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Rafael Nadal remporte son 19e titre du Grand Chelem face à Daniil Medvedev en cinq sets

Laurent Vergne

Mis à jour 09/09/2019 à 04:55 GMT+2

US OPEN - Une finale de légende ! Ce dimanche, Rafael Nadal a remporté son 19e titre du Grand Chelem, son 4e à New York, en dominant Daniil Medvedev au terme d’un match exceptionnel achevé en cinq sets et 4h51 de jeu (7-5, 6-3, 5-7, 4-6, 6-4). Mené deux sets à zéro, le Russe s’est rebellé pour recoller et pousser Nadal au cinquième set faisant basculer ce match dans la folie.

Rafael Nadal

Crédit: Getty Images

Un grand vainqueur, un grand perdant, une immense finale. Difficile de résumer autrement le dénouement de cet US Open 2019. Comme prévu, il a accouché de la victoire de Rafael Nadal. Ce qui était moins évident, ce fut le scénario de ce match longtemps anodin, puis intéressant avant de devenir totalement palpitant. Il a fallu quatre heures et cinquante et une minutes à l'Espagnol pour venir à bout d'un Daniil Medvedev exceptionnel de cran, d'orgueil et de talent, aussi, pour sa première finale majeure. Cinq sets (7-5, 6-3, 5-7, 4-6, 6-4) d'un formidable combat et une succession de rebondissements à faire baver un scénariste hollywoodien.
L'histoire de cette finale, ce fut pourtant pendant deux sets et demi celle d'un match presque écrit d'avance. Comme pour Matteo Berrettini il y a deux jours en demi-finale, le premier set avait presque des allures de manche décisive pour le protégé de Gilles Cervara et l'intérêt de la rencontre. Du moins le pensait-on. Medvedev y fit le premier break, aussitôt effacé par Nadal, et le travail de sape du Majorquin a alors commencé. Sur un fil, le Russe a fini par lâcher en concédant son service au pire moment, dans le 12e jeu. A priori, Nadal avait fait le plus dur.

Du baroud d'honneur à l'improbable

L'heure suivante allait le confirmer. Une deuxième manche maitrisée, puis un break à 2-2 dans la troisième. Le clan espagnol pouvait commencer à sortir le champagne du frigo, lustrer les flûtes et l'organisation amener le trophée. Voilà. C'était écrit, et cela aurait dû se passer comme ça. Parce que c'est Nadal. Mais si nous savions déjà tout de Rafa, la suite allait nous apprendre de Daniil tout ce que nous ignorions encore de lui. Dans ces proportions en tout cas. Il lui a suffi d'un débreak dans la foulée de son service concédé pour se remettre en selle. Ce qui aurait pu n'être qu'un baroud d'honneur s'est avéré être la base d'un renversement de situation que personne n'avait vu venir.
Après avoir sauvé deux balles de break à 4-4 (dont une sur un cadeau de Nadal), il a sauté sur l'occasion de (re)lancer pour de bon cette finale en concluant la manche au 12e jeu sur le service du numéro deux mondial. L'intérêt de ce dimanche soir venait de grimper d'un seul coup, mais la dimension prise par la rencontre dans les deux heures (!) suivantes restait difficilement envisageables. Jusqu'à 5-4 dans le quatrième set, les deux joueurs ont tenu leur service. Puis Medvedev, jouant le feu, a arraché le break et la manche sur une retour de revers long de ligne absolument monumental.

Nadal a terminé à bout de forces...

Toujours aussi calme, le Russe pouvait commencer à rêver en grand. Pour la première fois depuis sept ans, Flushing avait droit à une finale au bout de la distance. Et pour la première fois du match, Daniil Medvedev s'est retrouvé en position de faire pencher la balance de son côté. Là, ce fut au tour de Nadal d'être grand alors qu'il était dans les cordes. Mené 1-0, son premier jeu de service du set a viré au supplice. Mais c'est peut-être là, en sauvant ces quatre balles de break avec un public en feu et presque unanimement acquis à sa cause (les "Rafa !, Rafa !" ont rythmé ces presque cinq heures), qu'il a gagné ce match. Medvedev l'ignorait, sa chance venait de passer.
La Russe maudira longtemps ce break concédé à 2-2 alors qu'il menait 40-0. Puis ce double break alors qu'il menait 30-0. Pour la deuxième fois de ce dimanche, Nadal avait quasiment le titre dans la poche. Quasiment, car Medvedev, merveilleux jusqu'au bout, a presque réussi un comeback plus invraisemblable encore que le premier. Après avoir effacé un break, puis sauvé deux balles de match sur son service à 5-3 (dont une sur un service-volée sur deuxième balle !), il ne lui a manqué qu'un petit point pour recoller à 5-5. Nadal, à bout de forces, a finalement eu le dernier mot. Il remporte son 4e US Open et son 19e Grand Chelem. Mais là, dans l'instant de ce moment mémorable, les histoires d'experts-comptables sont secondaires. Il a tout simplement remporté un immense match de tennis et une inoubliable finale.
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