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US Open - Andy Murray, quand la santé va…

Maxime Dupuis

Mis à jour 02/09/2022 à 14:44 GMT+2

US OPEN – Après un été compliqué, Andy Murray va mieux depuis qu'il a posé ses raquettes à New York. Après deux tours, le physique va bien. Et c'est plutôt une bonne nouvelle alors que Matteo Berrettini se présente face à lui, vendredi. Tennistiquement, ça pourrait être mieux. Mais que son corps ne grince pas est déjà un sacré premier pas en avant.

Un set pour se régler, trois autres pour dérouler : le résumé de la victoire de Murray

Il y a dix ans, enfin délesté d'un poids et vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière en triomphant à New York, Andy Murray rayonnait et s'apprêtait à connaître la période la plus faste de sa carrière. Bientôt sacré sur ses terres, à Wimbledon, futur patron du tennis mondial, celui qui fut la 4e roue d'un sacré carrosse n'en était pas à penser à 2022. D'ailleurs, il n'aurait sans doute jamais pu imaginer ce que le futur lui réservait. Et quels obstacles il devrait surmonter pour être encore là.
Vainqueur d'Emilio Nava mercredi, le Britannique s'est qualifié pour le troisième tour de l'US Open, ce qui ne lui était plus arrivé depuis six ans et 2016, année formidable pour lui. La dernière avant d'être rattrapé par un physique défaillant et cette fichue hanche dont on a bien cru, lui le premier, qu'elle le forcerait à mettre la flèche, définitivement. Et puis non, Andy s'est accroché. Il a bien fait. Et s'en trouve aujourd'hui récompensé, à l'heure de croiser le fer avec Matteo Berrettini, 14e mondial.
Je me rapproche du niveau que je veux atteindre
Être là, c'est la preuve que le corps ne va pas trop mal. Les crampes qui ont empoisonné son été semblent être derrière lui. Murray a passé des examens pour tenter d'en trouver la cause. Rien de préoccupant au final, sinon le besoin de surveiller alimentation et hydratation.
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Andy Murray

Crédit: AFP

Jusqu'ici, son été américain sur dur s'était conclu par deux éliminations d'entrée à Washington et Montréal, puis d'un deuxième tour à Cincinnati. Rien de bien rassurant. Mettre les pieds à Flushing l'a remis d'équerre. "Physiquement, c'est la meilleure forme que je tiens depuis plusieurs années, a-t-il signalé après sa victoire en quatre manches face à Nava. Je me rapproche du niveau que je veux atteindre, j'espère pouvoir faire un bon parcours ici." S'il reconnaît que son jeu n'est pas forcément là où il voudrait qu'il soit, un physique qui le laisse peinard est déjà un point positif. "Je bouge bien sur le court actuellement. Je sens que ce n'est pas simple pour les gars de me déborder, je défends mieux aux coins du terrain qu'il y a douze mois", se réjouit le 51e joueur mondial.
Contre Nava, Murray s'est là aussi senti de mieux en mieux au fil de la rencontre, ce que le score traduit assez fidèlement (5-7, 6-3, 6-1, 6-1). Et ce n'est pas loin d'être le plus important alors que la montagne va s'élever d'un coup, vendredi. Avoir devant soi une route qui n'est pas parsemée de nids de poule et autres obstacles est une victoire. Mais pas de celles dont le principal intéressé est disposé à se contenter. S'il s'est accroché durant toutes ces dernières années, a patienté comme les autres alors que le Covid-19 contrariait les plans de la planète, c'est pour redevenir performant et le plus près possible du sommet.

L'admiration de Berrettini

Jamais, Murray ne s'est dit 'Je me donne jusqu'à telle date pour revenir à haut niveau'. "Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui entrent dans ce genre de réflexion. Une partie d'entre elles concerne évidemment mon corps. Ma famille, ma motivation aussi, ma manière de jouer… Je ne pense pas qu'il y ait une seule chose qui entre en ligne de compte. A certains moments de l'année, je ne me sentais pas très bien par rapport à mon jeu. À d'autres moments, je me suis prouvé que je pouvais encore rivaliser avec les meilleurs joueurs. Je ne sais pas quand ce moment viendra, et je ne fixe pas de date ou de délai."
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Berrettini a galéré contre Grenier : le résumé de sa qualification difficile

Vendredi, face à Berrettini, Murray va retrouver un joueur qui l'a battu en finale à Stuttgart cette saison. Mais aussi et surtout un confrère qui a connu quelques pépins physiques aussi cette année. L'Italien ne revient pas d'aussi loin que son adversaire, évidemment, mais il compatit. Lutter contre un corps qui montre des signes de faiblesses, c'est compliqué. Après son opération de la main droite, ne pas être capable de tenir une raquette l'a profondément marqué.
"Andy a eu une incroyable opération de la hanche. Tout le monde l'a vu, se remémore Berrettini. Ce n'est pas facile de revenir, surtout quand il était numéro 1 mondial. Mentalement, ça a dû être, genre, vraiment dur pour lui. Mais je pense que la volonté qu'il a, l'amour qu'il a pour ce sport est une source d'inspiration. J'ai toujours admiré cela. On s'entraîne souvent ensemble, aussi. Oui, quand j'étais enfant, je le regardais à la télé. Pour moi, c'est toujours un peu comme un rêve qui se réalise de jouer contre ce genre de joueurs." Et un plaisir pour Murray d'être encore "ce genre de joueurs."
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