Ivanovic perd sa couronne

Ana Ivanovic descend une nouvelle fois de son trône. Sacrée numéro 1 mondiale après son triomphe à Roland-Garros puis déchue par Jelena Jankovic l'espace d'une semaine et de nouveau numéro 1 avant l'US Open, la Serbe est assurée de perdre son leadership dès lundi. La faute à... Jelena Jankovic, qualifiée pour le dernier carré à New York. Elles sont encore quatre à espérer décrocher le Graal. Revue d'effectif.

Jelena Jankovic - Vers une délivrance attendue. Elle y est presque. Après avoir goûté au sommet une seule petite semaine la huitaine avant les jeux Olympiques de Pékin, la Serbe n'a qu'une idée : y retourner. Depuis C'est son voeu le plus cher: elle le mentionne désormais à chacune des interviewes qu'elle donne. Pour ce faire, elle n'a pas besoin de s'imposer à l'US Open, une place en finale lui suffit (sauf si elle joue face à Serena). Mais Jankovic a un gros complexe : elle est la seule N.1 mondiale sur les 18 de l'ère Open (depuis 1968) à ne pas avoir remporté de titre du Grand Chelem. Un manque qu'elle compte bien combler une fois pour toutes, elle qui n'a même pas disputé une finale d'un tournoi majeur... Un "problème" qu'avait résolu Amélie Mauresmo, victorieuse à l'Open d'Australie et Wimbledon en 2006, après avoir été N.1 quelques mois plus tôt avant de revenir au sommet.

Serena Williams - Le retour de la reine ? N.3 derrière Jankovic, Serena doit espérer un faux pas de la Serbe pour faire un bond de deux places en avant. Si Jankovic est à la peine à New York, ce n'est pas le cas de Serena qui expédie toutes ses rencontres (3 jeux et demi perdu par match). Une confirmation de son retour en force, orchestrée depuis l'année dernière et sa victoire à l'Open d'Australie. Au sommet de la hiérarchie mondiale durant 59 semaines (non consécutives) entre 2002 et 2003, la soeur cadette Williams a tous les atouts pour ravir son troisième titre à New York et un nouveau siège de N.1. Néanmoins, à l'instar de Jankovic, Serena n'a pas besoin de remporter l'US Open, mais d'une simple place de finaliste (sauf si Jankovic est en face d'elle en finale).

Elena Dementieva - L'heure de gloire ? Certainement la plus sérieuse prétendante. Après bien des déboires, la Russe tient sans doute le moment qu'elle attend depuis longtemps : la reconnaissance de son talent par des résultats majeurs et une place inespérée de N.1 qu'elle n'a encore jamais occupée, contrairement à Serena Williams et Jelena Jankovic. Un premier palier a été franchi aux jeux Olympiques où elle a dompté toutes ses compatriotes pour décrocher la médaille d'or, son premier titre important. Mais pour savoir si elle pourra devenir N.1 mondiale, pas de doute, elle devra remporter Flushing Meadows. Condition sine qua non pour devenir la 19e joueuse à atteindre le sommet de la hiérarchie WTA et la troisième de l'année. Une consécration attendue depuis ses deux finales du Grand Chelem perdues en 2004 à Roland-Garros et... l'US Open.

Dinara Safina - Point d'orgue de sa meilleure saison. La soeur cadette de Marat Safin connaît la musique : elle devra décrocher son premier titre du Grand Chelem à New York pour espérer devenir N.1 mondiale pour la première fois de sa carrière. Un superbe double cadeau qui récompenserait une saison brillante où Safina s'est révélée être l'une des joueuses les plus efficaces de 2008. Finaliste à Roland-Garros et aux J.O. de Pékin, vainqueur à Berlin, Los Angeles et Montréal, Dinara est celle qui a le mieux réussi les US Open Series de toutes ses concurrentes. Le seul bémol à son bonheur : si Jelena Jankovic joue face à elle en finale, ce sera la Serbe qui sera assurée d'être N.1. Quelque soit le résultat.