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Radwanska: "Je m'applique"

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ParEurosport

Publié 30/06/2008 à 10:15 GMT+2

Agnieszka Radwanska abordait Wimbledon en pleine confiance : la Polonaise a remporté un quatrième titre à Eastbourne face à Nadia Petrova. Et surtout son premier sur gazon. Elle nous avait donné un entretien exclusif avant le début du tournoi.

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Crédit: Eurosport

WIMBLEDON
Votre niveau de jeu et votre classement progressent à vitesse exponentielle. Quels sont les moments les plus forts de votre carrière ?
AGNIESZKA RADWANSKA : "C'est vrai que j'ai progressé assez rapidement au classement mondial. Cela fait maintenant quelques semaines que je suis dans le Top 20. Maintenant, c'est assez difficile de parler de moment clé. Il est évident qu'il y a une différence énorme entre les tournois sur le circuit professionnel et chez les juniors. Mais d'un autre côté, quand j'ai commencé les tournois seniors, je n'ai jamais vraiment eu peur même quand j'entrais sur le court face à des grands noms du tennis féminin, alors que je n'étais encore que 300e joueuse mondiale. Bien sûr, au début c'était un peu plus dur car j'étais moins forte physiquement, psychologiquement et je n'avais aucune expérience. Mais match après match ça allait de mieux en mieux et je pouvais assez vite rivaliser avec de très bonnes joueuses. Néanmoins je ne peux pas vous dire de recette car s'il en existait une, tout le monde pourrait être champion du monde. J'essaye simplement du jouer du mieux que je peux à chaque tournoi et je suis contente d'y être arrivée assez rapidement.
A Roland-Garros, il y a trois semaines, vous avez éliminé Alizé Cornet au 3e tour. Vous vous connaissez depuis longtemps et elle dit beaucoup de bien de vous. Que pensez-vous d'elle ?
A. R. : Effectivement, elle a fait une très bonne prestation, surtout cette année où elle a été en finale de très grands tournois (Acapulco, Rome). Elle est juste quelques places derrière moi dans le Top 20. Cela a été un match très sympa contre elle à Roland-Garros, étant donné que l'on se croisait souvent dans les tournois juniors. Maintenant nous sommes toutes les deux dans le Top 20 et on joue le troisième tour de Roland-Garros sur le court central à Paris. C'est vraiment un sentiment agréable de savoir que je joue contre la même personne, mais un étage au-dessus puisqu'il s'agit quand même du circuit professionnel. J'en garde vraiment un très bon souvenir et j'espère la rencontrer rapidement dans d'autres tournois.
Alizé nous a fait part de sa longue collaboration avec son entraîneur. Avez-vous aussi un cadre favorable en dehors des courts qui expliquerait votre progression ?
A. R. : Personnellement, cela fait quatorze ans que je m'entraîne avec mon père. Bien entendu, le tennis prime sur le reste mais on a aussi une relation père/fille normale et pour le moment, ça va rester ainsi. Il n'y a aucun problème à ce que l'on travaille ensemble d'autant qu'il y a aussi ma soeur (ndlr : Urszula) qui s'entraîne avec nous et comme je le disais, cela fait 14 ans que ça dure... donc un bail ! C'est agréable de pouvoir jouer avec ma soeur et de ne pas avoir à chercher de sparring-partner et puis notre père est toujours sur place également.
Votre soeur est votre également votre partenaire de double. Comment se passe vos entraînements ? De quoi parlez-vous ?
A. R. : On parle de tout ! Comme dans une famille normale... sauf qu'on est sur le court. Il faut dire que le terrain de tennis c'est un peu notre maison puisqu'on y passe plusieurs heures pas jour. C'est logique qu'on n'a pas beaucoup de moments toutes les deux où l'on peut s'asseoir. Un coup on va à l'école, ensuite on va à l'entraînement... Nous sommes rarement en Pologne et quand on y est, on a des milliers de choses à régler donc on parle de tout ça.
Le tennis féminin a considérablement évolué au cours des dernières années. L'hégémonie américaine et occidentale a cédé sa place aux pays de l'est. Comment vous situez-vous au milieu de toutes ces filles ?
A. R. : C'est vrai. Il y a surtout des Russes, on ne peut pas le nier. A côté de cela il y a les Ukrainiennes, les Biélorusses, etc. Si on fait le compte, il y a énormément de russophones. Et en effet, si on vous parvenir loin dans un tournoi, il faut systématiquement en battre deux ou trois. C'était déjà comme ça chez les juniors et ça n'a pas changé sur le circuit professionnel. Il est évident que la Russie est un pays puissant et qu'il en sort de très bonnes joueuses alors qu'il y a moins de joueurs. Ce sont surtout des filles qui percent. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi. Mais il y a aussi beaucoup d'Italiennes et de Françaises et ce sont aussi des pays qui forment de très bonnes joueuses.
Les observateurs disent que vous n'avez pas de coup spécifique qui puisse "tuer" votre adversaire mais que vous avez un jeu complet. Avez-vous un entraînement particulier pour cela ?
A. R. : Chaque joueuse a son propre style de jeu. Effectivement, je joue tous les coups à peu près de la même manière. Il y a certaines joueuses qui ont des meilleurs coups que d'autres. Pour moi ce n'est pas le cas et je m'applique dans tous les secteurs du jeu pour pouvoir trouver une solution contre chaque adversaire. Je n'ai pas d'entraînement spécifique. Je travaille chaque coup l'un après l'autre. Avant chaque match, je cours un peu, je fais des étirements pour me mettre en condition... mais rien de particulier.
Comment sentez-vous Wimbledon ?
A. R. : J'espère que ça va bien se passer. C'est là-bas que j'ai mes meilleurs résultats depuis trois ans. J'y ai gagné le tournoi junior puis je suis allé jusqu'au quatrième tour en 2006 et au troisième tour l'an passé, donc j'espère que j'irais au moins jusqu'au troisième tour. J'ai fait des résultats sur chaque surface, mais j'aime vraiment beaucoup l'herbe. J'espère que j'arriverai à y faire aussi bien."
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