Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Finale - Simona Halep favorite ? Oui, mais…

Sébastien Petit

Publié 10/06/2017 à 00:56 GMT+2

ROLAND-GARROS – Sur le papier, Simona Halep semble être sur l’autoroute de sa première victoire en Grand Chelem. L’ancienne finaliste à Paris a écarté des adversaires assez coriaces pour en arriver là. Mais peut-être pas autant que celle qui s’annonce en finale.

Simona Halep - Roland-Garros 2017

Crédit: Getty Images

Ce n’est pas la plus grande. Ce n’est pas la plus costaud, peut-être pas la plus charismatique, et pourtant, Simona Halep a tout pour marquer ceux qui la croisent. Sa discrétion et sa gentillesse y sont sans doute pour quelque chose. Mais surtout parce qu’elle dégage une sérénité qu’on ne lui connaissait pas. Comme si la pression glissait sur elle. Impressionnant quand on sait ce qui l’attend. Samedi, la Roumaine sera de nouveau face à son plus grand défi : devenir une vainqueur en Grand Chelem, une délivrance trois ans après son premier essai manqué à Paris, tout cela assorti de la place de numéro un mondiale comme cerise sur le gâteau. De quoi passer quelques nuits blanches, non ?
"J'essaie de me détendre. Je suis un petit peu nerveuse. J'attends avec impatience le match de la finale. Mais j'ai très bien dormi, en sourit Simona Halep. Je me sens fraîche, je suis prête. Je ne vais pas cacher cela : il y a beaucoup d'enjeux. Ce serait génial si j'empochais le titre samedi. Mais je ne veux pas trop y penser, parce que je ne veux pas me mettre de pression supplémentaire. Je sais que je joue bien quand je suis sous pression, mais pour moi, ce sera une belle journée, une grande journée, un grand match…"
Souvent, j'ai perdu les matches à cause d'un certain renoncement. Désormais, je ne renonce plus
Il faut dire que son parcours à Paris n’a pas été un long fleuve tranquille. En quart de finale, elle est même passée à un point de la défaite face à Elina Svitolina. Même menée 6-3, 5-1, la protégée de Darren Cahill n’a rien lâché. "J’ai énormément progressé de ce côté-là, assure la Roumaine. Cela a été un point de discorde avec mon coach cette saison. Il a même fait une pause avec moi après le tournoi de Miami, où j’ai perdu en quart de finale face à Johanna Konta. Il a voulu me faire prendre conscience de cela. Pendant les moments cruciaux, souvent, j'ai perdu les matchs à cause d'un certain renoncement. Désormais, je ne renonce plus. Par exemple, contre Svitolina, je me suis accrochée, je n'ai pas renoncé."
picture

Halep sauve une balle de match avant de se qualifier pour les demi-finales

Depuis le tournoi de Madrid, où elle a vu Cahill revenir à ses côtés, Halep a remporté 16 matches sur 17. Sa bonne dynamique s’est confirmée à Paris où elle a remporté deux derniers matches qui auraient fait de belles finales. Face à Elina Svitolina, donc, leader à la Race avant la quinzaine parisienne. Puis face à Karolina Pliskova, n°3 mondiale et récente finaliste à l’US Open. "La retrouver en finale, ce n’est pas une surprise pour moi, affirme Patrick Mouratoglou. Après tout ce qu’elle a fait depuis le début de la saison sur terre, elle était la favorite pour aller au moins jusqu’en finale."
Le résultat de la finale ne dépendra pas complètement de Halep
Mais pour le titre, ce serait presque une autre histoire pour le coach de Serena Williams. "Cette finale est extrêmement indécise, avance Mouratoglou, car le résultat ne dépendra pas complètement de Halep. Ce n’est pas elle qui fera le jeu, mais Ostapenko. La Lettone progresse très vite, mais son jeu n’est pas encore complètement mature. Lors de sa demi-finale face à Bacsinszky, l’évolution du score a varié en fonction de ses émotions. Quand elle est relâchée, elle ne fait que des coups gagnants ; quand elle stresse, elle ne fait que des fautes [elle a terminé avec 50 coups gagnants pour 45 fautes directes dans ce match, NDLR]".
Son manque d’expérience à ce niveau sera-t-il compensé par l’insouciance de ses 20 ans ? Tout porterait à croire que oui. "Ostapenko est jeune, elle a la sensation qu’elle aura d’autres occasions de gagner un Grand Chelem, donc elle jouera de façon beaucoup plus relâchée que son adversaire. Halep peut facilement être mise à défaut car son service n’est pas très solide. Rajoutez à cela le fait que la pression sera du côté de la Roumaine, on peut vraiment assister à une surprise samedi. Cette finale sera vraiment du 50/50.’’ Ostapenko acquiescera. Halep ne vous dira pas le contraire.
picture

Puissance et fulgurances, les mots-clés d'Ostapenko pour accéder à la finale

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité