Federer à l'heure

S.P. : Wawrinka a mis un set à entrer dans la partie. Il a été pris à la gorge tout de suite, puis s'est montré plus convaincant en deuxième manche où il a compté un break d'avance. Mais la perte du deuxième set au jeu décisif a fini de couler mentalement Stanislas qui en a fracassé sa raquette au sol.

S.P. : Ce n'est pas la même chose. Pour Stanislas, Roger est un modèle depuis qu'il est sur le circuit. A l'instar de Tsonga pour Ouanna. Qu'il fasse un complexe par rapport au talent et au palmarès de son compatriote, c'est un problème qu'il a résolu depuis quelque temps. Wawrinka et Federer sont des amis de longue date, ils ont remporté un titre olympique en double ensemble et le premier a fait son chemin de son côté : il a été 9e mondial en 2008, année où il a signé sa première finale de Masters 1000 à Rome. Il a même battu Roger Federer, l'année d'après, au 3e tour de Monte-Carlo. Pour les Espagnols, c'est différent, dans le sens où Nadal est venu coiffer ses autres compatriotes au poteau. Les Ferrer, Robredo, Ferrero et autres roulaient déjà leur bosse avant que Rafa n'explose. Même si certains l'ont vu venir de loin, d'autres ont mal vécu leur mise à l'ombre. En tout cas plus que Wawrinka vis-à-vis de Federer. 

S.P. : Quand on lui pose la question, Federer ne nie pas que les records lui plaisent. Les titres majeurs de Sampras étaient un objectif, Roland-Garros également. Maintenant, c'est le Grand Chelem qui l'intéresse, soit remporter les quatre titres majeurs la même année. Son record de N.1 ne sera qu'une "cerise sur le gateau". De toute façon, tout est lié cette année : s'il conserve son titre à Roland-Garros, il battra le record de longévité de Sampras en tant que N.1 (286 semaines non consécutives). Et sera bien parti pour réaliser ce but ultime.

S.P. : Après avoir eu un tableau à sa portée, Federer va effectivement entrer dans le vif du sujet dès la seconde semaine. Les Luczak, Falla, Reister et Wawrinka n'étaient pas vraiment des adversaires qui pouvaient faire douter le N.1 mondial. Les quarts de finale, qui annoncent des retrouvailles avec Robin Söderling, vont lui donner un peu plus de fil à retordre. Même si le Suisse mène 12 victoires à rien face au Suédois qui est impressionnant depuis sa finale parisienne de l'an passé.