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Roland-Garros : Jelena Ostapenko sacrée après sa victoire contre Simona Halep (4-6, 6-4, 6-3)

Sébastien Petit

Mis à jour 10/06/2017 à 18:52 GMT+2

ROLAND-GARROS - C'est un exploit. De ceux dont on se souviendra longtemps. Jelena Ostapenko, 47e à la WTA, a été sacrée, samedi, à l'issue d'une magnifique finale (4-6, 6-4, 6-3). Largement menée par Simona Halep, elle a réussi à renverser le match. C'est la joueuse la plus mal classée de l'histoire à remporter le tournoi. Trois ans après, la Roumaine échoue de nouveau à un pas du titre.

Jelena Ostapenko - Roland-Garros 2017

Crédit: Getty Images

Roland-Garros n’en avait donc pas fini avec ses surprises. Samedi, Jelena Ostapenko est devenue la reine de Paris en battant Simona Halep en finale des Internationaux de France (4-6, 6-4, 6-3). Un coup monumental signé par la joueuse lettone de 20 ans, 47e mondiale, qui soulève ici son tout premier titre en Grand Chelem, mais également le tout premier de sa carrière. Pour la Roumaine, favorite pour le titre et en route pour la première place mondiale, c’est une douche froide, pour ne pas dire glacée, trois ans après sa première finale perdue face à Maria Sharapova. Pour son adversaire, c’est une entrée fracassante par la grande porte.
Jelena Ostapenko est connue pour être une joueuse agressive sur le court. Cela s’est encore vu ce samedi de façon assez impressionnante. La Lettone a fait le jeu du début à la fin du match en réussissant 54 coups gagnants, mais également 54 fautes directes. Des chiffres colossaux dans cette finale qui ont juré avec ceux de Simona Halep, auteur de… 8 coups gagnants pour 10 fautes. A force de matraquer de coups son adversaire complètement passive, la Lettone a fini par retourner ce match, qui était pourtant très loin d’être gagné.
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Du cran, de l'audace et un zest de folie : Comment Ostapenko a renversé Halep

A 6-4, 3-0, le match bascule

Car, avant l’heure de jeu, Simona Halep est tranquillement devant. Peut-être trop tranquillement. A 6-4, 3-0, Ostapenko frappe toujours la balle comme une forcenée, mais celle-ci n’entre que rarement dans le court. La Roumaine la voit patiemment s’embourber mais n’appuie pas là où ça fait mal. Elle a même 3 balles de double break dans sa raquette mais elle ne parviendra pas à mener 4-0 dans cette deuxième manche. Sans le savoir, le match bascule alors. La Lettone s’accroche et fait son retard petit à petit. Jusqu’à surprendre Halep en lui passant devant avant d’égaliser à une manche partout.
Prise dans la tornade balte, Halep a été sans réaction. Passive dans les échanges alors qu’elle était acculée en fond de court et sans imagination pour essayer de faire basculer ce match en sa faveur, la Roumaine a coulé lentement mais sûrement. La faute aussi à un service très faible, notamment sur secondes balles (29% de réussite). Le fait de prendre le service d’Ostapenko en début de troisième manche n'a rien changé. C’est au contraire la Lettone qui a fini par tout emporter sur son passage : les 5 derniers jeux du match et le cœur des spectateurs, bluffés de voir cette jeune championne renverser cette partie.

Même le filet a choisi sa vainqueur

Le coup du match restera la balle de break à 3-3 dans le 3e set : une nouvelle attaque en revers d'Ostapenko doit envoyer la balle dans le couloir... avant que le filet ne soit touché et permette à la balle de revenir dans le court. Un let d'une chance inouïe qui a fini de tuer cette partie. Le break en poche, la Lettone a donné le coup de grâce. Deux jeux plus tard, sur son 8e break du match, elle tuera la rencontre d'un 54e coup gagnant long de ligne. Comme un symbole.
Avec son 47e rang mondial, Jelena Ostapenko est donc devenue, samedi, la joueuse la plus mal classée à remporter les Internationaux de France, depuis la mise en place du système de classement en 1975. A peine pensable il y a encore 15 jours, alors qu’elle n’avait jamais gagné un match à Roland dans sa carrière auparavant, que ce soit dans le grand tableau ou en qualification. Elle est même la première joueuse non tête de série à soulever le trophée depuis 1933 et la victoire de la Britannique Margaret Scriven. Une victoire historique pour elle qui sera 12e mondiale lundi, une place devant la numéro un française, Kristina Mladenovic, qui aurait bien aimé être à sa place...
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