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Monfils dans l'expectative

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ParEurosport

Publié 22/05/2009 à 06:45 GMT+2

Gaël Monfils ne sait pas encore s'il va participer à Roland-Garros. Demi-finaliste en 2008, le Français souffre toujours de douleurs au genou droit depuis le Masters de Monte-Carlo. S'il a repris l'entraînement et perdu un match d'exhibition, Monfils prie pour qu'il puisse défendre ses chances...

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Crédit: Eurosport

Gaël Monfils, en vous écoutant parler ces derniers jours, on a l'impression que votre participation à Roland-Garros semble compromise. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
G.M. : Je suis touché aux tendons rotuliens de mon genou droit. Cela fait un petit moment que je ressens cette douleur, mais c'est lors du Masters de Monte-Carlo que cela s'est aggravé. Je fais mon possible pour être bien physiquement, mais je ne sais pas encore si je vais pouvoir jouer à Roland-Garros.
Vous avez joué un match d'exhibition face à Marcos Baghdatis, lors du Masters Guinot Mary Cohr (défaite de Monfils 4-6, 0-6, NDLR), comment se portent vos genoux aujourd'hui ?
G.M. : Ça va un peu mieux aujourd'hui (jeudi) que la veille face à Marcos. Mais j'attends de débuter l'entraînement pour en savoir plus. Si ce match de reprise ne s'est pas très bien passé, mon genou n'est pas trop tendu et ma récupération se passe bien. Après le match de la veille, j'avais toujours mal une heure après.
Quels sont les remèdes pour vous soulager ?
G.M. : Je mets de la glace dessus, deux fois vingt minutes pour que la douleur s'arrête. Je suis aussi sous anti-inflammatoires et mon kiné me fait un massage spécial. Je m'en tiens là pour l'instant. En tout cas, à chaque fois que j'enlève le strap de mon genou, ça revient. C'est aussi pour ça que je ne veux trop m'avancer pour Roland-Garros. Si cette nuit a été bénéfique pour me remettre, il va me falloir encore plus de nuits pour être vraiment bien.
Depuis un an, il y a beaucoup de choses qui ont changé pour vous : vous arrivez à Paris en tant que demi-finaliste et avec un staff complètement différent. Votre début de saison, avant votre blessure, a été réussi. Cela vous permet de garder le moral ?
G.M. : C'est vrai que beaucoup de choses ont changé. Toutefois une seule personne très importante à mes yeux est restée dans mon entourage. De plus, ma famille et mes amis me suivent aussi de très près. Cela fait maintenant sept mois que je m'entraîne avec Roger Rasheed. On a une grande complicité. J'ai une très grande confiance en lui. Tout comme l'équipe qu'il y a autour de nous. On espère tous que mon genou va bien aller. Nous restons tous positif, au point de se dire que je peux faire aussi bien que l'année dernière. Car j'arrive plus fort mentalement que l'an passé.
Malgré votre blessure ?
G.M. : Oui, car cette saison j'ai gagné plus de matches. En début de saison, j'arrive à battre Rafael Nadal (à Doha sur dur, NDLR). J'ai prouvé l'an dernier que je pouvais être régulier. J'ai beaucoup travaillé pour cela... Alors OK, j'ai quelques pépins physiques à régler, mais en termes de confiance, je crois plus en moi que les autres années et je crois en ce que j'entreprends. Si mon genou tient, je peux arriver plus fort à Paris.
C'est aussi la raison pour laquelle vous repoussez votre décision de jouer ou non ?
G.M. : Tout à fait...
Vous avez fait une demande particulière aux organisateurs des Internationaux de France dans ce sens ?
G.M. : Particulière, oui, on peut dire ça : j'ai juste demandé à jouer le plus tard possible. Je sais qu'un match du premier tour peut être joué au plus tard le mardi. C'est donc la date que je vise pour me décider au plus tard.
Vous semblez gérer mieux vos blessures qu'auparavant...
G.M. : Oui, je fais plus attention, c'est sûr. Mais je suis aussi très bien entouré. Par des personnes qui ne sont pas négatives. Mon père notamment, que je ne vois pas beaucoup mais qui me soutient toujours. Je vais le revoir bientôt en plus et cela, ça fait un bien fou. Comme je le dit souvent, un homme blessé n'est pas mort. Même si je n'ai pas l'habitude, j'accumule les blessures depuis suffisamment longtemps pour savoir les gérer au mieux. Je vois par où il faut passer, comment il faut être. En étant négatif, je sais que cela ne marchera pas. Donc si je me dis que je vais arriver à me soigner, j'avancerai plus vite pour me lancer sans problème à Roland-Garros. Alors même si mon état n'est pas brillant, je veux encore y croire.
Vous avez fait mention de la foi récemment. La prière est un élément important de votre vie ?
G.M. : J'ai toujours été croyant, mais je le suis de plus en plus. Et je pense que ça se décuple dans des moments comme ça. Je ne dis pas que je suis accro aux prières, mais j'essaye d'être le plus pratiquant possible. Aussi parce que la croyance est très ancrée dans ma famille.
Quels sont les moments forts que vous gardez de Roland-Garros 2008 ?
G.M. : Au-delà de ma demi-finale, celle de ma famille. L'émotion de mes parents a été très intense. A chaque match, ils étaient derrière moi. Comme toute ma famille. Ils n'y connaissent rien en tennis, mais ils pouvaient citer chaque adversaire que je rencontrais. Bon, ponctuellement, car ils les oubliaient vite, mais cela fait chaud au coeur. Tout comme ma grand-mère qui, de Martinique, se levait pour suivre mes matches, aussi longs étaient-ils, et ça procure un grand bonheur. C'est aussi pour revivre ça que je veux croire en mes chances de participation.
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