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Novak Djokovic : "Gaël m'a amusé, Gaël m'a énervé, et je me suis exaspéré moi-même..."

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2016 à 08:24 GMT+2

US OPEN 2016 - Face à un Gaël Monfils plus improbable que jamais, Novak Djokovic avoue être passé un peu par tous les états. Mais le Serbe a toujours conservé la main sur cette demi-finale, finalement remportée en quatre sets.

Novak Djokovic à l'US Open en 2016.

Crédit: Panoramic

Comment qualifieriez-vous ce match ?
N.D. : C'était un match étrange, comme toujours, je suppose, avec Gaël. On s'attend à ce qu'il soit imprévisible. Parfois, vous ne comprenez pas le jeu, mais il est comme ça.
A 5-0 dans le premier set, Monfils s'est mis à jouer très bizarrement et vous avez semblé perturbé pendant un temps. Quel était votre sentiment à ce moment-là ?
N.D. : Je mène 5-0 en moins de 20 minutes. Tout va super bien pour moi. Puis c'est là qu'il a commencé à se tenir immobile, à slicer toutes les balles sans rien faire d'autre. A côté de ça, il a frappé une ou deux balles impossibles… Mais c'est Gaël, c'est sa façon d'être, de jouer.
John McEnroe s'est montré très critique sur son attitude, qualifiant son comportement de "non professionnel" dans les deux premiers sets. Qu'en pensez-vous?
N.D. : Je pense que c'est plus une question pour Gaël. D'un certain point de vue, ça pouvait sembler inacceptable, mais je pense que c'était juste un choix tactique à ce moment-là, de sa part. Si Gaël l'a dit, il faut le croire. Je le connais depuis longtemps, je n'ai pas pris ce qu'il a fait à ce moment-là comme une attaque personnelle ou un manque de respect, il a juste essayé des choses. Il avait peut-être l'air de manquer d'investissement, mais il s'est mis à très bien jouer après ça.
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T-shirt de Djokovic déchiré et revers de mammouth : l'improbable balle de 3e set de Gaël Monfils

Quand un adversaire est comme ça, c'est dur de ne pas s'énerver, de ne pas sortir de son propre match ?
N.D. : J'ai connu plusieurs phases durant cette rencontre, je dois le reconnaître. J'ai eu des phases où il m'a énervé, des phases où il m'a amusé par ce qu'il tentait de faire et des phases où je me suis exaspéré moi-même en le laissant déranger mon jeu et mon rythme. Dans le premier set, je le laisse revenir de 5-0 à 5-3 et il a même une balle de debreak. Je n'avais pas à m'occuper de lui, de sa façon de jouer, j'aurais dû rester focalisé sur moi. Pendant un ou deux jeux, mentalement, je me suis trop occupé de lui. Heureusement, j'ai réussi à retrouver ma concentration.
Vous vous imaginez faire ça à un adversaire ?
N.D. : Non, mais on est tous différents. Encore une fois, je connais Gaël depuis très longtemps et il n'y a aucun problème. C'est un mec bien et un des types les plus charismatiques du circuit. En tant qu'adversaire, ce n'est pas toujours évident de gérer ses hauts et ses bas dans un match, mais il amène quelque chose de différent et c'est pour ça que le public l'aime je pense.
Que s'est-il passé dans le troisième set, qui vous a échappé alors que vous meniez 2-0 ?
N.D. : Je crois surtout que Gaël a commencé à être beaucoup plus agressif. Il jouait vraiment bien du fond du court à ce moment-là, il a aussi tenté des services-volée qui ont fonctionné. Le "momentum" a changé. Heureusement, dans le quatrième, j'ai réussi à reprendre le contrôle du match, à garder mes nerfs et surtout à me montrer à nouveau plus patient.
Physiquement, vous semblez avoir beaucoup souffert tous les deux...
N.D. : Oui, on a tous les deux beaucoup souffert, surtout dans les deux derniers sets. Le début du quatrième, notamment. Comme je l'ai dit en sortant du court, c'était vraiment très humide. Les conditions étaient dures aujourd'hui.
Maintenant, vous allez retrouver Stan Wawrinka en finale…
N.D. : Je n'ai pas joué Stan depuis un petit moment. Il adore les grands matches. Stan sait élever son jeu au niveau du match. Plus grand est le match, meilleur il est. Il a beaucoup de confiance en lui et il n'a plus de stress avant une grande finale comme celle-là. Il a été près de perdre très tôt dans ce tournoi, il n'était pas au mieux de sa forme mais il est là. Il m'a battu en Australie, à Roland-Garros donc à chaque fois qu'il a gagné un Grand Chelem, il m'a battu. Il est très dangereux, pour tout le monde.
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Djokovic - Monfils : Les temps forts

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