Nadal maîtrise son sujet

S.P. : A bientôt 30 ans, Hewitt ne va pas changer sa façon de jouer. C'est un joueur de fond de court qui base son jeu sur ses jambes et ses prises de balle tôt dans l'échange. A ce jeu, Nadal est plus fort que lui, d'autant que l'Australien n'a plus l'endurance d'un joueur de 20 ans. Les statistiques du match montrent même que les rallyes les plus courts lui ont davantage souri qu'à l'Espagnol.  

S.P. : Il est vrai que le temps était assez mauvais samedi. Le vent soufflait très fortement, le ciel était sombre, même si la pluie s'est bien contenue. Des conditions qui rendent le terrain et les balles lourdes et qui ralentissent le court. Ce qui n'a pas arrangé les affaires de Hewitt, plus à l'aise sur surface rapide. En tout cas, Hewitt a mieux résisté que l'an passé où il était parti avec une valise 6-1, 6-3 et 6-1 en 1h51 de match (2h28 ce samedi). Et qu'en 2008 où Nadal l'avait balayé aux jeux Olympiques 6-1, 6-2.

S.P. : Je ne dirais pas cette année, mais plutôt cette semaine. L'Espagnol est impérial sur terre battue cette saison, mais on sent que chaque début de match est poussif. Déjà face à Mina au 1er tour, Nadal n'était très à l'aise sur ses mises en jeu, concédant 7 balles de break en tout sur le match. Et 6 encore contre Zeballos le tour suivant. Face à Hewitt, il a concédé sa mise en jeu deux fois dans un match pour la première fois du tournoi. Pourtant, Nadal parvient à maîtriser ses adversaires, son expérience et sa puissance faisant le reste. 

S.P. : Sa partie de tableau est très ouverte. Son chemin semble tout tracé jusqu'en finale. En huitième de finale, là même où Robin Söderling avait créé l'exploit l'an passé, c'est Thomaz Bellucci qui sera face à lui. S'il a battu Ivan Ljubicic au tour précédent, on voit mal le Brésilien faire sensation sur le court central. Les quarts se disputeront face à Fernando Verdasco, diminué par une entorse à une cheville et vainqueur d'un match de 4h face à Kohlschreiber, ou Nicolas Almagro qu'il a déjà dominé à Paris. Avant la finale, son challenge sera de résister à la montée en puissance de Novak Djokovic en demi-finale. Le Serbe, annoncé mal en point, s'est remotivé comme un beau diable depuis les évictions (attendue) d'Andy Roddick et (moins attendue) de David Ferrer de sa partie de tableau samedi. Quant au physique, point sur lequel le Majorquin avait été défaillant l'an passé, tout va pour le mieux...