Federer sans la manière

Deux matches, deux scénarios différents. Mais un dénominateur commun: Roger Federer ne survole pas son sujet en ce début de tournoi de Bâle. Comme face à Potito Starace, lundi, il a eu du mal à imposer son tennis avant de finalement l'emporter 6-1, 4-6, 6-3, mercredi soir. Mais contrairement à son entrée en lice, le Suisse a effectué un début de match en forme de boulet de canon avant de baisser le pied au deuxième set.

Agressif d'entrée au service, Federer a imprimé un rythme en coup droit beaucoup trop élevé pour son adversaire. Une classe au-dessus, le n°4 mondial a rapidement bousculé Nieminen, lui infligeant un double break dont le Finlandais ne s'est pas relevé. Une entame de classe, conclue 6-1. Une formalité, annonçant une rencontre à sens unique.

Mais sans doute grisé par ce premier set trop facile, le Suisse s'est coupablement relâché mentalement. Pour le plus grand bonheur du Finlandais. Soudainement plus ambitieux dans l'échange, Nieminen n'a pas laissé passer l'occasion de punir la légèreté du sextuple vainqueur de Wimbledon, lui infligeant un double-break cinglant dans la deuxième manche. A 5-4 en sa faveur, Nieminen a laissé filer trois balles de sets consécutives pour le grand bonheur d'un public en mode Coupe Davis. Visiblement d'humeur généreuse, Federer l'a aidé à conclure un set qu'il a mérité. Un revers dans le couloir et un coup droit dans le bas du filet du finaliste à Roland-Garros et les deux hommes se retrouvés à un set partout.

Vexé, Federer s'est alors décidé à appuyer sur le turbo. Le démarrage a été fatal à Nieminen. Son service retrouvé, l'ancien numéro 1 mondial a rapidement pris le large dans une troisième manche menée de main de maître. Méconnaissable par rapport au second set, le 66e joueur mondial a payé les efforts consentis dans la deuxième manche pour revenir. 6-3 pour le maître et une douzième victoire en autant de confrontation face au Finlandais.

Sauf à Rome et à Montréal, Federer a toujours atteint les quarts de finale d'un tournoi en 2011. Il était hors de question pour lui de déroger à cette bonne habitude dans "son" tournoi de Bâle. Le Suisse, parvenu à ce niveau, pourrait avoir à élever son niveau de jeu, d'autant qu'il pourrait être opposé à Andy Roddick si l'Américain passe l'obstacle Radek Štepánek en huitièmes. Un adversaire d'un autre calibre.