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Flushing, le débat (1)

Eurosport
ParEurosport

Publié 31/08/2009 à 10:00 GMT+2

L'US Open débute lundi avec beaucoup d'interrogations. La rédaction vous propose quatre débats pour en cerner les enjeux. Le premier concerne les Français. Peuvent-ils tenir tête aux meilleurs? Nous vous proposons deux points de vue contradictoires. Avec des raisons d'y croire... ou pas.

US OPEN - LE DEBAT (1) : LES FRANÇAIS PEUVENT-ILS TENIR TÊTE AUX MEILLEURS JOUEURS MONDIAUX SUR TOUTE LA QUINZAINE ?
. OUI, A NEW YORK, TOUT EST POSSIBLE
Il est vrai que les Français ont pris un malin plaisir à ne pas passer les huitièmes de finale à Flushing Meadows depuis quelques années (hormis Mauresmo et Golovin en 2006). Mais à New York, tout est possible. Cet été a été riche d'enseignements sur le ciment américain. Jo-Wilfried Tsonga, vainqueur de Federer à Montréal, et Aravane Rezaï, tombeuse de Dinara Safina à Toronto, montrent que les exploits français sont possibles face aux meilleurs joueurs mondiaux. De par leur statut de Top 10, Tsonga, vainqueur à Paris-Bercy, et Gilles Simon, demi-finaliste en Masters Cup, ont les capacités de rallier plus loin que les quarts de finale, stade de la compétition qu'ils visent au minimum. De son côté, s'il est aujourd'hui 13e, Gaël Monfils sait que, s'il est en forme, il peut rejouer une deuxième demi-finale de Grand Chelem comme à Roland-Garros l'an passé. De retour sur les courts, Richard Gasquet, qui aura un premier match énorme face à Rafael Nadal, aura la fraîcheur pour tout donner, voire une motivation conséquente pour frapper fort dès son entrée en lice.
Chez les filles, Marion Bartoli et Amélie Mauresmo seront une nouvelle fois les fers de lance tricolores. Elles ont eu les meilleurs résultats tricolores cet été avec un titre à Stanford pour la première et une demi-finale à New Haven pour la seconde. Si ses adducteurs la laissent tranquille, Marion Bartoli, finaliste à Wimbledon en 2007, est tout à fait capable de tenir tête à une Kim Clijsters sur le retour, comme le prévoit le 2e tour de l'US Open, avant de viser plus loin que les huitièmes de finale où elle s'est arrêtée en 2007 et 2008. Demi-finaliste à New Haven, Amélie Mauresmo a prouvé qu'elle pouvait être présente sur dur dans les grands rendez-vous, comme elle a pu le faire cette saison en s'imposant à Paris. Je n'oublie pas Virginie Razzano, finaliste à Dubai cette saison après des victoires sur Safina, Hantuchova et Zvonareva. Depuis, la Dijonnaise a signé deux performances intéressantes sur dur face à Flavia Pennetta à Toronto et Patty Schnyder à New Haven qui laissent espérer un joli parcours. Enfin, Alizé Cornet, qui débutera face à une joueuse issue des qualifications, sera à suivre. Même si celle-ci n'a remporté que 4 matches depuis Roland-Garros (dont 3 à Bad Gastein), la Niçoise sera obligée de se faire violence pour ne pas terminer sur une saison en tout point décevante. Et quoi de mieux qu'une performance en Grand Chelem ?
S.P.
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. NON, NEW YORK NE REUSSIT JAMAIS AUX FRANÇAIS
New York, terre de misère. Dans l'ère Open, le tennis français a triomphé en Australie (Mauresmo, Pierce), à Roland-Garros (Noah, Pierce), et à Wimbledon (Mauresmo). A l'US Open, rien. Sans parler de victoires, c'est bien sur le ciment américain que les résultats d'ensemble des sont les plus faiblards. Prenez ces messieurs. En Australie, depuis 1968, six Français ont atteint les demi-finales (Proisy, Noah, Escudé, Clément, Grosjean et Tsonga). A Roland-Garros, ils sont neuf (Goven, Proisy, Jauffret, Noah, Roger-Vasselin, Leconte, Pioline, Grosjean et Monfils). A Wimbledon, quatre (Leconte, Pioline, Grosjean et Gasquet). Et à New York? Un seul à réussi à se frayer un chemin jusqu'au dernier carré, Cédric Pioline, à deux reprises. Historiquement, l'US Open est donc le tournoi qui réussit le moins aux Français.
D'autre part, sur le circuit ATP, il existe à ce jour une élite, qui s'arrête à Juan Martin Del Potro, le 6e joueur mondial. Entre ce Top 6 et les autres, il y a, sinon un gouffre, en tout cas une marge conséquente. Avec deux joueurs dans le Top 10, et trois dans le Top 15, le tennis français a des armes. Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Gael Monfils forment un trio que beaucoup de pays peuvent nous envier. Sur un match, Tonsga peut battre n'importe qui. Même Federer. Il vient de le prouver. Mais de là à enchainer trois ou quatre rencontres de très haut niveau au meilleur des cinq manches... Je ne vois pas, par exemple, Tsonga battre dans la foulée Nadal, Murray (ou Del Potro) puis Federer. Que les Français tiennent déjà le rang que leur impose leur classement. Voir Tsonga ou Simon en quarts serait une réussite. Quant aux filles, elles évoluent un ton en-dessous de leurs homologues masculins. Seule Marion Bartoli a les moyens de se hisser au niveau des meilleures, mais l'irrégularité de ses performances récentes - sans parler d'une blessure aux ischio-jambiers contractée à New Haven - empêche de voir en elle un outsider fiable.
L.V.
A SUIVRE: NADAL PEUT-IL GAGNER L'US OPEN?
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