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Serena, Top 10, service de feu… Cinq choses à savoir sur Alycia Parks

Maxime Battistella

Mis à jour 06/02/2023 à 19:14 GMT+1

WTA LYON - En s'adjugeant face à Caroline Garcia le premier titre de sa carrière à Lyon dimanche, Alycia Parks a fait forte impression. L'Américaine de 22 ans réalise une percée intéressante en ce début de saison et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Voici cinq choses à savoir sur l'une des nouvelles pépites d'un tennis américain décidément en plein renouveau.

Alycia Parks à Lyon en 2023

Crédit: Imago

Serena comme modèle et inspiration

Sa gestuelle et sa puissance ne sont pas sans l'évoquer. Comme beaucoup de jeunes joueuses, Alycia Parks s'est inspirée de Serena Williams, son modèle. "Serena, c'est la meilleure de tous les temps. Je l'admirais beaucoup quand elle jouait. J'aimais sa manière de frapper la balle, son style agressif", a-t-elle ainsi lâché en conférence de presse dans la foulée de son titre à Lyon dimanche.
Et le parallèle ne s'arrête pas là. Comme Serena, Alycia Parks est entraînée depuis toujours par son père Michael. Et comme Serena, la native d'Atlanta en Géorgie a commencé à jouer au tennis avec sa… grande sœur Mikayla (moins douée qu'elle). A 10 ans, elle a déménagé en Floride pour avoir accès à de meilleures conditions d'entraînement pour développer son jeu.

Anonyme chez les juniors

Contrairement au prodige du tennis US Coco Gauff qui a émergé très tôt en se qualifiant pour les huitièmes de finale de Wimbledon à 15 ans en 2019, Alycia Parks a pris son temps pour ainsi dire. L'année de l'émergence de sa jeune compatriote, elle est sortie diplômée du lycée et a refusé plusieurs bourses d'entrée en université pour se lancer dans sa carrière professionnelle.
Elle s'est donc lancée dans le grand bain à l'âge actuel de Gauff et s'est longtemps cantonnée au circuit secondaire, pas aidée non plus par la pandémie de Covid-19. De quatre ans l'aînée de Coco, elle n'a donc pas été sous les projecteurs jusqu'ici. Des trajectoires opposées qui n'empêchent pas les deux jeunes joueuses d'entretenir de bonnes relations. "Je m'entends bien avec elle, j'espère qu'on jouera en double à l'avenir", a-t-elle lâché dans le Rhône.

167 places gagnées en un an

Parks a donc pris son temps, mais elle a connu un vrai déclic récemment. Il a eu lieu l'automne dernier à Ostrava. Sortie des qualifications du tournoi WTA 500 tchèque, l'Américaine a créé une première sensation en battant Karolina Pliskova dès le 1er tour (6-0, 7-6). Et elle a confirmé lors de son match suivant contre Maria Sakkari après une bataille de près de trois heures (5-7, 7-5, 7-5).
Coup sur coup, Parks a donc enregistré sa première victoire sur une Top 20, puis sur une Top 10. Mise en confiance, elle a terminé l'année en trombe sur le circuit secondaire avec deux titres à Andorre puis Angers qui lui ont permis d'intégrer les 100 meilleures joueuses du monde, elle qui n'était que 218e le 10 janvier 2022. En s'imposant à Lyon, avec au passage sa première Top 5 épinglée, elle a étendu sa série à 15 victoires d'affilée en indoor et la voilà 51e mondiale.

Une première balle létale

Caroline Garcia l'a appris à ses dépens, Alycia Parks peut compter sur un sacré service, surtout sur première balle. Bien aidée par sa taille (1 mètre 85), elle a décoché pas moins de 52 aces durant ce tournoi de Lyon (dont 15 en finale). A l'exception de Naomi Osaka à Miami l'an dernier (53), personne n'en a frappé autant sur un tournoi WTA classique (hors Grands Chelems) sur les quatre dernières saisons (à partir de 2020).
Parks s'était d'ailleurs signalée au 1er tour de l'US Open 2021 par un service flashé à près de 208 km/h, record de… Venus Williams égalé à Flushing Meadows. Cette dernière l'avait établi 14 ans plus tôt. "Le service me vient naturellement, je veux remercier mon père parce qu'il me l'a appris. Il m'a toujours donné un rythme, comme un genre de danse en deux temps. Donc ça m'est toujours resté dans la tête", a-t-elle expliqué.

Des ambitions (très) élevées

Comme bon nombre de ses compatriotes, Alycia Parks n'est pas du genre à douter de ses capacités. Dans le sillage de son titre à Angers sur le circuit secondaire en fin d'année dernière, elle avait déclaré viser le Top 10. Elle venait alors d'intégrer pour la première fois les 100 meilleures joueuses du monde. Après son premier sacre en WTA 250 à l'Open 6e Sens, elle a persisté et signé dimanche. "Je rêve grand. Le Top 10, ça peut sembler un peu fou pour certaines personnes, mais je crois en moi et je pense que je peux y arriver dès cette année", a-t-elle affirmé tout sourire.
L'intéressée ne manque donc pas de caractère, et elle l'a aussi prouvé en donnant son avis tranché sur le coaching. "J'ai dit à mon père de ne pas venir en tribune (à Lyon, NDLR). J'aime me présenter sur le court et jouer seule. Je me fais 'coacher' avant le match, mais personne ne peut vraiment vous aider une fois que vous entrez sur le court. C'est vraiment vous, une fois que le match commence. Il faut se débrouiller soi-même." A son rythme, l'intéressée progresse et semble trouver le calme qui lui faisait jusqu'ici défaut dans sa carrière. Reste à la prouver désormais sur les plus grandes scènes et particulièrement en Grand Chelem où elle n'a joué qu'un grand tableau, s'inclinant d'entrée à Flushing Meadows en 2021.
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