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Les "Frenchies" au crible

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/09/2008 à 17:45 GMT+2

Comme l'an dernier, il n'y a plus de Français en quart de finale de l'US Open, ni dans le tableau dames, ni dans le tableau messieurs. Que faut-il retenir de ces dix jours passés à New York en compagnie des Bleus ? En autres, la perf de Julie Coin, le sou

US OPEN 2008
LA REVELATION ET LES REVENANTS
Dans les tournois du Grand Chelem, il y a ceux qui réservent leur billet d'avion avant même le premier tour et ceux qui rêvent d'y rester le plus longtemps possible. Julie Coin, unique qualifiée française, a réussi la perf' de sa carrière le jour où elle devait prendre l'avion. Dotée d'un tennis simple et efficace, au service amorcé sur un geste de handball, Julie a sorti Ana Ivanovic, N.1 mondial, au 2e tour. La perf' du tournoi. A 26 ans, sa marge de progression est grande, tactiquement notamment.
A 23 ans, Jo-Wilfried Tsonga peut lui aussi améliorer son tennis. A New York, après trois mois d'absence due à une opération au genou droit, la question ne s'est pas posée. Tout le monde était simplement ravi de le revoir, et de le revoir s'amuser sur un court. Son match face à Carlos Moya donne envie de le revoir très vite sur le circuit. Son match face à Tommy Robredo prouve qu'il lui faudra encore beaucoup travailler physiquement. Quant à Séverine Brémond, elle a su remarquablement honorer son invitation. Sans repères depuis près d'un an, elle a fait aussi bien que les meilleures tricolores, soit un huitièmes de finale.
PEUT MIEUX FAIRE
Ils ont tenu leur rang, mais on ne peut s'empêcher de ressentir une petite déception quand on regarde leur parcours. Certains auraient pu frapper un grand court, Nicolas Devilder face à Sam Querrey et Michaël Llodra face à Andy Murray. Le premier, s'est peut-être délesté de son destin de "terrien laborieux" qui lui avait été préjudiciable, notamment au sein du Team Lagardère (Il n'est plus accompagné par Guillaume Peyre, coach de Richard Gasquet). Après avoir tenu tête face à Nadal pendant un set à Roland-Garros, il avait les moyens de sortir Sam Querrey, un des joueurs en forme du tournoi.
Constant dans l'effort, mais trop fragile dans l'échange, Llodra a réussi un beau match contre Andy Murray. Il aurait pu le gagner, et cette absence de perf' depuis ses deux titres de début de saison laisse songeur. Gilles Simon est allé au bout de son tournoi. Face à Juan Martin Del Potro, un des meilleurs joueurs du moment et invaincu depuis 23 matches, Gilles a joué cinq sets fantastiques. Comme Llodra, les points décisifs lui ont échappé. Concernant Gaël Monfils, la frustration est plus grande. Le demi-finaliste de Roland-Garros, seul Français qualifié pour les huitièmes de finale, avait Nadal en ligne de mire. Il a perdu face à un très bon Mardy Fish, mais sans produire le tennis qui lui avait permis d'arriver jusque là. Roger Rasheed, son nouvel entraîneur a fait savoir qu'il n'avait pas aimé la manière.
Côté tableau dames, les Françaises ont cultivé les paradoxes. Alizé Cornet avait tout donné à New Haven, tout juste après les Jeux. Elle est arrivée à New York sans pouvoir défendre toutes ses chances. Un choix étonnant, car malgré la fatigue, elle a su gagner deux matches avec maîtrise et résister à la puissance retrouvée d'Anna-Lena Groenefeld. A l'inverse, Amélie Mauresmo a paru revigorée à Cincinnati et New Haven, bien dans son tournoi à NY pendant trois matches avant d'exploser en plein vol face à Flavia Pennetta (14 doubles fautes). Bilan de son entraîneur Loïc Courteau : "Vu son niveau de jeu, Amélie ne peut plus avoir les mêmes ambitions ".
De l'ambition, Marion Bartoli en a aussi à revendre. Affûtée physiquement, elle a fait forte impression en début de tournoi, avant elle aussi d'échouer en huitièmes. Là encore, Marion a voulu aller jusqu'au bout d'un match contre l'avis médical. Elle qui avait abandonné deux fois cette saison (à Strasbourg et Cincinnati, contre trois l'an passé à Estoril, Toronto et Masters). L'honneur est sauf mais à quel prix ?
COMME D'HABITUDE
Ce n'est pas une question de défaites, c'est un scénario qui se répète pour Richard Gasquet, qui a quitté le tournoi comme à Wimbledon : alors qu'il avait tout pour y rester. La défaite en cinq sets devant Tommy Haas n'est pas honteuse, elle relève simplement d'un problème de concentration. Cela n'en est pas moins frustrant et agaçant, pour lui comme pour les spectateurs.
Les Grand Chelem se suivent et se ressemblent pour eux. Certains ont évolué à leur niveau : Florent Serra, qui a perdu pour la dixième fois sur seize au 2e tour d'un majeur. Julien Benneteau, pour la troisième fois cette année, n'a pas eu de chance au tirage (Marin Cilic).Pour la troisième fois, il a été sorti (abandon). Idem pour Laurent Recouderc, Marc Gicquel et Arnaud Clément, tombé sur Novak Djokovic. Jérémy Chardy a battu Frédérico Gil pour la troisième fois au premier tour avant d'échouer ensuite, comme à Wimbledon. Pauline Parmentier a logiquement chuté devant Elena Dementieva au deuxième tour. Aravane Rezaï, Nathalie Dechy, Olivia Sanchez, Camille Pin et Stéphanie Cohen-Aloro ont plafonné d'entrée.
DANS L'IMPASSE
C'est la crise. Paul-Henri Mathieu sort tête haute devant un grand Mardy Fish, mais rompt avec son coach Mats Wilander dans la foulée. Sébastien Grosjean perd devant Mathieu sans avoir à rougir mais se demande s'il ne va pas arrêter sa carrière (suite à des problèmes récurrents à l'épaule). Fabrice Santoro ne se pose pas la question mais estime n'avoir pas participé à la fête (avec un petit incident sur un service de Roddick en prime). Nicolas Mahut n'est plus assez percutant. Il n'a gagné que deux matches depuis le Queens. Virginie Razzano n'y est plus. Elle a expliqué qu'elle a été touchée par des mots trop durs prononcés par son coach au printemps. Emilie Loit, éliminée au premier tour, sera-t-elle reprise par ses doutes quant à la suite de sa carrière.
LE CHIFFRE : 188
188e, c'est le rang le plus bas d'une joueuse ayant battu une numéro 1 mondiale depuis le début de l'ère Open. C'était le classement de Julie Coin quand elle a sorti Ana Ivanovic au 2e tour. Elle sera aux alentours de la 140e place après l'US Open.
LES DECLARATIONS
"Si son corps tient la distance, on va en prendre pour dix ans de bonheur", avait dit en substance Jim Courier à la télévision américaine en regardant Jo-Wilfried Tsonga.
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