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Sharapova, la résilience

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/06/2012 à 01:22 GMT+2

En atteignant sa première finale à Roland-Garros et reprenant la place de numéro un mondiale, Maria Sharapova a prouvé qu'elle pouvait encore jouer les premiers rôles malgré son opération à l'épaule droite et des récentes défaites en finales de Grand Chelem.

maria sharapova

Crédit: Reuters

Il s’est passé quatre ans avant que Maria Sharapova ne revienne au sommet. C’est à Paris qu’elle avait perdu une couronne délaissée par Justine Henin prise d’une envie de retraite soudaine. C’est à Paris, après une demi-finale globalement maîtrisée face à Petra Kvitova, qu’elle la récupère au prix d’un "come-back" qui restera dans l’histoire. ‘’Il y a quelques années, je ne savais pas si je rejouerai au tennis un jour. Et maintenant de me savoir de retour à la place de numéro un mondiale est vraiment incroyable.’’
Opérée de l’épaule droite fin 2008, la Russe est descendue au-delà de la centième place mondiale avant d’entamer un long chemin dans le sens inverse dès la saison suivante. Il lui faudra deux ans pour réintégrer le Top 10 en début de saison dernière. ‘’J’ai fait énormément de choses pour revenir là, je regarde en arrière et je vois tout le travail accompli et celui qui me reste à faire pour rester là où je suis.’’ Sharapova n’en est pas à son premier coup d’essai. Elle a déjà passé dix-sept semaines au top du classement WTA avant de redescendre. "Ce sont de longues et nombreuses journées de frustration, d'incertitudes. On ne sait pas si on va réussir, on ne sait pas si on a vraiment envie. Après tout cela, je me dis que cela valait vraiment la peine."
"Je ne savais pas si je rejouerai au tennis un jour"
Maria Sharapova est passée par toutes les émotions ce jeudi. Avant de fêter son retour au sommet, la Russe a réussi à se qualifier pour sa première finale à Roland-Garros. Il lui aura fallu attendre sa dixième participation pour vivre cela. Auparavant, elle n’avait jamais dépassé le stade des demi-finales. Cette fois-ci, elle n’a pas raté cette marche sur laquelle elle a buté à deux reprises en 2007, face à Ana Ivanovic, puis en 2011, face à Na Li. A 25 ans, elle jouera ainsi sa septième finale de Grand Chelem. La triple vainqueur totalise autant de victoires que de défaites, les deux dernières récemment sur le gazon de Wimbledon, là même où Petra Kvitova, son adversaire du jour en demi-finale, l’avait battue, et à Melbourne, face à Victoria Azarenka, qu’elle poussera hors du fauteuil de patronne de la WTA lundi prochain.
Mais le plus surprenant chez elle est le fait qu’elle reconquiert ce rang lors de la saison sur terre battue, qui n’est pas sa surface de prédilection. Après trois finales perdues en 2012 (Melbourne, Indian Wells et Miami), Maria a débarqué à Paris forte de deux nouveaux titres remportés sur cette surface à Stuttgart et Rome, portant à vingt-six son total de titres WTA gagnés dans sa carrière. Elle ne compte même qu’une seule défaite sur terre en 2012, face à Serena Williams, en quart de finale du tournoi de Madrid. Son parcours à Roland-Garros n’est donc en rien en hasard si l’on constate également qu’elle a décroché quatre de ses cinq derniers trophées sur terre battue (Strasbourg 2010, Rome 2011 et 2012 et Stuttgart 2012).
La "vache sur une patinoire" mise aux oubliettes
"Je suis sûre que beaucoup ne m'en sentaient pas capable, que beaucoup d'entre vous dans la salle pensaient que je ne pourrais jamais atteindre la finale de Roland-Garros, lançait sourire aux lèvres Sharapova aux journalistes présents en conférence de presse. Moi, j'y croyais. Je me suis battue. Être là, à ce niveau, pour la première fois de ma carrière à 25 ans, c'est une vraie réussite personnelle." L'une des clés de sa réussite : son service. La Russe a corrigé cet ancien point faible de sa "première carrière" d'avant-opération lors de son retour. "C'est quelque chose que je savais que je devais travailler. Mon service n'est pas revenu tout de suite car c'était le plus douloureux pour moi. C'est la raison pour laquelle j'ai mis tant de temps à revenir à un très haut niveau".
La Russe a également révélé qu'elle s'entraînait depuis peu sous les ordres de Yutaka Nakamura, un coach japonais réputé, qui l'a fait progresser dans son jeu de jambes et dans ses déplacements. Cette inspiration lui vaut de ne plus se qualifier elle-même de "vache sur une patinoire", comme elle se voyait auparavant en évoluant sur terre battue. Tout ce travail effectué lui permet maintenant de viser le dernier titre majeur qui lui manque à son palmarès, afin de rejoindre les neuf autres légendes du tennis, comme Steffi Graf, Chris Evert ou encore Martina Navratilova, qui ont remporté un jour au moins une fois les quatre titres majeurs différents. Elle briserait ainsi quatre années sans réussite en Grand Chelem et reprendrait finalement le flambeau là elle l'avait posé. Comme un juste retour des choses.
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