Safina : "A la ramasse"
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ParEurosport
Publié 06/06/2009 à 19:45 GMT+2
Affectée par sa défaite sèche en finale à Roland-Garros face à Svetlana Kuznetsova (6-4, 6-2), Dinara Safina a avoué qu'elle devait continuer d'apprendre de ce genre d'expériences. La Russe s'inclinait pour la 3e fois de sa carrière en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Svetlana nous a dit que vous avez joué avec beaucoup de pression, êtes-vous d'accord ? Cela a-t-il handicapé votre service ?
D.S. : De la pression, oui, que je me suis mise sur moi-même parce que je voulais gagner et je n'ai sans doute pas su gérer cela. Et j'ai toujours du mal avec mon service, comme vous avez pu le voir.
Comment vous sentiez-vous sur le court ?
D.S. : J'étais un peu à la ramasse sur le court. Je n'ai pas fait ce que j'avais à faire. Je n'ai pas su rester forte mentalement.
Est-ce rassurant pour vous de vous dire qu'elle a joué un très bon match ? Ce n'est pas comme si elle vous avait mise en position de gagner et que vous n'avez pas su gagner ?
D.S. : Non, parce que j'avais des chances. Elle m'a donné des chances. Elle n'était pas aussi agressive qu'elle l'est d'habitude. Moi, je n'ai rien su faire parce que je me suis battue contre moi-même. Il faut maintenant que je passe à autre chose. Il y a beaucoup de matches dans une vie. Voilà, c'est un mauvais match. Je voulais juste gagner. Je suis très déçue. Mais demain est un autre jour et il y aura d'autres tournois pour prouver que je suis N.1.
Après les demi-finales, vous nous aviez dit que vous aviez pris froid, que vous n'étiez pas très en forme....
D.S. : Non, je vais bien physiquement. Ce n'est pas le problème.
Avez-vous appris quelque enseignement de ce match car ce n'était pas votre première finale ?
D.S. : Comme les autres finales : qu'il faut que j'arrête de me mettre de la pression et que je commence à jouer mon jeu. Cela n'a fait aucune différence que je joue contre une Russe ou Svetlana en particulier. Il aurait fallu que je me concentre sur moi-même.
Et avant le match est-ce que il y avait déjà beaucoup de pression ? Quel était votre état d'esprit ?
D.S. : Je me sentais bien avant le match. Je suis rentrée sur le court, je savais que j'avais des chances et je n'ai rien fait simplement. Mais, avant le match, je n'étais pas nerveuse.
On avait l'impression que vous étiez complètement crispée sur votre service, qu'il ne passait pas aujourd'hui. C'est ce que tu as ressenti sur la balle de match ?
D.S. : Je perdais mon timing sur mon service. Je n'étais pas suffisamment agressive. Je ne montais pas au filet. Je crois qu'à tout moment, quand on joue une finale, il faut penser que l'on peut gagner, quel que soit le score. J'ai essayé de continuer à me battre, à renverser le match, mais cela n'a pas marché.
Après que vous nous avez donné l'impression d'être aussi forte pendant tout le tournoi, comment croire que cela ait pu tourner comme cela ?
D.S. : Oui, j'ai commencé le tournoi vraiment fort, puis aux quarts de finale contre Azarenka je ne jouais pas aussi agressivement qu'au départ, et j'ai commencé à être un peu passive. C'est vrai que dans la finale contre Svetlana, il faut être très, très agressive, mais ce n'est pas facile de passer d'un jeu passif à un jeu très agressif. J'ai déjà connu un petit passage comme cela pendant les quarts de finale.
Vous êtes N.1 mondiale, vous les restez. Est-ce que c'était juste un blocage mental genre : "Je suis en finale, je me relâche, je joue mon jeu" ? Est-ce que vous n'avez pas réussi simplement à vous détendre suffisamment ?
D.S. : Oui, oui, je pense que c'est ça. J'ai encore des choses à apprendre.
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