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Djokovic le faire-valoir ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/09/2010 à 18:18 GMT+2

Novak Djokovic est un brillant numéro 2 mondial. A 23 ans, il a déjà gagné un titre du Grand Chelem, et il a prouvé sur les tous les plus grands courts du monde, qu’il était presque au niveau des deux meilleurs du monde. Presque.

Novak Djokovic of Serbia reacts during his match against Roger Federer of Switzerland during the U.S. Open

Crédit: Reuters

Enchaîner victoire en cinq sets sur Roger Federer en sauvant deux balles de match puis finale face à Rafael Nadal, ce n’était pas facile. Alors enchaîner quelques jours après une défaite en quatre sets intenses en finale de l’US Open par une demi-finale de Coupe Davis, c’est un sacré défi. C’est celui de Novak Djokovic, qui devra oublier fatigue et frustration pour défier la République tchèque ce week-end, et viser enfin une victoire prestigieuse à la fin de l’année.
PAS DE COMPLEXE MAIS UN SEUL TITRE
A 23 ans, il vit depuis cinq ans parmi l’élite. Depuis trois ans, il s’est imposé comme un des trois meilleurs joueurs du moment, le plus régulier derrière le tandem Federer/Nadal. Il a fait mieux qu’Andy Murray et d‘autres joueurs de sa génération comme les Français Jo-Wilfried Tsonga ou Gaël Monfils, car il a déjà remporté un majeur (Melbourne 2008), mais il n’a pas encore été comblé, comme Juan Martin Del Potro à l’US Open en 2009.
Djokovic, joueur déroutant à ses débuts, autant sur le court qu’en dehors, a appris à mieux formuler ses ambitions et à poser son jeu. Malgré sa légèreté, ses défaillances notoires et ses problèmes respiratoires, Novak a su imposer le respect sur le circuit : il compte six demi-finales en Grand Chelem et trois finales, un titre à l’Open d’Australie et un autre au Masters, les deux en 2008. Lui qui affirmait en 2007 : "Je veux être numéro 1 mondial", et n’a jamais montré le moindre complexe envers les meilleurs , n’oublie jamais aujourd’hui de faire l’éloge de ses pairs. Comme Nadal faisait et fait encore l’éloge de Federer, il salue la supériorité de Nadal. A Flushing Meadows, « Nole » avait bien insisté avant et après la finale : " Il est le meilleur joueur du monde ! "
DERRIERE LES DEUX MEILLEURS
Là où Nadal pouvait s’enorgueillir d’avoir son périmètre à lui sur le circuit (la terre battue) pendant l’hégémonie de Federer, Djokovic n’a lui aucun territoire auquel se raccrocher. Toute la difficulté pour lui est qu’il affronte frontalement les deux meilleurs joueurs de la décennie, voire de l’histoire, sur tous les terrains. Sa polyvalence lui permet de briller sur toutes les surfaces, face à tous les styles de jeu, mais pas forcément d’égaler Federer et Nadal. Il a gagné le Masters sans ces deux-là, et battu un Federer « mononucléosé » en Australie.
Depuis trois ans, il a offert du grand spectacle, donné des répliques parfaites, reçu des honneurs, accepté les compliments et vu pas mal de trophées lui passer sous le nez. Après une saison d’apprentissage accéléré (2007) et son accessit en Australie, il plafonne en alternant luttes intenses et abandons ou défaillances. Il a connun il est vrai deux débuts de saison particulièrement compliqués (changement de raquette en 2009, et changement de geste au service en 2010). Face à Federer et Nadal, il donne désormais le meilleur de lui-même. En finale d’un majeur ou d’un Masters 1000, cela ne suffit pas. La finale de l’US Open qu’il vient de perdre, tête haute, illustre parfaitement sa situation :
LE MEILLEUR… FAIRE-VALOIR ?
"C'est toujours le cas avec Rafa, il faut être prêt à jouer de très longs matches et de toujours être à son meilleur niveau. Je m'étais préparé à ça, convient-il.[…] C'était le genre de matches où l'adversaire joue mieux que toi et tu n'as plus qu'à le féliciter et lui dire qu'il est meilleur. C'est tout. Je n'ai pas fait un mauvais match dans l'ensemble, c'était une bonne performance de ma part." En bref : bon (nous dirions même très bon !), mais pas exceptionnel. Au Queen’s 2008, à Madrid 2009, Djokovic et Nadal avaient aussi joué des matches sensationnels, perdus eux aussi. Une fatalité ?
Lucide, il sait ce qu’il lui reste à faire : "Pour moi, gagner contre ce genre de joueur requiert que je sois à mon plus haut niveau. J'ai bien joué globalement mais il y a des moments dans les 3e et 4e set où je me suis relâché mentalement sur mes jeux de service. Lui ne m'a jamais laissé un chance de revenir." "Je suis déçu mais je ne vais pas pleurer, conclut-il. J'ai joué mon meilleur tennis des sept ou huit derniers mois, peut-être de l'année." En se montrant aussi constant dans l’effort qu’il l’a été à New York, sachant qu’il possède un avantage psychologique sur les autres joueurs de sa génération, Del Potro exclu, et qu’il est le plus régulier de tous, il n’y a pas de raison qu’il ne poursuive sa progression. Le meilleur moyen serait d’évacuer la frustration actuelle, bien visible pendant la finale par… une victoire en Coupe Davis ? Mais comment se remobiliser ? Encore une fois, le meilleur exemple à suivre, c’est Nadal !
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