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La Mairie a son projet

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ParEurosport

Mis à jour 13/12/2010 à 10:46 GMT+1

Le maire de Paris Bertrand Delanoë, auditionné samedi par la FFT dans le cadre de l'avenir de Roland-Garros, a proposé une extension de 60%, soit 5 hectares, et une convention de 99 ans si le tournoi était maintenu dans la capitale, ainsi qu'une redevance versée par la FFT en hausse.

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Crédit: Eurosport

Le tournoi de Roland-Garros sera-t-il maintenu dans la capitale dans les années à venir ? Avant l'annonce de la Fédération française de tennis (FFT), mi-février 2011, concernant son choix sur l'avenir du tournoi français, la mairie de Paris a présenté mercredi son projet. Il s'agit d'une enceinte qui pourrait accueillir un court de tennis pendant le tournoi et d'autres manifestations à l'année, dans le jardin des serres d'Auteuil (XVIe). Le projet de la Ville de Paris, évalué à 235 M€, est en concurrence avec des projets de délocalisation en banlieue, à Gonesse, Marne-la-Vallée et Versailles.
Le site actuel de la Porte d'Auteuil est, avec 8,5 hectares, le plus petit en terme de surface des quatre tournois du Grand Chelem. Selon le projet municipal, les serres d'Auteuil, seulement séparées des installations actuelles de Roland-Garros par la rue Gordon Bennett, accueilleraient un nouveau court d'une capacité de 5.000 places, non couvert et semi-enterré à 3,50 mètres sous le sol.
"Gagnant-gagnant"
L'enceinte serait bâtie sur une surface de 2.000 m² actuellement occupée par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques, préservant ainsi les serres classées aux Monuments historiques. Le bâtiment, qui restera la propriété de la municipalité, sera entouré par 1.700 m² de nouvelles serres. Afin de "rendre le bâtiment vivant au-delà des quinze jours du tournoi", la Ville de Paris envisage de mettre cet équipement et les nouvelles serres à la disposition du public le reste de l'année par des manifestations comme des concerts et des colloques.
"C'est une proposition gagnant-gagnant, pour la FFT parce qu'on répond à ses contraintes techniques, sportives et d'équipement et pour les habitants de la ville parce que nous allons reconquérir une partie des serres d'Auteuil qui deviendront d'un usage public", a estimé Anne Hidalgo, première adjointe (PS) du maire de Paris, Bertrand Delanoë. La construction du nouveau court irait de pair avec la destruction de l'actuel court numéro 1 et du restaurant du Roland-Garros afin d'"aérer" et "faire dialoguer" les deux ensembles, selon l'architecte Marc Mimram, concepteur du projet avec le paysagiste Michel Corajoud.
Oppositions
Présent lors de la visite du site, le directeur général de la FFT, Gilbert Ysern, a qualifié le projet d'"extrêmement séduisant" dans un cadre "absolument magnifique". "Notre volonté est purement qualitative, de confort afin de mieux traiter notre public, pas d'avoir forcément davantage de public. L'idée est d'avoir plus d'espace au sol pour être moins étouffé qu'aujourd'hui", a souligné M. Ysern. Si, contrairement à ses rivaux, le projet de la municipalité ne permet pas d'accueillir plus de spectateurs, il possède notamment l'avantage de conserver le site qui a fait la légende de Roland-Garros et de présenter un coût moindre que les constructions ex nihilo en périphérie de Paris.
Mais il suscite l'opposition des riverains et de groupes politiques locaux. "On est en train de brader le patrimoine", estime David Alphand (UMP), qui s'insurge contre la redevance "honteusement faible" payée par la FFT à la mairie pour le site. Cette redevance doit être renégociée. Dans un communiqué, l'ancien ministre des Sports Jean-François Lamour (UMP) et Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe, ont estimé que "les propositions" de la mairie "ont été prises sans concertation avec les élus parisiens, les élus du 16ème, les associations".
Ils se disent "solidaires des associations de parents d'élèves qui dénoncent l'occupation, qui ne se justifie en aucune manière, du stade Hébert, et qui condamne donc la pratique sportive de 5.500 élèves". Des associations de parents d’élèves FCPE, PEEP et APEL de plusieurs collèges et lycées du secteur ont de leur côté dans un texte: "refusé que l’extension du stade Roland Garros se fasse au détriment du sport scolaire". Selon eux "le Centre National d’Entraînement de Tennis serait déplacé de son emplacement actuel à Roland Garros pour être édifié en lieu et place du stade Hébert, dévolu actuellement au sport scolaire et associatif". Le groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil de Paris souligne, lui, une "opportunité de réduire les inégalités territoriales" de la métropole avec une délocalisation.
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