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Une victoire probante

Eurosport
ParEurosport

Publié 10/07/2006 à 18:10 GMT+2

Restant sur sa faim après une finale d'Open d'Australie tronquée, Amélie Mauresmo a remporté à Wimbledon sa première vraie balle de match d'un tournoi de Grand Chelem. La n°1 mondiale savoure d'autant plus cette victoire, qui ne doit rien au mal-être de J

WIMBLEDON 2006 Simple dames - Victoire d'Amélie Mauresmo
De la frustration à la joie, il y aura eu finalement six mois. Et un sacré pas. Il aura fallu une demi-saison à Amélie Mauresmo pour prouver au monde entier qu'elle avait les tripes et le talent pour remporter un tournoi du Grand Chelem, sans l'abandon de son adversaire. Comme lors de la finale de l'Open d'Australie face à Justine Henin, qui abandonna au deuxième set d'une finale qui lui échappait. Menée 6-1, 2-0 par la Française, la Belge interrompit le match à cause de maux de ventre qui lui rendaient impossible la poursuite de la rencontre.
Victoire évidente pour certains, moins pour d'autres. Aujourd'hui n°1 mondiale depuis février dernier, Mauresmo a remis les pendules à l'heure. Surtout par rapport aux sceptiques, ceux qui l'accusaient d'usurper son rang de meilleure joueuse mondiale actuelle. Avec deux titres du Grand Chelem en besace face à la même adversaire, ancienne n°1 mondiale, sa suprématie ne fait désormais plus aucun doute.
Un mental à toutes épreuves
Mais Roland-Garros 2006 a-t-il été un facteur déterminant ? Eliminée prématurément à Paris face à Nicole Vaidisova en huitième de finale, la Tricolore a sans doute mieux récupéré physiquement que la Belge, qui a enchaîné sur deux succès aux Internationaux de France et sur herbe à Eastbourne. Là même où Mauresmo a perdu dès son premier match sur gazon face à Nathalie Dechy. Une préparation qui a laissé à désirer, mais qui n'a pas influé sur son mental, intact tout au long de la quinzaine.
Déjà, l'année dernière, Amélie avait effectué le début de saison similaire, ce qui ne l'avait empêché d'atteindre les demi-finales de Wimbledon pour la troisième fois de suite. Signe que ses nerfs tiennent de mieux en mieux le coup sur les grands rendez-vous. "J'espère qu'on ne parlera plus de mes nerfs maintenant" , plaisantait-elle après avoir soulevé son premier trophée à Londres. Un mental qui s'est endurci depuis son déclic en finale de la Masters Cup face à Mary Pierce.
"Je félicite Justine..."
"C'est génial. J'ai vécu deux grandes semaines. Je voulais tellement gagner ce trophée qui est si spécial dans le monde du tennis... Je suis très fière". Avec cette faculté de porter son jeu au filet, tout comme Justine Henin, Amélie a réussi à passer les étapes importantes, telles Anastasia Myskina, finaliste à Eastbourne 2006, puis Maria Sharapova, vainqueur de Wimbledon en 2004.
Sa première victoire à Londres ne doit donc rien à personne. Pas même à Justine Henin. En froid avec son adversaire après l'épisode de Melbourne, alors qu'elle avait lié amitié auparavant, Amélie Mauresmo a tenu à rendre hommage à son amie : "Je félicite Justine, qui était peut-être un peu fatiguée après sa victoire à Roland-Garros. Le physique a peut-être fait la différence aujourd'hui.", a-t-elle ajouté. Avant que la vaincue ne reconnaisse : "Elle a mieux joué que moi. Elle a pris ses chances, j'ai donné le meilleur de moi-même jusqu'à la fin, mais elle a été la meilleure." Signe que le nerf de la guerre est enfin oublié.
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