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Nadal-Djokovic : 5 questions pour un choc hors normes

Laurent Vergne

Mis à jour 03/06/2015 à 10:04 GMT+2

ROLAND-GARROS - Ce n'est peut-être "qu'un" quart de finale, mais il polarise l'attention et l'excitation de tous du côté de la Porte d'Auteuil. Rafael Nadal, nonuple vainqueur à Paris, reçoit la réplique de l'homme invincible du moment, Novak Djokovic, toujours en quête d'un premier sacre à Roland-Garros.

Novak Djokovic face à Rafael Nadal en quarts ?

Crédit: Eurosport

Qui de Nadal ou de Djokovic a laissé la meilleure impression jusqu'ici ?

Ce qui est certain, c'est qu'ils ont impressionné tous les deux. Les comparaisons sont délicates, compte tenu de l'opposition rencontrée par l'un ou par l'autre. Novak Djokovic a déroulé comme prévu. Quatre victoires en trois sets, et un score extrêmement sec face à Richard Gasquet, première tête de série croisée. Djokovic a fait du Djokovic. Comme l'a dit Gilles Simon, "pour lui, c'est simple, il n'a qu'à continuer à faire ce qu'il fait depuis des mois, mettre des raclées à tout le monde". Mais Nadal, pour un joueur en crise, ne va pas mal non plus. Qui aurait ignoré ses récents déboires sur terre et l'aurait vu évoluer depuis 10 jours aurait sans doute du mal à le trouver moins performant que ces dernières années. Il a lâché un set face à Jack Sock lundi et, pour cela, on placera Djokovic très légèrement devant lui sur la quinzaine en cours, mais cela n'aura aucun impact mercredi à l'heure du choc.

Le fait de s'affronter dès les quarts de finale change-t-il quelque chose ?

Hors Masters, au format particulier, Rafael Nadal et Novak Djokovic n'ont plus croisé le fer avant le dernier carré d'un tournoi depuis huit ans et un quart de finale à Rome en 2007. "Ce n'est pas 'normal' d'affronter en quarts de finale ici, ça fait bizarre, mais c'est la réalité", note Djokovic. La conséquence, c'est que le tournoi perdra dès mercredi soir un des deux immenses favoris. Reste que sur le fond, ça ne change pas grand chose au problème quant à l'approche du match, les deux joueurs en conviennent. "Ce qui change l'approche par rapport à un autre match, c'est le fait d'affronter Rafa, pas de l'affronter en quarts ou en finale", juge le numéro un mondial. Depuis quatre ans, l'Espagnol et le Serbe sont "condamnés" à s'expliquer tôt ou tard dans le tournoi. (Très) tôt cette année, donc. Leur confrontation est incontournable. En quarts ou ailleurs.

Qui a le plus de pression ?

Là encore, Nadal et Djokovic sont sur la même longueur d'ondes. L'enjeu, pour eux, c'est de gagner le tournoi. "La pression est valable pour tous les deux, estime encore Nole. Quand vous participez à ce tournoi, c'est en espérant le gagner". Malgré tout, dans l'absolu, Djokovic joue plus gros que Nadal mercredi. Il n'a jamais gagné ici. C'est LE titre qui lui fait défaut pour compléter son palmarès. Nadal, lui, compte déjà 9 couronnes à Paris. L'impact d'une victoire de Djokovic dimanche serait beaucoup plus important. Donc, par voie de conséquence, celui d'un échec plus préjudiciable. Nadal le sait bien. "Ce n'est pas comme si je n'avais jamais perdu ici, a-t-il rappelé lundi. Si je perds, j'aurais perdu contre le meilleur joueur du monde et je ne serais pas dévasté. J'ai déjà gagné neuf fois donc..."

Y a-t-il vraiment un favori dans ce match ?

Oui, et ce n'est pas forcément le même selon le point de vue que l'on adopte. Les résultats récents des deux hommes, l'exceptionnelle vague de réussite sur laquelle surfe Novak Djokovic depuis maintenant huit mois, contrastant avec la moins bonne première moitié de saison de Rafael Nadal depuis une décennie, incitent à installer le Serbe dans le costume de favori. D'un autre côté, le poids des neuf titres du Majorquin à Paris, et ses six victoires en six matches ici face à Djokovic sont tout sauf négligeables.
Pour résumer, l'homme à battre, à Roland-Garros, ça reste Nadal. Mais dans ce Roland-Garros, c'est Djokovic. Dans le même ordre d'idées, Djokovic a gagné cinq de leurs six derniers matches. Mais la seule victoire de Nadal en un an et demi, c'était, évidemment, sur la terre battue parisienne. C'est presque affaire de sensibilité, donc. Reste que mercredi, c'est bien le Djokovic de 2015 face au Nadal de 2015 qui seront sur le court. Et si la tâche est immense pour les deux joueurs, le plus monstrueux des deux challenges, dans le contexte, actuel, est peut-être celui qui attend Nadal.
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Nadal et Djokovic

Crédit: Eurosport

Qui sera éliminé mercredi soir ?

C'est la question à 100 000 euros. Difficile, quand même, d'afficher des certitudes quant à l'issue de ce 44e duel nadalo-djokovien. La seule qui nous habite (et encore) réside dans la faible ampleur de la victoire, d'un côté ou de l'autre. Il serait très surprenant que Djokovic colle trois sets à Nadal ou l'inverse. Le Serbe est trop fort en ce moment pour être expédié de la sorte. Et Nadal a trop de qualités et de confiance ici à Paris pour subir pour la première fois un échec d'une telle ampleur sur terre. Ce sera probablement un énorme combat, comme à chaque fois. Qui risque, comme toujours, de se jouer à quelques détails. La confiance de Djokovic est telle en ce moment que, dans les moments clés du match, elle pourrait surpasser les certitudes parisiennes de Rafa. Petit avantage au Serbe pour nous, donc. Allez, et s'ils nous réglaient ça au cinquième set comme il y a deux ans ?
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