Roland-Garros 2013: Novak Djokovic donne la leçon à Grigor Dimitrov (6-2, 6-2, 6-3)

Ce devait être le match du jour mais en réalité, de match il n'y a pas eu. Novak Djokovic a donné la leçon à Grigor Dimitrov samedi soir sur le court central. Les deux hommes ont démarré leur duel à 19 heures passées. Pour finir avant la nuit, le numéro un mondial devait donc faire vite. Il a fait très vite: trois sets, sept jeux laissés à son jeune adversaire (6-2, 6-2, 6-3) et un peu plus d'une heure quarante passée sur le court. Vite expédiée. Un match presque parfait, en dépit d'une petite étourderie sous la forme d'un break abandonné dans le troisième set. Mais il y avait un monde d'écart entre Djokovic et Dimitrov samedi.

Pourtant, la victoire du jeune Bulgare il y a quelques semaines à Madrid avait transformé ce 16e de finale en un des matches les plus intrigants de la première semaine. Sauf que Roland-Garros n'est pas Madrid. Il y a deux jours, Djokovic s'était montré extrêmement serein et confiant à l'idée de croiser à nouveau Dimitrov. "A Madrid, il avait très bien joué et moi pas", avait estimé le Serbe, avant de souligner une évidence qui a pris tout son sens dans ce troisième tour: "samedi, ce sera une autre histoire. Ce sera un match en trois sets gagnants, et ce sera beaucoup plus physique." On a vu le résultat.

Novak Djokovic a dominé la rencontre d'un bout à l'autre. Grigor Dimitrov a eu quelques fulgurances mais beaucoup trop rares et trop éloignées les unes des autres pour qu'elles puissent s'avérer significatives. Il s'est surtout fait complètement manger sur son service. Que ce soit sur première ou seconde balle, Djokovic a presque systématiquement pris la mesure de l'engagement de Dimitrov, lequel n'a gagné que 57% des points derrière sa première, ce qui est faible, et 35% derrière sa seconde, ce qui est franchement dramatique à ce niveau. A partir de là, il ne pouvait pas s'en sortir. Djokovic n'a pas eu besoin de forcer. Il n'a aligné que 13 coups gagnants, mais Dimitrov a fait ce qu'il fallait avec ses 48 fautes directes.

La tête de série numéro un boucle donc cette première semaine en mode turbo, en ayant passé haut la main ce test qui, finalement, n'en était peut-être pas un. Il n'a pas perdu un set sur le chemin des huitièmes de finale, où il sera opposé lundi à Philipp Kohlschreiber, vainqueur de Victor Hanescu juste avant la nuit, avant un éventuel quart de finale face à Tommy Haas ou Mikhail Youzhny. Autant dire que le chemin du dernier carré a déjà été plus compliqué pour Djokovic, très maitre de son sujet pour l'instant dans ce tournoi. La journée s'est néanmoins achevée sur une triste nouvelle pour lui puisqu'il a appris le décès de Jelena Gencic, son tout premier coach. C'est elle qui avait découvert Nole quand il n'avait que six ans. Accablé par la nouvelle, le Serbe a annulé sa conférence de presse d'après-match.