAEL NADAL : C'est vrai, c'est difficile. Mais, moi, j'essaie de ne penser qu'à moi. J'essaie de penser à mes émotions, de penser à ce que je ressens et de ne pas me préoccuper de ce que pensent les gens. J'essaie de penser à moi, de trouver mon meilleur tennis, mon meilleur niveau. Pour ce qui est du reste, je sais qu'au début du tournoi je suis plus nerveux que sur d'autres tournois, car je veux bien faire ici.
Ensuite, c'est difficile de bien rentrer dans le tournoi car il y a beaucoup de pression. Tout le monde me dit : "On t'attend, il faut que tu joues bien." Et le premier match est toujours difficile. De toute façon, tous les premiers matches sont très difficiles partout. Il y a tous les jeux qui sont braqués sur vous quand vous jouez. En particulier sur un court comme celui-ci, cette fois-ci, le court Central est énorme, il y avait un peu de vent, voilà.
Mais je savais que, si je réussissais à bien me concentrer dès le premier jour et si je réussissais à gagner ce premier match, même si je n'étais pas à mon meilleur niveau, alors la confiance allait revenir. Car je savais que mon meilleur tennis était à portée de main. Ce n'est pas comme il y a 4 mois, où j'avais joué sans gagner de titre depuis quelque temps, c'était difficile de revenir sur la terre et de jouer très bien, car ma confiance n'était pas forcément là.
Maintenant, au cours des trois derniers mois, j'ai très bien joué, de bons tournois et mon meilleur niveau est à portée de main. Petit à petit, ici, mon niveau augmente. Et quand je joue très bien, figurez-vous que cela fait baisser la pression.
La façon dont Federer a joué à Wimbledon vous a-t-elle donné un peu la clef de son jeu ?
RAFAEL NADAL : Non, il n'y a pas de règle à cela. Le tennis est un sport où il y a des gens qui jouent mieux sur une surface que sur une autre. Si Roger avait gagné ici, j'aurais complété une saison sur terre très, très bonne. Je n'aurais pas gagné, mais c'était totalement dans la logique qu'un joueur comme lui puisse me gagner et encore plus en finale de Roland Garros.
Où était la différence : dans le physique, le mental ?
RAFAEL NADAL : Franchement, je ne sais pas. J'ai essayé d'être pendant tout le match en train de lutter. Je suis tout à fait conscient qu'au début, le match était plus près de lui, car il avait plus de possibilités de breaker. Il a gagné avec plus de facilités ses services que moi les miens. Mais bon, j'ai eu la chance de ne pas avoir commis d'erreur sur le reste et j'ai donc supporté très bien. La réalité, c'est que moi non plus, je n'ai pas fait de faute. Il a très bien tapé sur un break, sur la droite et là, les choses ont totalement changé.
Quels sont vos espoirs pour Wimbledon ?
RAFAEL NADAL : Je ne vais pas défendre la finale de Wimbledon, je vais jouer à Wimbledon. On ne défend rien, on joue pour avancer : "C'est cela, la mentalité. On joue en regardant la course. Je vais aller là-bas, essayer de faire de mon mieux.
Recommencer une finale, c'est compliqué. On parle d'une surface qui, clairement, n'est favorable à mon jeu. Je voudrais être en accord avec moi-même et faire tout mon possible pour arriver en finale, arriver là-bas le mieux préparé possible. Si ce n'est pas possible, je rentrerai chez moi. Je vais joueur le Queen's.
Puis, je serai à Londres pour m'entraîner Nous avons loué une maison à cinq minutes du Club à pied, avec Felipe. Je ferai ce qui est nécessaire. Je vais disputer un bon tournoi. C'est un tournoi compliqué. J'ai beaucoup d'espoir de jouer là-bas.
Ici, nous sommes quasiment à la moitié de la saison de Grand Chelem, la place de N.1 mondial est-elle à portée de main ?
RAFAEL NADAL : Les chiffres disent que oui, mais j'ai terminé les choses les plus positives. Je ne sais pas combien nous avons de points de différence entre nous. 700 ? Presque 700, me semble-t-il. Ce n'est pas un revenu suffisant. Mais c'est l'année où je suis le plus près. J'ai gagné Roland Garros. Cette année, ce sera bien. Mais c'est vraiment le favori.
>Nadal peut-il s'imposer à Wimbledon ? Discutez-en ici : ACE 2007
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