Tsonga surclasse Paire et s'envole en quart de finale face à Cilic

L'expérience a vaincu l'insouciance. Jo-Wilfried Tsonga n'a pas sourcillé longtemps pour se qualifier une nouvelle fois pour les quarts de finale de Flushing Meadows. Face à un Benoît Paire vite désuni, le Manceau a plié le match en trois sets et 1h42' de jeu (6-4, 6-3, 6-4). Comme en 2011, il tentera sa chance pour rallier le dernier carré de l'US Open, dernier tournoi majeur où il n'a pas encore atteint les demi-finales. Mardi, le 18e mondial défiera Marin Cilic, tenant du titre et bourreau de Jérémy Chardy un peu plus tôt dans la journée (6-3, 2-6, 7-6, 6-1).

Tout s'est joué dans le premier set entre les deux hommes. Le temps que Tsonga n'enlève la manche sur un break dans le dixième jeu. A 5-4 sur son service, Benoît Paire est complètement sorti du match après un point perdu à 15/0, sur un revers trop long que lui aurait vu bien volontiers dans le court. Enervé contre lui-même, il a alors perdu les quatre points suivants, le premier set et le fil de la rencontre. Une fois la première manche envolée, l'Avignonnais n'a jamais eu l'occasion de revenir.

Avant cela, si le match était assez équilibré, Tsonga affichait une sérénité à toute épreuve. Solide au service, comme à l'échange, le Manceau a patiemment attendu les failles dans le jeu de son adversaire pour faire la différence. Le combat dans la diagonale de revers n'a pas eu lieu, Tsonga parvenant à contrer l'Avignonnais sans grande difficulté. Au final, Paire a fini avec le double de fautes directes (35/18) pour un nombre de coups gagnants pourtant similaire (28/29). Mais avec un zéro pointé sur les occasions de break, contre 3/7 pour JWT.

Le service de Tsonga a été l'une des clés de la réussite de JWT : 89% de réussite derrière ses premières balles, 13 points perdus sur ses mises en jeu en tout et pour tout sur 74 points engagés... et toujours aucun jeu de service de perdu. Une constante chez Jo depuis le début du tournoi et la preuve de sa solidité. Pas de doute, le Manceau a livré une copie impeccable. Il en faudrait une tout aussi propre pour son douzième quart de finale en Grand Chelem face à Marin Cilic, opportuniste à souhait face à Chardy et auteur de sa onzième victoire de suite à New York.