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Le grand manège de la WTA

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/05/2009 à 17:15 GMT+2

Si Rafael Nadal est le principal favori qui se détache chez les messieurs, aucune figure du tableau féminin ne ressort de façon franche, des six dernières N.1 mondiales depuis un an aux autres valeurs montantes du tennis mondial féminin. Dans ce manège 2009, qui peut prétendre au pompon parisien ?

Qu'on se le dise, cette saison, aucune leader unique du tennis féminin ne sévit depuis un an et le départ à la retraite précipitée de Justine Henin. A tour de rôle, les prétendantes à la place de N.1 mondiale se sont succédé, à tel point que le circuit WTA s'est transformé en une sorte de manège où six joueuses ont réussi à briller les unes après les autres, sans une longue domination d'une seule comme le circuit en a vécu dans les décennies passées. A Roland-Garros, toutes se retrouveront embarquées sur sept tours parisiens pour désigner la lauréate 2009 des Internationaux de France. Sans savoir qui sera la dernière à décrocher le pompon.
Safina, vainqueur toute désignée ?
Celle qui sera à surveiller de près sera la N.1 actuelle: Dinara Safina. Avec une progression impressionnante en un an, la Russe fait honneur à son rang depuis trois semaines avec deux titres en trois finales sur terre battue. En un peu plus d'un an, Safina a remporté six tournois Sony Ericsson tour (Montréal, Los Angeles, Berlin, Tokyo en 2008 et dernièrement sur terre Rome et Madrid en 2009) et a atteint six finales, donc celles de Roland Garros face à Ana Ivanovic en 2008 et de l'Open d'Australie face à Serena Williams cette année. En plus d'avoir décroché la médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Pékin, Dinara Safina est devenue la première joueuse de l'histoire de la WTA Tour à battre trois N.1 mondiales dans la même saison (Justine Henin, Maria Sharapova, Jelena Jankovic).
Si elle est celle qui se détache du lot en ce moment, cela ne lui laisse pourtant pas la meilleure place pour gagner. Tout du moins statistiquement. Déjà parce qu'une seule Russe n'a remporté le tournoi en 40 ans (Myskina en 2004) et ensuite parce que seulement six joueuses N.1 mondiales au moment de Roland-Garros ont réussi à s'imposer : Justine Henin (2007), Steffi Graf (1996, 1993, 1988), Monica Seles (1992, 1991), Martina Navratilova (1984), Chris Evert (1980, 1979, 1975, 1974) et Margaret Court-Smith (1973, 1970 et 1969). En d'autres termes, depuis 1996, Henin est la seule à être parvenue à honorer son rang à Paris.
Gagner les tournois importants avant Roland-Garros n'est pas forcément gage de sûreté. On pense notamment à Martina Hingis maudite à Roland-Garros qui s'est toujours refusé à elle malgré sa domination mondiale de la Suissesse entre 1997 et 2001. Ou encore à Nadia Petrova : la Russe, N.3 mondiale à Paris en 2006, avait remporté Amelia Island, Charleston et Berlin sur terre battue avant de s'incliner au premier tour des Internationaux de France pour une blessure au dos.
Six anciennes finalistes dans le Top 8
De plus, le potentiel est très relevé cette année encore. Les huit premières mondiales actuelles ont joué au moins un quart de finale à Roland-Garros. Et dans ce Top 8, cinq sont ou ont été N.1 mondiales et six ont été finalistes (Dinara Safina, Ana Ivanovic, Svetlana Kuznetsova, Elena Dementieva, Serena et Venus Williams). Bien malin qui pourra prédire la vainqueur de cette année. Il est loin le temps des sept titres de Chris Evert-Lloyd (entre 1974 et 1986), de la longévité de Steffi Graf (douze ans d'écart entre sa première et sa sixième et dernière victoire) ou encore de la triple domination de Seles (1990, 91 et 92) et quadruple de Henin (entre 2003 et 2007)...
