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Murray reste à quai

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/06/2012 à 21:35 GMT+2

Ecoeuré en quatre sets par David Ferrer (6-4, 6-7, 6-3, 6-2), Andy Murray ne sera pas au rendez-vous des demi-finales. Ferrer défiera Rafael Nadal vendredi dans une demi-finale 100% espagnole.

Andy Murray

Crédit: Reuters

Le Big Four ne sera pas réuni dans le dernier carré. Contrairement à l'année passée, il manquera un maillon à la chaine vendredi en demi-finales. Le maillon faible. Andy Murray n'a pas pu venir à bout du bulldozer David Ferrer sur le court Suzanne-Lenglen. Beaucoup trop inconstant, l'Ecossais a alterné le bon et le très mauvais. Une telle irrégularité ne pardonne pas face à un métronome terrien comme Ferrer, dont la victoire en quatre sets apparait d'une implacable logique. L'Espagnol s'offre ainsi sa première demi-finale à Roland-Garros, à 30 ans. Mine de rien, il a désormais atteint ce stade de la compétition dans trois des quatre tournois du Grand Chelem.
Malgré quelques fulgurances passagères, Murray n'a jamais trouvé de fil conducteur durable à son jeu. Comme on pouvait le craindre pour lui, il n'a pas tenu à l'échange. Avec 59 fautes directes (contre seulement 32 à son adversaire), le numéro quatre mondial a donné beaucoup trop de points. Curieusement, les deux joueurs ont eu un mal fou à tenir leur mise en jeu, d'où une rencontre parfois décousue. Très fragiles sur leur seconde balle (39% de points gagnés pour l'un comme pour l'autre), ils n'ont eu de cesse de s'agresser à tour de rôle en retour. Avec un pourcentage de premières faiblard (53%), Murray ne pouvait pas s'en sortir. Il a été breaké à neuf reprises en quatre sets. C'est beaucoup trop.
Chant du cygne
Malmené, Murray s'est pourtant accroché, comme il avait su le faire au tour précédent contre Richard Gasquet. Après la perte du premier set (6-4, en plus d'une heure), il a serré le jeu en fin de deuxième manche pour arracher le jeu décisif. A cet instant, il pouvait y croire. Mais Ferrer n'est pas Gasquet. En fait de tremplin, ce set gagné fut pour Murray un chant du cygne. L'Espagnol, lui, n'a pas bronché. Il a repris son travail de sape. Après une courte interruption due à la pluie en début de troisième manche, il a pris peu à peu le dessus, de plus en plus nettement. Murray a pu effacer un premier break pour revenir à 3-3, mais le suivant lui a été fatal. Mené deux sets à un après trois heures de jeu, le Britannique n'avait plus la caisse nécessaire pour s'en sortir.
Le dénouement était dès lors inéluctable. Le quatrième set a ressemblé au troisième. Murray a fait illusion un jeu, le premier, où il a réussi son dernier break de la partie. Simple illusion. Derrière, Ferrer allait aligner quatre jeux de suite pour s'envoler de façon définitive. Murray a touché ses limites du moment mercredi. Préparation tronquée, début de tournoi laborieux, même s'il est monté en puissance en dix jours, il est resté assez loin de son meilleur niveau. La faute à son dos, sans doute, en partie. Mais Ferrer est de toute façon très coriace. On peut compter sur lui pour se battre comme un chien contre Rafael Nadal vendredi. Mais pour avoir une chance de renverser l'ogre majorquin, il devra encore monter de quelques crans son niveau de jeu. En est-il capable?
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