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US Open : avant sa finale contre Nadal, Anderson est "au septième ciel"

Laurent Vergne

Mis à jour 09/09/2017 à 08:59 GMT+2

US OPEN – Vainqueur de Pablo Carreno Busta en quatre sets vendredi, Kevin Anderson va disputer dimanche sa première finale de Grand Chelem, contre Rafael Nadal. Le Sud-Africain se pince encore, mais il veut tourner la page au plus vite pour se remobiliser avant ce match qui peut changer à jamais sa carrière et sa vie.

South Africa's Kevin Anderson reacts after winning a set against Spain's Pablo Carreno Busta during their 2017 US Open Men's Singles Semifinals match at the USTA Billie Jean King National Tennis Center in New York on September 8, 2017.

Crédit: Getty Images

Kevin Curren était le dernier joueur sud-africain en finale de Grand Chelem. Il détestait Flushing et avait même dit qu'il faudrait lâcher une bombe A ici parce qu'il ne supportait pas cet endroit. On imagine que ce n'est pas votre sentiment...
K.A. : Non... C'est vraiment un sentiment incroyable d'être là où je suis aujourd'hui. J'ai travaillé très dur pour ça. Je vais jouer pour soulever un trophée en Grand Chelem. C'est incroyable. Il va falloir que je sois prêt. Là, j'essaie juste de profiter du moment mais à l'évidence, j'ai un match très difficile qui m'attend...
Ces deux dernières années, vous avez connu beaucoup de problèmes physiques. Auriez-vous pu ne serait-ce qu'imaginer que vous pourriez vous retrouver en finale d'un majeur ?
K.A. : C'était très frustrant, surtout l'année dernière. J'ai eu plein de petites blessures qui m'empêchaient de jouer. Fin 2016, j'ai eu un problème à la hanche et c'était la plus sévère de mes blessures. On m'a même conseillé de me faire opérer. C'était dur de rater l'Open d'Australie. Même après, quand je suis revenu, je ne tapais pas bien la balle. J'avais du mal à retrouver le rythme. Ça a été long.
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Anderson, grande première : sa qualification pour la finale en vidéo

Quand avez-vous commencé à sentir que ça revenait ?
K.A. : Pendant la saison sur terre battue. J'ai réussi à enchaîner quelques matches et je sentais que j'étais dans la bonne direction.
C'est sympa de leur part de nous laisser un peu de place...
Mais de là à jouer une finale à l'US Open…
K.A. : Ici, j'ai vraiment pris les matches les uns après les autres. Je ne regardais pas plus loin. Je sentais que j'avais une chance d'aller loin. Mais je ne voulais pas y penser. Et me voilà, deux semaines plus tard, en finale.
Finalement, vous êtes donc celui qui aura su le mieux profiter de ce bas de tableau un peu particulier…
K.A. : C'est sympa de la part de ces gars de nous laisser un peu de place (rires). Mais, même sans eux, c'est une sacrée compétition et j'ai eu des défis importants à relever pendant ces deux semaines. Au fond de moi, encore une fois, je savais qu'il y avait une opportunité, mais mieux valait ne pas trop y penser. Je suis heureux d'en être sorti. Je suis au septième ciel.
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Anderson a fêté ça en escaladant ses tribunes pour rejoindre son clan !

Contre Nadal, je devrais être dominant
Que ressentez-vous, sur le plan émotionnel, à l'idée de jouer cette finale ?
K.A. : Il y a eu beaucoup d'émotions aujourd'hui et il va falloir que je les chasse. Je vais devoir me préparer très, très vite, parce que ça va être un match très compliqué, c'est certain. Ce sera nouveau pour moi, pas pour mon adversaire. Mais je crois que je l'ai plutôt bien fait depuis le début du tournoi. Evacuer ce que je venais de faire pour me focaliser sur la suite. Physiquement, ça va, je suis en forme. Un peu de fatigue, mais je me sens bien.
Un mot sur Rafael Nadal, l'homme qui vous sépare de ce titre ?
K.A. : Je l'ai affronté quelques fois déjà. C'est un des plus grands compétiteurs de l'histoire du sport, tout simplement. Il a une faculté à contrôler le court qui est incroyable. Je devrais être dominant parce que si vous le laissez faire, ça devient très difficile.
Le tennis est un sport où le mental tient une place prépondérante. Comment avez-vous travaillé cet aspect des choses ?
K.A. : A ce niveau de compétition, tout se joue sur un point par ci, un autre par là. Plus vous êtes fort mentalement, plus vous avez de chance de gagner ces points-là. Si vous regardez ceux qui dominent ce sport depuis quelques années, vous vous rendrez compte que ce sont des compétiteurs extraordinaires. J'ai beaucoup travaillé sur cet aspect-là. Mon équipe, mon coach, tout le monde me pousse. Ce qui me manquait, c'était peut-être de croire un peu plus en mes capacités. J'ai souvent été trop dur envers moi-même, trop critique. Aujourd'hui, je suis plus patient. C'est un des grands changements au cours des derniers mois.
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Kevin Anderson en demi-finale de l'US Open 2017.

Crédit: Getty Images

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