Rezaï se cherche encore

Aravane Rezaï mange son pain noir. Dans le creux de la vague, la N.2 française a confié qu'elle passait "des moments très durs" au plan mental et semble peiner à se remettre des problèmes personnels qui l'ont perturbée depuis l'Open d'Australie. Il faut dire que sa nouvelle élimination dès son entrée en lice à Miami n'a rien arrangé. Si elle était parvenue à battre Shuai Zhang à Indian Wells la semaine dernière, elle n'a pas réussi à faire aussi bien face à une autre Chinoise Peng Shuai, 32e mondiale 6-0, 6-4. Résultat: le bilan est famélique avec seulement deux victoires cette saison en 5 tournois.

"Psychologiquement, je passe des moments très durs, a-t-elle dit. Ce n'est pas trop stable au niveau tennis, j'ai besoin de temps. Je me cherche un peu.Je pars de bas. Mais comme je suis une combattante, je sais que je vais arriver à mes fins." La Stéphanoise de 24 ans, perturbée par des problèmes personnels depuis l'Open d'Australie, n'a en fait plus passé deux tours sur le circuit professionnel depuis le mois de juillet à Palerme."

Contre la Chinoise Peng, elle a émergé dans la deuxième manche alors qu'elle était menée 4-2, avec deux balles de 5-2 contre elle, pour réduire le score à 4-4 0-30 mais n'a ensuite plus marqué qu'un seul point pour perdre le match."Il aurait fallu que je me réveille avant, a-t-elle dit. Mais je n'ai que très peu joué depuis l'Open d'Australie (c'était seulement son 4e match, NDLR), je ne peux pas prétendre à des choses extraordinaires."

Depuis son départ de l'Académie Mouratoglou, qui lui avait permis de remporter le prestigieux tournoi de Madrid l'an passé, la Stéphanoise a été conseillée à Miami par Nicolas Escudé, capitaine de l'équipe de Fed Cup présent en Floride et soutien de premier ordre. A Indian Wells, elle avait également reçu l'appui de l'ancienne joueuse Alexandra Fusai, qui est la nouvelle responsable du haut niveau féminin à la Fédération française et qui avait été aussi au chevet d'Alizé Cornet. Pour elle, comme pour la Niçoise, il n'y a pas eu de miracle pour l'instant sur les courts en dur. A l'instar de Jérémy Chardy, la terre battue sera sans doute salvatrice.