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Nadal : "Etre heureux, c'est plus important que les titres du Grand Chelem"

Laurent Vergne

Mis à jour 10/09/2017 à 01:10 GMT+2

US OPEN 2017 – A un pas de son 16e titre majeur, Rafael Nadal aborde sa finale contre Kevin Anderson avec la tranquillité du vieux sage. Ou celle, plutôt, de celui qui savoure pleinement le simple fait de pouvoir s'exprimer à nouveau sur les courts sans se demander où il a mal...

Rafael Nadal

Crédit: Eurosport

Dimanche, Rafael Nadal décrochera peut-être son 16e titre du Grand Chelem. Son 3e US Open. Son premier grand titre sur dur depuis quatre ans. Son 5e titre de l'année. Ou peut-être pas. Mais si cela impactera grandement sa carte de visite, l'issue de la finale contre Kevin Anderson ne bouleversera pas forcément son état d'esprit. Ou seulement à la marge.
Car pendant trois années, celles qui ont séparé ses 9e et 10e victoires à Roland-Garros, il a d'abord lutté contre lui-même. Pensait-il à de possibles triomphes futurs ? Il rêvait surtout de pouvoir s'exprimer à nouveau normalement sur le terrain.
La grande, la plus grande victoire de sa remarquable année, tient d'abord à cet état de fait : Rafael Nadal n'a plus de problèmes physiques. Plus encore que les victoires ou la place de numéro un mondial, c'est ce corps libéré qui lui confère une forme de plénitude, comme il l'a rappelé vendredi après sa victoire contre Juan Martin Del Potro. Sans doute parce que l'un est le préalable de l'autre. "Je vais vous dire, pour moi, ce qui est vraiment important, ce qui est plus important que de gagner des titres du Grand Chelem, c'est d'être heureux", a-t-il confié.
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Lors de leur dernier duel, Del Potro n'avait tenu qu'un set avant d'exploser...

Le guerrier-philosophe

A 31 ans, Nadla goûte donc à nouveau à des plaisirs simples, d'autant plus appréciables et appréciés qu'il a douté de pouvoir s'exprimer à nouveau comme il le fait depuis le début de l'année. "Si je suis en bonne santé, en forme, je suis heureux et, du coup, je peux être compétitif pratiquement chaque semaine. C'est exactement ce qui se produit cette saison", a poursuivi le Majorquin. Il est heureux parce qu'il peut être compétitif, il (re)gagne parce qu'il est heureux et compétitif, il est heureux parce qu'il gagne et qu'il est compétitif. Une sorte de cercle vertueux qui lui échappait depuis un bon bout de temps.
Ne vous y trompez pas, Nadal reste le compétiteur ultime de ce sport, et face à Kevin Anderson, il aura la bave aux lèvres, comme à chaque fois qu'il pénètre sur le court. "Evidemment, gagner ou perdre cette finale fera une grande différence", précise-t-il d'ailleurs. Simplement, il n'en fait pas une fin en soi et, même battu sur le Arthur-Ashe dimanche, sa vision des choses ne sera pas fondamentalement modifiée.
"Je suis heureux de tout ce qui m'est arrivé cette saison, dit-il. J'ai tout savouré, le fait de gagner à Monte-Carlo, à Madrid, à Barcelone et bien sûr à Roland-Garros. C'est une saison formidable et rien ne changera ça. Oui, je serai encore plus heureux si je gagne dimanche, mais pas autant que je le suis de pouvoir être compétitif et en bonne santé." On le savait guerrier, on le découvre philosophe. Mais dimanche soir, sur les coups de 22 heures, il ne restera plus que le guerrier sur le court. Malheureusement pour Kevin Anderson.
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Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

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