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Del Potro : "Tout le monde sait que j'ai failli arrêter ce sport"

Cyril Morin

Mis à jour 08/06/2018 à 10:00 GMT+2

ROLAND-GARROS - Qualifié en demi-finale après sa victoire face à Marin Cilic, Juan Martin Del Potro a remonté le temps pour accéder à un dernier carré qu'il n'avait plus fréquenté depuis 2009. Une éternité pour une grosse émotion que l'Argentin n'a pu retenir sur le cours Suzanne Lenglen.

Juan Martin Del Potro

Crédit: Getty Images

8 ans, 11 mois et 28 jours. Plus grossièrement, 3285 jours. Quand il s'agit de Juan Martin Del Potro, soyez prêt à sortir la calculette. Mais surtout votre machine à remonter le temps. Car ce jeudi, c'était Retour vers le futur pour l'Argentin. Il y a presque neuf ans donc, la Tour de Tandil atteignait pour la première fois une demi-finale de sa carrière en Grand Chelem. Ce jeudi, après 3285 blessures au poignet (on exagère à peine), le golgoth s'est à nouveau invité dans le carré d'as.
Alors, forcément, dans ces moments-là, difficile de se contenir. Le géant au grand cœur a fondu en larmes et ému un court Suzanne Lenglen tout acquis à sa cause. A quoi pensait-il à ce moment si particulier, si intime et pourtant si partagé ? "Tout le monde sait que j'ai failli arrêter ce sport il y a deux ans mais, pour une raison, je n'ai jamais abandonné, a-t-il glissé en conférence de presse après sa victoire. Tous les jours, j'ai essayé d'arrache-pied de régler ce problème de poignet. J'ai réussi et désormais j'ai ce cadeau fantastique de pouvoir enfin regarder vers l'avenir".
Le présent pour Del Potro, c'est une nouvelle progression au classement ATP. Lundi, quelle que soit l'issue de sa demie, il sera quatrième mondial, égalant son meilleur classement en carrière qui date de… février 2014. "Vous savez, je ne m'attendais pas du tout à figurer dans le Top 5 à nouveau, d'atteindre à nouveau des demi-finales de Grand Chelem après toutes ces blessures, a-t-il soufflé. Mais désormais, on peut parler de mon présent de façon positive. Les pires moments de ma carrière sont derrière moi".
Il faut toujours avoir la foi
Le présent, c'est vendredi, déjà. Pas le temps d'apprécier que Del Potro doit enchainer. Face à Nadal, "le Roi de la terre battue" comme il l'a surnommé en conférence de presse. Une rencontre spéciale.
Comme beaucoup de monde, la tête de série numéro cinq avait fait de l'Espagnol l'unique favori à sa succession. Le fait de l'affronter change-t-il sa perception ? "Je continue de penser la même chose. Et je penserai la même chose dans deux ans car Rafa n'a perdu que deux petits matches ici dans toute sa vie" a expliqué "Del Po".
"C'est toujours un plaisir de le jouer en Grand Chelem car ce sont des moments uniques" a-t-il détaillé. Unique aussi car inattendu pour l'homme qui, la veille de son entrée dans le tournoi, avait laissé planer le doute sur sa participation. Pire, après son premier set perdu face à Nicolas Mahut, on le pensait déjà perdu dans le tournoi.
"Mais il faut toujours avoir la foi" a-t-il conclu dans un sourire. Quoiqu'il arrive, Del Potro sortira grandi de ce Roland-Garros. S'il le fallait seulement. Car cet Argentin au cœur d'or mérite de rester au sommet. Pas de subir de telles montagnes russes. Même si elles sont fortes en émotions.
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Del Potro, la grinta puis la joie : son combat face à Cilic en vidéo

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