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A Palerme, le tennis pro version Covid-19 frappe ses premiers échanges

ParAFP

Mis à jour 03/08/2020 à 20:45 GMT+2

WTA PALERME - Le tournoi italien a donné le coup d'envoi lundi d'un retour très progressif à la normale pour le circuit féminin, dans un cadre sanitaire strict que les joueuses se sont approprié au fur et à mesure de la journée.

Donna Vekic au tournoi WTA de Palerme le 3 aôut 2020

Crédit: Getty Images

"Amoureux du tennis, bienvenue", s'enthousiasme le speaker du tournoi sicilien : avec masques jusque sur le court et flacon de gel accroché au filet, le tennis professionnel a officiellement connu ses tout premiers échanges après cinq mois d'interruption au tournoi WTA de Palerme lundi. S'il fait partie de la catégorie de tournois la plus modeste du circuit principal, c'est bien le tournoi palermitain, niché derrière une haie de bougainvillées fuschia et bercé par le chant des cigales, qui a mis fin à près de 150 jours de sevrage forcé, la faute à la pandémie de coronavirus. Face à la propagation de l'épidémie de Covid-19 à travers le monde, plus aucune balle n'avait résonné sur les circuits professionnels depuis le 8 mars, exhibitions en tous genres mises à part.
Chaleur brûlante oblige, le premier tour n'a été lancé qu'à 16h00. Et contrairement à ce qu'on avait vu au cours du week-end de qualifications, pas de masques sur le visage des deux premières joueuses à fouler la terre battue sicilienne, la Croate Donna Vekic et la Néerlandaise Arantxa Rus. Mais une distanciation physique manifeste, chacune au niveau de la ligne du carré de service, au moment d'écouter les consignes de l'arbitre de chaise, lui masqué, comme les entraîneurs au premier rang des tribunes, désinfectées entre chaque match.
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Arantxa Rus au tournoi WTA de Palerme le 3 aôut 2020

Crédit: Getty Images

Au filet, du gel hydroalcoolique

Lors du match suivant, on se montre plus strict : pour s'être démasquée trop tôt - seulement après avoir gagné son banc pourtant - l'Italienne Sara Errani est gentiment renvoyée chercher le précieux accessoire dans son sac par l'arbitre de la rencontre. Autour du court désormais, seulement trois ramasseurs de balle et autant de juges de ligne, répartis les uns d'un côté du court, les autres en face. Sur un poteau du filet, un nouvel invité s'est lui fait une place, un flacon de gel hydroalcoolique. Comme un peu partout dans les allées. A chaque joueuse de s'occuper désormais de sa serviette. Si certaines s'y plient consciencieusement, pas facile de s'en tenir aux petits porte-manteaux différenciés suspendus à chaque coin du court, tant ils sont rapprochés.
Après un peu plus d'une heure de jeu, c'est Vekic qui s'offre la victoire mais plus de poignée de mains entre les joueuses pour se saluer. A la place, deux raquettes qui se touchent au dessus du filet. Et c'est déjà l'heure de remettre le masque. Dans les allées comme en tribunes, où 350 spectateurs maximum pour une capacité de 1500 sont admis chaque jour après une prise de leur température à l'entrée, les masques se faisaient rares en début de journée. On les surprenait à glisser sur les mentons, ou même à tomber complètement. Si l'on n'a pas entendu de rappel à l'ordre de l'arbitre comme en qualifications, on s'est montré nettement plus discipliné et sagement couvert en fin d'après-midi.
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Donna Vekic au tournoi WTA de Palerme le 3 aôut 2020

Crédit: Getty Images

"Irréel"

Première joueuse victorieuse au temps de la cohabitation avec le Covid-19, Vekic s'est réjouie "de ne pas avoir oublié comment on jouait au tennis et comment on gagnait". Des mots prononcés lors d'une visioconférence, et saisis par écrans d'ordinateurs interposés : à l'âge du coronavirus, fini les traditionnelles conférences de presse d'après-match.
"C'est bizarre, parfois c'est drôle avec tous ces différents protocoles, les masques, les visières dans les voitures... Bien sûr, c'est nécessaire mais c'est tellement différent que parfois ça a l'air tout simplement irréel", s'était encore étonnée la Croate Petra Martic, tête de série N.1 et 15e joueuse mondiale, avant le début du tournoi. "Ça fait tellement longtemps qu'on n'a pas joué, tellement longtemps sans compétition, sans l'adrénaline qu'on aime toutes. C'est un privilège d'être de retour sur les courts", a-t-elle poursuivi.
Reste à savoir si Palerme marquera une reprise solide du tennis mondial, alors que les interrogations persistent autour de la première échéance majeure du calendrier post-coronavirus, l'US Open, à ce stade maintenu à ses dates initiales, à partir du 31 août, mais à huis clos et amputé de ses qualifications. Ou si la respiration ne sera que de courte durée.
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