A côté de ses divas parisiennes, deux joueuses sont susceptibles de rajouter une ligne à leur palmarès avec un deuxième trophée Suzanne-Lenglen : Ana Ivanovic et Serena Williams. La première est mal partie pour défendre son titre. Là encore, statistiquement, seulement cinq joueuses ont réussi à conserver leur titre d'une année sur l'autre (Court-Smith, Evert-Lloyd, Graf, Seles et Henin). Vainqueur en 2008 face à Safina, la Serbe ex-N.1 mondiale est aujourd'hui une N.8 sans titre en poche (mais une finale à Indian Wells) et trois matches sur terre battue dans les jambes cette saison... Il faut dire que l'an passé, elle en avait seulement cinq avant de s'imposer à Paris. Mais son problème au genou pourrait la plomber davantage.
A côté d'elle, l'insaisissable Serena Williams fait office de favorite éternelle à Paris. Vainqueur en 2002, la cadette des soeurs Williams est actuellement N.2 mondiale, mais a aussi des problèmes au genou droit qui pourraient l'handicaper. Avec également trois matches sur terre comme Ivanovic, Serena n'a par contre remporté aucune victoire sur l'ocre avant de jouer à Paris. Un souci ? Pas vraiment : l'Américaine répète à l'envi qu'elle est "la meilleure joueuse du monde". La vainqueur de l'Open d'Australie compte sur son expérience pour faire un parcours honorable en Grand Chelem... Le "Williams Slam" est en tout cas d'actualité : Venus Williams, N.3 mondiale depuis la semaine dernière, aura aussi son mot à dire pour boucler la boucle en trustant avec sa soeur tous les titres du Grand Chelem depuis Wimbledon 2008.
Les autres joueuses à suivre
Des huitièmes-de-finalistes présentes en 2007 et 2008, il ne faut pas en oublier certaines. Les autres Russes telles Vera Zvonareva , demi-finaliste à Melbourne et vainqueur à Indian Wells et Pattaya cette saison. Svetlana Kuznetsova, finaliste en 2006, vainqueur sur la terre de Stuttgart, puis finaliste à Rome en 2009. Elena Dementieva, demi-finaliste à Charleston et Stuttgart cette saison, pourrait refaire parler d'elle cinq ans après sa finale parisienne. Voire Maria Sharapova même si elle revient d'une longue convalescence. A côté de l'armada russe, Jelena Jankovic, demi-finaliste en 2007 et 2008. Vainqueur d'un titre à Marbella, la Serbe n'a toutefois pas battu une joueuse du Top 10 cette année. Marion Bartoli, dernière Tricolore en lice en 2007, aura aussi sa carte à jouer. Sur cinq tournois joués sur terre, la N.1 française a joué une demi-finale à Charleston. On pourrait entendre encore parler des valeurs montantes de la WTA telles Victoria Azarenka (N.9 mondiale) et Agnieszka Radwanska (N.12), auxquelles il faut rajouter la nouvelle membre du Top 10 Caroline Wozniacki, récente finaliste à Madrid.
Au même titre que Radwanska, Kaia Kanepi (19e mondiale) et Agnes Szavay (30e) sont des vainqueurs de Roland-Garros juniors qui seront à suivre, tout comme Alizé Cornet , lauréate en 2007. Mais la Niçoise, 21e mondiale et blessée en début d'année, n'est pas dans une bonne phase avec huit défaites sur ses dix derrniers matches (dont six revers sur sept rencontres sur terre). Un bilan qui contraste énormément avec l'an passé où elle arrivait à Roland-Garros avec deux finales, plus deux demi-finales WTA en besace. Des autres Françaises vainqueurs en juniors, Virginie Razzano, N.4 française, et Amélie Mauresmo , ex-N.1 mondiale, seront des plus attendues. Tout spécialement cette dernière, récente demi-finaliste à Madrid et en regain de confiance depuis la Fed Cup, qui n'a jamais passé le stade des quarts de finale en quatorze participations Porte d'Auteuil. Mais cette année, tout est possible...
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